Contribuer à la professionnalisation des artisans, réduire considérablement le phénomène du chômage et de l’employabilité et explorer le terrain de l’entrepreneuriat au Bénin, voilà les motivations de la Foire aux Métiers. Cette 3e édition s’est déroulée ce samedi 28 décembre 2024 au siège de la délégation départementale atlantique de la chambre des métiers et de l’artisanat sis dans la commune d’Abomey-Calavi.
« Devenir artisan professionnel », c’est le thème qui a tenu en haleine les garagistes, bien d’autres corps metiers présents à cette 3e édition de la Foire aux Métiers. « Le thème est évocateur et illustre parfaitement la vision de la chambre des métiers de l’artisanat du Bénin. Réfléchir sur les outils de professionnalisation, les métiers manuels et de l’esprit, ainsi que l’impact des réseaux sociaux pour booster son activité à l’ère du numérique, cette édition nous est entièrement dédiée. Alors, nous devons faire que cette édition de la Foire aux Métiers reste longtemps dans les anales », a précisé le représentant du chef de la délégation départementale atlantique de la chambre des métiers et de l’artisanat.
Pour Justin HOUESSOU-SONON, élu consulaire à la chambre des métiers et de l’artisanat, « ne croyez pas que vous êtes venus perdre votre temps, sachez que vous gagnez un plus. Car, le métier de l’artisanat constitue également une science dynamique qui nécessite les notions d’éffectivité et de mise à jour, en actualisant chaque fois et toutes les fois les connaissances. Et, cette journée d’actualisation est aussi une journée de conscientisation professionnelle pour aboutir à votre épanouissement professionnel. Vous avez la chance d’avoir des panelistes de qualité et performants qui ont fait preuve de leurs compétences, vous serez donc les témoins de cet évènement historique », a-t-il motivé et galvanisé les siens à cette Foire.
Partant de la genèse du travail, jusqu’à aboutir à la naissance du concept, madame Valérie D. MITOKPÈ, présidente de l’Ong Dignitatis et promotrice de la Foire aux Métiers (FAM), affirme que la FAM est née de la méconnaissance des secteurs d’activités qui constitue l’un des principaux obstacles dans la problématique de l’emploi des jeunes au Bénin. Alors, « la FAM vient révéler les métiers des secteurs activités ainsi que les formations académiques et professionnelles spécifiques requises pour leurs exercices. La FAM se veut être un espace d’informations, de formation, de transformation et même de découverte des métiers et du potentiel humain », a-t-elle formulé.
Cependant, « l’artisanat continue d’être perçu comme un domaine réservé à ceux qui n’ont pas réussi à l’école. Il est tant de transformer cette perception sociale et de redorer le blason au métier de l’artisanat. Et cela doit commencer par les 1er concernés, les artisans eux-mêmes », a-t-elle constaté. Elle poursuit en ces termes: « les artisans doivent retrouver confiance en eux, s’estimer heureux, fiers de leur travail, fiers d’eux-mêmes, développer des compétences professionnelles, être capables de se présenter valablement devant un bureaucrate, sans trouble, ni honte, ni peur au visage, avec une égale dignité. Ce n’est qu’à ce prix que la tendance actuelle dévalorisante et défavorisante pourra être progressivement renversée. Prenez conscience de ce que vous êtes », a-t-elle décliné.
En ce qui concerne le programme de la 3e édition de la Foire aux Métiers (FAM) était meublé d’une cérémonie d’ouverture, suivi d’une conférence inaugurale, d’un Masterclass sur les outils de professionnalisation, un panel intitulé: métiers manuels et métiers manuels: que choisir ?, une parade des entreprises, un débat sur un exemple atypique de professionnalisation et un atelier de formation sur les réseaux sociaux pour booster son activité. « Il est de notre devoir de guider les plus jeunes en quête de travail, humain et digne. Notre conscience nous le réclame, notre sens de responsabilité nous l’exige, notre citoyenneté nous l’impose, et notre mission de vie nous l’ordonne », a-t-elle conclu.
Alain Kolawolé ALAFAÏ