A propos des scrutins des 29 et 30 mars au MEMP et au MESFTP
Les différentes déclarations de la COSYNTRA-MESTFP et de L’Aube Nouvelle donnent raison aux enseignants et personnels administratifs et la FéSEN-CSTB
Fédération des Syndicats de l’Education Nationale
(FéSEN-CSTB)
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DECLARATION
A propos des scrutins des 29 et 30 mars au MEMP et au MESFTP :
Les différentes déclarations de la COSYNTRA-MESTFP et de L’Aube Nouvelle donnent raison aux enseignants et personnels administratifs et la FéSEN-CSTB.
Les 29 et 30 mars, les personnels enseignants, administratifs du public des sous-secteurs des enseignements maternel et primaire et du secondaire général, technique et professionnel étaient aux urnes pour élire les organisations syndicales devant les représenter dans les commissions administratives paritaires (CAP) et dans les structures déconcentrées. Les résultats proclamés par le gouvernement sont connus de tous : au MEMP, l’alliance Aube Nouvelle obtient 45,12% du suffrage exprimé, donc seule représentative, au secondaire, la COSYNTRA-MESTFP 56,18%, alliance Aube Nouvelle 31,64% du suffrage exprimé. Aucune organisation syndicale présentée par la FéSEN-CSTB n’a pu obtenir le pourcentage de 20% du suffrage exprimé exigé.
Dès l’annonce du résultat au niveau du MEMP, les enseignants et personnels administratifs ont été scandalisés et la direction nationale de campagne de la FéSEN-CSTB a élevé une vive protestation et exigé l’annulation du scrutin. Ce rejet se basait sur des plaintes des milliers d’enseignants et personnels administratifs de n’avoir pas pu accéder à la plate-forme pour voter. Le 30 mars au MESTFP à partir de 06h de matin, il a été également impossible aux enseignants d’accéder à la plateforme pour exprimer leur vote. A la suite de plusieurs tentatives, il leur était notifié qu’ils avaient déjà voté. C’est alors que les enseignants ont découvert que n’importe qui pouvait voter à leur place sans leur consentement. Le prestataire avait introduit un mécanisme de vote qui permettait d’organiser le vote au nom des enseignants, des personnels administratifs et de soutien sans leur consentement. Si au secondaire les diverses protestations des enseignants, des responsables des comités de campagne de la FéSEN-CSTB ont obligé l’opérateur à arrêter ce mode frauduleux de vote aux environs de 02h de matin, il faut dire qu’au MEMP, ce mode a été maintenu durant tout le scrutin. Ces faits étaient suffisant pour invalider le scrutin si le gouvernement voulait laisser aux enseignants, personnels administratifs d’élire librement leurs représentants dans les structures administratives de représentation.
Les diverses dénonciations et protestations des enseignants, personnels administratifs, des comités de campagne de la FéSEN-CSTB étaient ridiculisées par les fraudeurs et leurs complices. Balayant du revers de la main, les fraudeurs taxaient de contestataires nés les responsables et militants de la FéSEN-CSTB. 72 heures après les scrutins, les faits de fraude s’amoncèlent et sont brandis par les bénéficiaires de l’élection truquée qui s’accusent mutuellement à la grande surprise des enseignants et du peuple. Au sein des fraudeurs les voix s’élèvent pour mettre à nu les actes de fraude. Les enseignants apprennent que le mode de vote permettant de voter en lieu et place de tout enseignant inscrit sur la liste électorale avait été mis à la disposition de l’alliance Aube Nouvelle au MEMP le 29 et à la COSYNTRA-MESTFP le 30 mars de 00h à 02h de matin. Les deux camps de fraudeurs inondent les réseaux sociaux de communiqués qui portent à nu la fraude organisée au niveau de chaque sous-secteur. Dans un communiqué de la coordination nationale de l’alliance Aube Nouvelle signé du SG de la CSA-Bénin Coovi Anselme AMOUSSOU, on peut lire « Si au MEMP, les élections se sont déroulées sans anicroche, le scrutin du 30 mars 2024 a été entaché de graves irrégularités que vous avez commencé à porter à notre connaissance dès le lancement du vote. A bon droit, vous exprimez depuis lors votre indignation contre ce qu’il convient d’appeler la gabegie électorale au MESTFP. » En réplique à cette dénonciation, dans un communiqué signé du SG de la COSI-Bénin Noël CHADARE la COSYNTRA-MESTFP déclare « lors du vote blanc auquel toutes les parties ont été associées, il a été convenu d’accord partie que seul le vote par SMS est retenu dans le cadre des scrutins des 29 et 30 mars 2024. Mais paradoxalement, il a été constaté ce qui suit : pendant toute la durée du scrutin, soit de 00h à 23h59mn, le vote par authentification biographique non retenu a été rendu possible. Par conséquent, il a été possible de voter en lieu et place de nombreux électeurs à leur insu. Ainsi, de nombreux travailleurs ayant décidé d’exprimer leur vote se sont vus incapables de le faire. Le dispositif de vote est devenu une véritable passoire car, ne garantissant aucune sécurité, la porte étant ouverte à un vote massif et frauduleux. Ce dysfonctionnement a continué avec le vote au niveau du sous-secteur des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle le 30 mars 2024 à 00h sans que personne ne s’en rende compte, à l’exception de ceux qui étaient informés et en profitaient…On peut se rendre à l’évidence que les résultats du scrutin au niveau du sous-secteur des enseignements maternel et primaire sont entachés d’énormes irrégularités et ne sont pas de nature à garantir la fiabilité du vote. La COSI-Bénin, confédération à laquelle appartient le CDCI-MEMP, venu en deuxième position avec un score de 18,78% exige, au vu des faits avérés, une annulation pure et simple du vote au MEMP et sa reprise dans un délai raisonnable avec toutes les garanties de sécurité. Elle exige également qu’une enquête soit ouverte pour situer les responsabilités et sanctionner les auteurs de cette forfaiture indigne d’un pays qui se respecte…» Le rapport de l’opérateur prestataire, dans la nuit du 30 mars 2024, confirme ces différentes dénonciations de fraude portée à nu par les soi-disant vainqueurs des scrutins.
Ainsi, les organisations syndicales bénéficiaires de la mascarade électorale donnent raison à la FéSEN-CSTB et les personnels enseignants, administratifs qui dénoncent la fraude et exigent l’annulation pure et simple des scrutins des 29 et 30 mars 2024. Toutes les preuves étant établies, le gouvernement doit procéder à l’annulation de ces résultats frauduleux et organiser un autre scrutin sur la base d’un vote manuel. Toute décision autre que l’annulation de ces résultats frauduleux serait une provocation qui aggraverait le conflit qui oppose actuellement le gouvernement aux enseignants et personnels administratifs.
La FéSEN-CSTB appelle les enseignants, les personnels administratifs à maintenir la pression jusqu’à l’annulation de la mascarade électorale des 29 et 30 mars 2024.
A bas les élections frauduleuses !
Cotonou le 02 avril 2024.
Pour le Secrétariat Exécutif National,
Le secrétaire général fédéral,
SEGNANKA Rodolphe