Reçu dans l\’émission \ »Grand Angle\ », de la chaîne de télévision \ »Le béninois Libéré\ », ce mercredi 27 mars 2024, l\’honorable Guy Dossou MITOKPÈ est revenu sur la victoire du PASTEF au Sénégal, ses similitudes avec le Bénin, les dispositions crisogènes des lois du nouveau code électoral et le rôle mesquin que joue la diaspora béninoise dans la lutte pour la libération du peuple et place les béninois devant les responsabilités.
Pour l\’élu du peuple de la 7ème législature du Bénin, l\’honorable Guy Dossou MITOKPÈ, puisque c\’est de lui qu\’il s\’agit, tout en saluant le courage et l\’audace du peuple sénégalais, pense que ces dernières années, \ »le Sénégal et le Bénin, dans la gestion des affaires publiques ont des similitudes. Au Sénégal comme au Bénin, lors des dernières élections, il y\’a eu des exclusions ciblées. Ousmane SONKO a été exclu puis emprisonné. Diomaye FAYE a été arrêté et emprisonné injustement. Au parti Les Démocrates on a connu des exclusions ciblées (17 personnes). Tout comme le peuple sénégalais, on n\’a pas baissé les bras. Que nous soyons sur la liste où pas, le plus important, était de faire entrer l\’opposition dans le parlement. Le PASTEF n\’a pas dit que c\’est du SONKO ou rien. Ayant compris que SONKO ne pouvait pas aller à ses élections, parce que empêché injustement a sorti son second plan. Chez nous aussi au Bénin, notre combat, n\’est pas un combat de galon. C\’est un combat pour la liberation du peuple embrigader depuis 2016. Nous voulons que notre démocratie puisse retrouver ses lettres de noblesse. Voilà l\’essence du combat\ », a-t-il martelé.
Cependant, le secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates n\’a manqué de dire que \ »le peuple sénégalais s\’est mobilisé, organisé et a pris ses responsabilités, parce qu\’il y\’a eu des responsables qui ont inspiré ce peuple. Et cette pression du peuple que le conseil constitutionnel n\’a plus voulu subir et s\’est rangé et a dit le droit\ », a-t-il précisé. Néanmoins, \ »malgré les pressions et les menaces, Ousmane SONKO est arrêté avec des amandes infligées. Mais, en moins de 48 heures, aussi bien à l\’interne qu\’à l\’extérieur, ils ont pu réunir 400 millions de francs Cfa. Ce qui montre combien de fois, le peuple voulait s\’engager pour leurs leaders. Quand un peuple fait une telle démonstration, cela se sent dans sa manifestation et dans sa mobilisation dans les rues. Voilà ce que nous rêvons aussi pour le Bénin\ », a-t-il détaillé.
Mais ce qui choque l\’honorable Guy Dossou MITOKPÈ, il pense qu\’ils ne sont pas encourager ni dans le pays, ni à l\’extérieur. \ »Si au Bénin, nos candidats étaient en prison et sortent à 10 jours du scrutin. C\’est, d\’abord la diaspora qui serait en train de crier, qu\’ils ont fait un deal avec le président TALON. En effet, dès que nous prenons des initiatives, c\’est d\’abord ceux de l\’extérieur qui torpillent. Mais, ce scénario s\’est produit au Sénégal, personne ne les ont accusé ou suspecté qu\’ils sont en deal avec le régime SALL. Par contre, dans notre pays, tout le monde soupçonne tout le monde. Il faut éviter de penser tout le temps que l\’autre est en train de dîner avec le diable. Mais, certains au sein de cette diaspora apporte leurs soutiens comme ils peuvent, comme Valentin DJENONTIN et Komi KOUTCHE\ », a-t-il taclé la diaspora agitée. Il poursuit en disant, \ »Chaque peuple a son histoire. Mais, nous ferons le job et ce travail sera fait en République du Bénin n\’ayez aucune crainte\ », a-t-il rassuré.
Revenant sur les exclusions en téléchargement et de la cour constitutionnelle, l\’honorable Guy Dossou MITOKPÈ pense que cette \ »cour constitutionnelle n\’a pas rassuré sur la conformité en ce qui concerne sa première décision. Sinon, quand on prend l\’article 81 qui parle du seuil de représentativité des scrutins, cela parle du seuil national. Mais, le nouveau code électoral en son article 46, parle d\’un seuil au niveau des circonscriptions. Alors, que la cour constitutionnelle a trouvé les moyens pour justifier que le code est conforme à la constitution. Pour le parrainage également, les dispositions dans la constitution dit que le parrainage est individuel et c\’est de la responsabilité de celui qui tient le parrainage. Alors que le nouveau code électoral dit que le parrainage relève de la responsabilité du groupe ou du parti. Il n\’y a pas de cohérence, pourtant la science, c\’est la logique et la cohérence. Tout ceci est dans la dynamique d\’exclure le parti Les Démocrates, parce que c\’est le parti qui donne de l\’insomnie aux dirigeants aujourd\’hui \ », a-t-il démontré.
Alain Kolawolé ALAFAÏ