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Côte d’Ivoire: « Liste électorale manipulée, l’endettement exponentiel et ses conséquences socio-économiques », Le GPS dénonce et fait des propositions

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𝐃É𝐂𝐋𝐀𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐍°𝟎𝟏𝟗 𝐃𝐄 𝐆É𝐍É𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒 𝐄𝐓 𝐏𝐄𝐔𝐏𝐋𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐋𝐈𝐃𝐀𝐈𝐑𝐄𝐒 (𝐆𝐏𝐒) 𝐑𝐄𝐋𝐀𝐓𝐈𝐕𝐄 À 𝐋𝐀 𝐕𝐈𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐍𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 – 27 novembre 2024

À l’occasion de sa réunion ordinaire, tenue le samedi 23 novembre 2024, le Cadre restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) a, comme à l’accoutumée, procédé à l’analyse de l’actualité socio-politique internationale et nationale. Un intérêt particulier a été porté aux points ci-après.

𝐃𝐞𝐬 é𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐥é𝐠𝐢𝐬𝐥𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬 𝐚𝐮 𝐒é𝐧é𝐠𝐚𝐥 : 𝐥𝐞ç𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐡𝐨𝐬𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐂ô𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞

Le Sénégal, réputé pour sa tradition démocratique et sa stabilité institutionnelle en Afrique de l’Ouest, a récemment organisé des élections législatives marquantes. Le 17 novembre 2024, les Sénégalais ont été appelés aux urnes pour élire les 165 députés de leur Assemblée nationale. Ce scrutin, organisé de manière exemplaire, a retenu l’attention de nombreux observateurs africains et internationaux, témoignant de l’importance du Sénégal en tant que nation phare de la sous-région.

Ces élections anticipées ont été suivies avec un vif intérêt par les Africains attachés au Sénégal, pays reconnu pour sa stabilité politique et sa fidélité aux principes démocratiques. La tenue de ce scrutin, dans un climat apaisé et sans contestation majeure, a renforcé cette image positive, répondant ainsi aux attentes de transparence et de justice électorale.

Cependant, cette exemplarité contraste avec les dynamiques observées dans d’autres pays de la sous-région, comme la Côte d’Ivoire. Sous le régime d’Alassane Ouattara, la justice est souvent perçue comme un outil de répression politique visant à exclure les opposants des processus électoraux. Cette instrumentalisation persiste malgré les décisions des instances de justice internationales, notamment celles de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, en faveur de l’ancien président Laurent Gbagbo et de l’ancien premier ministre Guillaume Soro.

Si le Sénégal avait choisi d’écarter des figures majeures comme Macky Sall ou Amadou Ba, ces élections n’auraient jamais été saluées comme un modèle de transparence. Cette différence met en lumière l’attachement des dirigeants sénégalais aux principes démocratiques fondamentaux.

GPS tient à féliciter le peuple sénégalais pour sa maturité exemplaire et son engagement en faveur de la démocratie.

GPS salue particulièrement la classe politique sénégalaise et à sa tête, le Président Bassirou Diomaye Faye, qui a su garantir un climat propice à l’organisation de ce scrutin.

Enfin, GPS salue les résultats de ce scrutin, qui constituent une leçon pour l’ensemble de la sous-région ouest-africaine.

𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐦𝐚𝐥𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞

Une vague d’inquiétude avait gagné une partie de l’opinion africaine, soucieuse de préserver les acquis de la révolution malienne, suite à une déclaration de l’ancien premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, visage emblématique de la classe dirigeante, qui semblait susciter des appréhensions. Pourtant, la maturité et la grandeur d’âme du peuple malien, ainsi que de sa classe politique, ont témoigné d’une résilience exemplaire, inspirant admiration et respect.

Face aux manœuvres des puissances impérialistes et de leurs relais locaux qui guettaient la moindre faille pour semer la discorde et fragiliser le pays, les acteurs politiques maliens ont su opposer un leadership souverain et responsable. Cette résilience illustre non seulement leur engagement envers l’avenir de la nation, mais aussi leur aptitude à transcender les nuances inhérentes à de telles circonstances dans l’intérêt supérieur du peuple malien.

Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement citoyen, tient à féliciter le peuple malien, véritable acteur de la réussite de cette transition. Son engagement et son sens des responsabilités méritent une reconnaissance particulière.

GPS félicite également le tout nouveau premier ministre, le Général Abdoulaye Maïga, pour sa nomination et salue l’esprit de responsabilité qui a marqué la passation de pouvoir entre l’ancien et le nouveau Premier ministre. Cette transition reflète la capacité des dirigeants maliens à œuvrer dans l’intérêt supérieur de la nation en favorisant l’unité et la stabilité.

𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐢𝐭𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐬𝐞𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 É𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧-𝐅𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

Dans le secteur Éducation-Formation, GPS a noté une escalade répressive contre les enseignants dont le tort a été d’interpeller sur les insuffisances du système scolaire ou d’avoir exercé leur droit de grève, droit constitutionnellement reconnu.

Ainsi, après les suspensions et ponctions salariales abusives suite à la grève nationale de 72 heures de la mi-octobre visant l’octroi d’une prime d’incitation aux enseignants, l’on a appris la mutation abusive de cinq (5) professeurs en pleine année scolaire pour des revendications internes à leurs établissements, et ce, au mépris de l’intérêt des élèves ainsi que de l’équilibre familial et financier des mutés. Ce sont :

  • un (01) enseignant du Lycée Moderne Cocody-Angré muté au Lycée Moderne de Minignan (Folon) ;
  • Quatre (4) enseignants du Lycée d’excellence Alassane Ouattara de Grand-Bassam mutés respectivement au Lycée Moderne KFW de Gueyo (Nawa), au Lycée Moderne de Séguélon (Kabadougou), au Lycée Moderne Alassane Ouattara de Ouaninou (Bafing) et au Collège Moderne Yélé (Bagoué).

GPS constate que sur les cinq (5) mutations abusives, quatre (4) le sont à destination de régions du nord du pays. Ce qui a de quoi surprendre de la part du RHDP qui, pour accéder au pouvoir d’État, a longtemps surfé sur le mal-développement de ces régions. Que ce régime, après trois (3) mandats d’exercice du pouvoir considère le nord comme un purgatoire pour fonctionnaires et agents de l’État, est non seulement un aveu d’échec, mais également un mépris pour ses populations et ressortissants dont il s’est toujours fait l’avocat.

GPS recommande l’annulation pure et simple de toutes les sanctions financières et administratives abusivement prises ces dernières semaines contre les enseignants ivoiriens et réitère son appel au dialogue, à la satisfaction de leurs justes et légitimes revendications, seules voies viables pour ramener la paix à l’école et sauver une année scolaire largement menacée.

𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐪𝐮𝐚𝐥𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥’é𝐪𝐮𝐢𝐩𝐞 𝐢𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐟𝐨𝐨𝐭𝐛𝐚𝐥𝐥 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐂𝐨𝐮𝐩𝐞 𝐝’𝐀𝐟𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 (𝐂𝐀𝐍) 𝟐𝟎𝟐𝟓

Les Éléphants footballeurs ont officiellement validé leur ticket pour la CAN 2025 qui aura lieu au Maroc, par une victoire éclatante, le mardi 19 novembre 2024, face au Tchad, avec un score de 4-0. Champion d’Afrique en titre, notre pays confirme ainsi les bonnes performances qu’il affiche depuis l’année dernière et son rôle de leader du football continental.

GPS félicite chaleureusement notre équipe nationale pour cette brillante qualification qui témoigne du talent et de la détermination de nos joueurs.

GPS rappelle également que, malgré les tensions politiques, la Côte d’Ivoire peut s’unir autour de valeurs positives et porteuses d’espoir, notamment celles du sport. GPS se réjouit ainsi de ce que le football puisse contribuer à raffermir les liens entre les Ivoiriens qui se retrouvent, à chaque fois, portés dans une synergie transcendant tous les clivages derrière leurs joueurs.

𝐃𝐞 𝐥’𝐞𝐧𝐝𝐞𝐭𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐱𝐩𝐨𝐧𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂ô𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞

À la suite de l’allègement de la dette publique ivoirienne comme conséquence du point d’achèvement de l’initiative PPTE en juin 2012, la Côte d’Ivoire présentait un niveau d’endettement de l’ordre de 8 000 milliards de FCFA. Lors de la présentation du projet de budget 2025 à l’Assemblée nationale, la dette ivoirienne projetée en fin 2024 est de l’ordre de 32 000 milliards de FCFA, 34 656 milliards de FCFA en 2025 et 37 638 milliards de FCFA en 2026.

Depuis l’accession au pouvoir du RHDP, l’on observe une inflation de la dette avec un pic ces cinq (5) dernières années, la faisant passer ainsi de 38,4 % du PIB en 2019 à 58,1 % du PIB en 2023. Cette trajectoire de la dette fait craindre, selon plusieurs observateurs avertis, un avenir économique et social difficile pour le pays, même si le gouvernement ivoirien tente de minimiser l’ampleur de ladite dette en s’abritant derrière le critère de convergence de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), qui tolère un endettement jusqu’à 70 % du PIB. Les autorités ivoiriennes tentent maladroitement de rassurer l’opinion nationale et internationale sur la bonne tenue de l’économie et sur la capacité de la Côte d’Ivoire à rembourser sa dette.

Malgré cette assurance donnée par le régime RHDP, GPS, à l’instar de nombreux observateurs, pense que le niveau d’endettement n’est pas sans conséquences au plan socio-économique.

𝘾𝙤𝙣𝙨é𝙦𝙪𝙚𝙣𝙘𝙚𝙨 𝙨𝙤𝙘𝙞𝙤-é𝙘𝙤𝙣𝙤𝙢𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙡’𝙚𝙣𝙙𝙚𝙩𝙩𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩

Selon les prévisions budgétaires, 26 % des dépenses totales du budget 2025 seraient réservées pour le service de la dette, soit 4 121 milliards de FCFA en valeur absolue. Ce montant se situera autour de 4 507 milliards de FCFA en 2024.

Le Cadre restreint de GPS, au regard des difficultés rencontrées par les secteurs sociaux du pays, pense que la Côte d’Ivoire s’est engagée dans une politique d’endettement au détriment du capital humain.

Pour appel, il y a moins d’un mois, des images d’élèves d’un lycée de la place assis à même le sol pour suivre leurs cours circulaient sur les réseaux sociaux. Ces images montraient une école totalement dégradée en pleine capitale, dans le quartier relativement chic d’Angré. Cette situation est symptomatique de la réalité qui prévaut dans le milieu scolaire et universitaire. Hormis la construction de quelques salles de classe, les écoles sont dépourvues de tout matériel didactique, bureautique et même sanitaire.

Toutes les mesures sociales en faveur des élèves et étudiants ont été retirées. À titre d’exemple, aucun collège ni lycée ne dispose aujourd’hui de cantine, privant certains élèves vivant dans des conditions difficiles des moyens de subsistance étatiques. Le secteur de la santé n’est pas en reste de cette politique économique du RHDP, qui se caractérise davantage par la satisfaction des intérêts étrangers au détriment des intérêts nationaux.

Par ailleurs, le profil de la dette ivoirienne donne à voir qu’elle est majoritairement constituée de créanciers étrangers. Ce qui représente des menaces pour l’économie ivoirienne.

En effet, la dette globale ivoirienne est constituée de plus de 60 % de dette extérieure et surtout libellée en devises étrangères. De ce fait, la Côte d’Ivoire n’a pas une maîtrise de sa dette en raison de son exposition à tous les chocs économiques, financiers et politiques extérieurs. La conséquence directe d’une telle situation est que le paiement de la dette ivoirienne pourrait être compromis par une conjoncture internationale défavorable dont la Côte d’Ivoire serait une victime collatérale.

Face à une telle situation, notre pays pourrait se trouver en incapacité temporaire d’honorer sa dette extérieure ou en défaut de paiement. Dans ces deux cas de figure, la Côte d’Ivoire se trouverait à la merci des créanciers qui, en définitive, décideraient de la politique économique à mener dans notre pays, afin de se donner des chances d’être remboursés. À cet égard, l’on se souvient encore des politiques économiquement restrictives développées à l’occasion de l’exécution des politiques d’ajustement structurel du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Jusqu’à présent, notre pays continue de vivre les souvenirs douloureux de ces mesures d’austérité.

Au regard de ces expériences passées rappelées ci-dessus, GPS estime qu’avoir plus de 60 % de la dette de la Côte d’Ivoire détenue par des créanciers étrangers est une voie royale de perte de souveraineté pour le pays.

𝙏𝙧𝙖𝙣𝙨𝙥𝙖𝙧𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙚𝙣 𝙙𝙚𝙢𝙞-𝙩𝙚𝙞𝙣𝙩𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙜𝙚𝙨𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙥𝙤𝙡𝙞𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙙’𝙚𝙣𝙙𝙚𝙩𝙩𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩

Si la politique d’endettement n’est pas une faute de gestion en soi pour un pays, il reste que dans le cas de la Côte d’Ivoire, la qualité de la gestion de l’endettement pose problème. Un des problèmes cruciaux est la destination des sommes empruntées. Servent-elles à financer des projets structurants dont le retour sur investissement devait aider à leur remboursement ou bien, servent-elles à financer le train de vie de l’État ? Les réponses à cette question relèvent d’une gageure en raison de l’opacité qui entoure la gestion du gouvernement. Seules les autorités gouvernementales disposent des informations réelles qu’elles diffusent à une cadence commandée par des enjeux politiques. Et c’est à ce niveau que se trouve une des préoccupations de GPS.

En effet, tout laisse croire que les emprunts contractés, dans la gouvernance du RHDP, servent plus à financer le train de vie de l’État qu’à soutenir des actions de développement. Là où « la bonne dette » devait être affectée au financement des projets d’infrastructures de l’État.

En outre, aucune communication n’est faite autour des conditions des prêts : à quel taux d’intérêt notre pays s’endette-t-il ? Quelles sont les garanties offertes aux prêteurs à l’occasion de la signature des conventions de prêt ? Quelle est la durée des prêts ? Quels sont les risques en cas de défaut de paiement ? Aucune réponse n’est fournie à ces questions, même pas aux députés, pourtant représentants des citoyens qui, en dernier ressort, supportent le poids de cette politique effrénée d’endettement.

𝙋𝙤𝙪𝙧 𝙪𝙣𝙚 𝙜𝙤𝙪𝙫𝙚𝙧𝙣𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙩𝙧𝙖𝙣𝙨𝙥𝙖𝙧𝙚𝙣𝙩𝙚 𝙚𝙩 𝙧𝙚𝙨𝙥𝙤𝙣𝙨𝙖𝙗𝙡𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙙𝙚𝙩𝙩𝙚 𝙥𝙪𝙗𝙡𝙞𝙦𝙪𝙚

Face à ces constats inquiétants, GPS propose une reforme institutionnelle pour permettre à l’Assemblée nationale de jouer un rôle décisif dans la gestion de l’endettement. Pour garantir une politique transparente et responsable, le Parlement pourrait exercer un veto sur les emprunts jugés excessifs et fixer un seuil maximal d’endettement. Une telle mesure renforcerait la souveraineté économique de la Côte d’Ivoire et éviterait de faire peser sur les générations futures le fardeau d’une dette non maîtrisée et fruit de la gestion chaotique de gouvernements irresponsables.

𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐥𝐢𝐬𝐭𝐞 é𝐥𝐞𝐜𝐭𝐨𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐦𝐚𝐧𝐢𝐩𝐮𝐥é𝐞 𝐞𝐧 𝐂ô𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞

Le Cadre restreint de GPS note avec regret l’absence de transparence qui a entouré l’opération de révision de la liste électorale, premier acte qui ouvre le processus électoral.

En effet, la divergence des chiffres communiqués par le RHDP, environ un million d’enrôlés, parti au pouvoir et son organe d’organisation des élections, la Commission Électorale Indépendante (CEI), qui estime à 943 000, montre combien ce régime met la pression sur la CEI pour qu’elle communique des chiffres qui s’éloignent de la réalité. C’est à croire que ce parti prépare activement la tricherie à la prochaine échéance électorale de 2025, en plus d’exclure de façon flagrante les leaders de l’opposition significative, notamment les présidents Laurent Gbagbo et Guillaume Soro.

En plus de l’emprisonnement tous azimuts des opposants et de l’exil imposé à plusieurs Ivoiriens, la manipulation de la liste électorale constitue un instrument évident de confiscation du pouvoir d’État. Conscient de son impopularité, le RHDP se donne les moyens illégaux et frauduleux de se maintenir au pouvoir.

C’est pourquoi, GPS dénonce fermement la manipulation de la liste électorale par le régime ivoirien. Au regard de la multiplication des irrégularités combinées à l’exclusion de certaines franges de la population, il est clair que la crédibilité de l’élection présidentielle de 2025 sera fortement entachée et donc compromise. Pis encore, cette attitude préfigure de nouvelles violences post-électorales d’autant plus que les Ivoiriens, dans leur grande majorité, n’accepteront plus jamais le diktat d’une minorité qui s’accroche désespérément au pouvoir. C’est le lieu d’inviter de nouveau, toute l’opposition à une lecture sereine de la situation afin d’adopter des méthodes communes pour faire barrage au braquage électoral en préparation.

GPS exige une révision complète du processus de recensement électoral pour garantir une participation équitable de tous les Ivoiriens.

Le Cadre restreint de GPS appelle les citoyens ivoiriens et la communauté internationale à réclamer des réformes immédiates pour rétablir la démocratie en Côte d’Ivoire. C’est le moment de préserver des vies humaines en évitant à notre pays une autre crise électorale et son corollaire de blessés, de disparus et de morts. Toutes les vies méritent protection.

Pour finir, constatant avec beaucoup d’amertume et dénonçant le sabordage à tous les niveaux par le régime au pouvoir des fondements démocratiques et économiques de notre pays, GPS invite, à nouveau, les Ivoiriens à ne pas céder à la fatalité et à faire preuve de vigilance et de responsabilité républicaine pour ne point laisser la Côte d’Ivoire sombrer dans l’abîme.

𝐅𝐚𝐢𝐭 𝐥𝐞 𝟐𝟕 𝐧𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟒

𝐋𝐞 𝐂𝐚𝐝𝐫𝐞 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐫𝐞𝐢𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐆é𝐧é𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐏𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞𝐬 𝐒𝐨𝐥𝐢𝐝𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 (𝐆𝐏𝐒)

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