Après qu’un obus a été tiré sur le siège de la télévision nationale du Burkina, la semaine dernière, c’est dans un contexte d’incertitude que le président Ibrahim Traoré était apparu sereinement le vendredi, puis brièvement le dimanche à l’occasion de la Tabaski sans s’exprimer. Une situation qui alimente les interrogations sur sa situation.
Dans ce contexte, selon les informations de Rfi, des soldats ont été transportés du Mali vers la capitale burkinabè, Ouagadougou. Un avion d’une compagnie russe a fait à quatre reprises le trajet de Gao dans le nord du Mali à Ouagadougou entre samedi et lundi. Il s’agit d’un avion de transport militaire capable d’accueillir un grand nombre d’hommes et d’importantes quantités de matériel. Le même appareil a ensuite fait plusieurs rotations entre Bamako et Ouagadougou depuis hier lundi et ce mardi selon les informations recoupées par RFI auprès de plusieurs sources.
Selon les mêmes sources, il s’agit de 80 à 120 hommes Des militaires maliens et des mercenaires russes de Wagner qui ont quitté le Sahel, pour atterrir dans la capitale burkinabé. En ce qui concerne leur mission, il s’agit d’appuyez le président de transition Ibrahim dont le pouvoir est présenté comme vacillant.
À quoi les burkinabés peuvent-ils s’attendre à présent ? Alors à ce stade, aucune certitude sur la suite des événements. S’agit-il de protéger le capitaine Traoré d’une mutinerie, voire d’une éventuelle tentative de coup d’État afin de le maintenir au pouvoir ou d’éviter tout débordement jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée pour une forme de rectification de la transition burkinabé ? Par cet acte, Bamako, vient d’envoyer un signal fort à tout ceux qui veulent déstabiliser un pays membres de l’AES.
Alain Kolawolé ALAFAÏ