Présent au sommet du système semencier du Bénin qui s’est déroulé du 20 au 22 juin 2024, Robert MASUMBUKO, représentant de la Banque africaine de développement (Bad) se dit satisfait d’une telle initiative et indique les motivations de la banque à soutenir une telle initiative. Lire sa réaction.
C’est capital pour le bénin que paysans aient enfin, des semences qui soient certifiées. Car, beaucoup de semences sont de mauvaises qualités. Alors, les paysannes et les paysans s’échinent au travail, plantent ce qu’ils trouvent. Mais, après les retours sont faibles. Cependant, nous pouvons passer dans le manioc de deux, trois hectares à 15, 20 voire 30 tonnes par hectare. Et, une famille de planteur de manioc qui arrive à faire 30 tonnes par hectare, cela signifie tout de suite, la scolarité des enfants, la santé des enfants, la construction des maisons et, plein de choses qui rentrent en ligne de compte.
Nous africains et africaines, nous dépendons de nos paysans, mais ce sont eux qui souffrent le plus, qui n’ont pas les moyens et surtout les mythologies. C’est donc, cette inégalité, que les initiateurs de ce sommet veulent corriger pour réduire considérablement cette marginalisation.
Néanmoins, avec cette initiative que la Banque africaine du développement (Bad) soutient grandement, nous espérons vraiment que non seulement les paysans auront des semences certifiés, mais qu’elles seront à côté d’eux. On va faire un système national pour qu’ils puissent toujours très rapidement et très facilement et un très bon prix, avoir les meilleurs semences comme partout ailleurs dans le monde.
Les anglais appellent ça, « le roadbach, c’est le plan ». C’est ce que j’ai demandé à toutes les équipes, de nous faire parvenir, le plus rapidement pour qu’on puisse chiffrer toutes les études qui sont faits et toutes les semences qui existent. Il s’agit maintenant de savoir, comment on va arriver de façon, la plus efficace au paysannes de Malanville à Porto-Novo, de Parakou à Nikki, pour que partout, les paysans et les planteurs qui nous nourrissent puissent avoir accès à ces excellentes types de semences certifiées.
Propos recueillis par Alain Kolawolé ALAFAÏ