La conception capitaliste voire néolibérale de la pauvreté nous confine dans un mode de raisonnement matérialiste de la pauvreté qui est fait de monopole, de caporalisation, d\’instrumentalisation, d\’aliénation culturelle, de militarisation et d\’injustice.
Ce système de chosification crée des complexes chez les gouvernants africains qui veulent à tout prix réduire le fossé entre pays riches et pays pauvres. C\’est là le malheur de l\’Afrique avec des dirigeants dont leurs miroirs ne sont pas leurs peuples mais les mirages des pays où le capitalisme est déshumanisant. On se lance dans la bataille de la grandiloquence et commencent alors les surendettements et les surfacturations sur fond d\’extraversion culturelle pour construire des infrastructures mimétiques qui accroissent la dépendance des pays pauvres des pays riches. Voilà les pièges du faux développement mis en œuvre par les politiques publiques souvent opaques sur le plan de la gouvernance financière : plus de gâchis à valeur paysagère que d\’épanouissement des indigents. A qui profite le faux développement ? Toujours aux riches!
La pauvreté reposant sur la combinaison du manque, de l\’insécurité et de la vulnérabilité, toute personne physique ou morale a toujours sa part de pauvreté relative. Le riche et l\’indigent ont chacun leur pauvreté.
L\’essentiel que le riche ne soit pas indigne, que l\’indigent soit digne.
Le bonheur de l\’homme indigent c\’est la solidarité et le vrai bonheur de l\’homme riche c\’est la compassion.
Sans la solidarité et la compassion, le riche et l\’indigent ne sont pas en paix. Les deux sont des pauvres : le riche est un pauvre qui s\’ignore, l\’indigent est quelqu\’un qui reconnaît sa pauvreté.
Sachez-le une fois encore c\’est la paix qui est le moteur du développement d\’un pays et la formule suivante est à mémoriser par tous ceux qui croient produire du développement en compromettant la paix, le développement étant le passage d\’un état de moins-être à un état de mieux-être, alors :
Paix = solidarité + compassion = développement.
Tout se joue au niveau de l\’état d\’esprit de l\’homme.
Ouvrons nos yeux, allumons nos cerveaux et refusons toutes les formes de capitulation. Un peuple ne se rend pas, il affronte toutes les dictatures jusqu\’à la victoire du bien sur le mal.
Simon-Narcisse Tomety