Juste après la sortie médiatique du chef de l’Etat avec les médias, tenue ce jeudi 08 février 2024, l\’honorable Guy Dossou MITOKPÈ a décrypté une séquence des extraits du président Patrice TALON sur la révision de la constitution. \ »Nous avons pris connaissance des extraits de son intervention. Et en ce qui concerne la révision de la constitution, nous avons pu lire que le président de la république a dit: << qu\’une seule virgule, ne doit pas être touché, à l\’actuelle constitution de notre pays >>\ ».
\ »Mais, le président de la république nous a habitué au fait que, quand il prend de pareils engagements, c\’est tout a fait le contraire qu\’il fait. Dans ce sens, on peut faire référence à l\’échec de la révision constitutionnelle en 2017, il a dit que ce projet était derrière nous. Quelques mois encore, on a constaté qu\’il avait introduit un autre projet de révision de la constitution et la 7ème législature avait fait échouer. Vous connaissez la suite. La suite, c\’est que tous les députés qui avaient, en son temps, milité pour que cette révision ne passe pas, ont été purement et simplement exclure, ainsi que leurs partis politiques\ », a-t-il expliqué.
Il poursuit en disant: \ »Pour nous, que le chef de l\’Etat dise qu\’il ne souhaiterait pas que la constitution soit retouchée, alors que dans le même temps, nous constatons que les partis qui soutiennent son action font du zèle autour d\’une probable révision de la constitution. C\’est donc un jeu. C\’est une stratégie pour endormir non seulement notre peuple, mais aussi pour endormir l\’opposition toute entière\ », a-t-il ajouté. Cependant, il croit que \ »le peuple juge désormais plus qu\’aux actes, qu\’aux paroles. Parce que le président de la république nous a dit dans ce pays, que 05 ans suffiraient pour faire le job. On a vu qu\’il a fait un second mandat\ », a-t-il mentionné.
Donc, pour nous, \ »A moins de 02 ans de la fin de mandat, toute tentative de révision constitutionnelle serait synonyme de la quête d\’un 3èm mandat. Alors, nous ne travaillons pas à ce que cette démocratie soit une fois de plus empiètée. Et c\’est tout a fait logique que nous ne puissions pas croire à la parole du chef de l’Etat. Pour nous, c\’est un faux fuyant. Le chef de l\’Etat passe à une stratégie pour endormir, pour nous inoculer la morphine et pendant ce temps, ces partis feront du zèle pour que la constitution soit révisée. Nous sommes contre et nous ferons tout pour qu\’il ne puisse pas avoir une révision constitutionnelle, synonyme d\’un 3èm mandat\ », a-t-il conclu.
Alain Kolawolé ALAFAÏ