Quand on a annoncé la mise à la retraite forcée des centaines de fonctionnaires, j\’ai en dehors de la chasse aux insoumis crû que les rapports entre le pouvoir de Cotonou et celui de Niamey en était un des mobiles cachés.
Mais non, ce fut et reste visiblement par la simple volonté du chef de l\’ État et sont gouvernement d\’écraser les agents qui lui auraient tenu tête, les agents des ministères de l\’intérieur et du ministère de la défense que lui et son gouvernement n\’auraient pas pu manipuler, les proches du régime YAYI et par crainte d\’un éventuel refus de ces agents de faire des représailles sur les béninois pour les fins que seul le president et son gouvernement resteront les jouisseurs en 2026.
C\’est dans ce contexte que tel un corbeau en temps d\’épidémie, le député Assan SEÏBOU s\’est donné devant l\’histoire, le vilain luxe de porter les restes des déboires de la rupture.
Notre député mène ainsi la rupture à la dernière demeure des anti-démocraties par la proposition de loi qu\’il a accepté de porter malgré le cri de cœur des béninois.
Cet élu de la 14e circonscription n\’a apparemment pas connaissance des séries de crises provoquées, les enfants en voie de descolarisation, les foyers détruits, les familles menacées, par le renvoi des fonctionnaires sans préavis, il n\’est pas informé de l\’état comateux de la diplomatie béninoise, non plus des tranchées creusées partout aux niveaux des frontières Bénin et la traque aux agriculteurs. Non, il n\’a du tout pas eu vent de la détention arbitraire des opposants qui ont comme le parti Les Démocrates tôt dénoncé le caractère scélérate et suicidaire de la loi dont il propose la révision maintenant.
Mais, comme il est aujourdhui si soucieux de la cohésion nationale au point d\’être porteur d\’un projet de révision de la constitution, nous lui demandons simplement de retourner voir son maître et lui dire que le peuple béninois est contre la création d\’un gouvernement secondaire au moment où il est difficile pour le gouvernement de payer les agents de l\’État au point d\’en diminuer le nombre. Que ce peuple réclame la libération immédiate et sans condition de Reckya MADOUGOU, de Joël AÏVO, de tous les détenus politiques qui ont vu et dénoncé les irrégularités de cette loi qu\’il semble n\’avoir et compris qu\’en janvier 2024. Que les Béninois du nord au sud réclament principalement un dialogue national franc, incluant tous les acteurs de développement de son pays.
Touche plus à ma constitution !
Non à la retraite anticipée et forcée des agents de l\’État !
Non au collège de ministres conseillers !
Halte à la ruse de trop !
Gnanki SAKA SERO