Présent au 1er congrès panafricain sur les maladies neuromusculaires qui s\’est déroulé du 05 au 06 octobre 2023 au palais des congrès de Cotonou, Ghislain N\’DAH-SEKOU, président de l\’association Myo\’ Care présente son association, parle de sa motivation à ce grand rendez-vous des professionnels de santé et fait des doléances au gouvernement béninois.
\ »Myo\’ Care est une association franco-béninoise qui a pour objectif de développer des collaborations scientifiques sur la thématique des maladies neuromusculaires\ », a décliné Ghislain N\’DAH-SEKOU, président de Myo\’ Care, comme la mission de cette association.
\ »Ce congrès à pour objectif justement de parler de ces thématiques, de ces maladies qui touchent les nerfs, les muscles et la jonction neuromusculaire. Il s\’agit donc de Myopathie de neuropathies et de Myasthénies. L\’idée est vraiment de mettre la lumière sur les maladies qui existent partout et qui touchent les hommes, les femmes, les enfants et les vieux, quelque soit la classe sociale ou la religion de l\’individu. Ces maladies là peuvent toucher tout le monde. Donc, l\’idée est de favoriser la connaissance de ces maladies, pour que les pouvoirs publics s\’en saisissent, pour les mettre dans les programmes de politique publique\ », a-t-il mentionné.
A la question de savoir s\’il y\’a des spécialistes qui traitent ce genre de maladie au Bénin et si le plateau technique permettait-il de le faire, Ghislain N\’DAH-SEKOU répond en ces termes:\ » il y\’a un problème de la spécialisation. Aussi, cette maladie relève d\’une prise en charge pluridisciplinaire, parce que ce sont des maladies qui peuvent toucher le cœur, le cerveau, les reins, donc tous les organes du corps. Cela nécessite une prise en charge pluridisciplinaire. Alors, ce n\’est pas un spécialiste, mais plutôt plusieurs spécialistes qui vont traiter cette maladie. C\’est pour cela d\’ailleurs que c\’est très complexe. Et au Bénin, il y\’a des spécialistes qui ne connaissent pas vraiment cette maladie. Ils connaissent plus les AVC et les épilepsies, d\’où les maladies neurologiques de ce type là, mais ils ne vont pas connaître forcément tout ce qui est myopie, ou très peu en savent quelque chose\ », a-t-il expliqué.
En ce qui concerne les doléances à l\’endroit du gouvernement, Ghislain N\’DAH-SEKOU affirme, \ » Nous plaidons donc pour que ces maladies soient intégrées dans la politiques publiques du Bénin mais aussi de la sous région. Les patients souffrant de ces affection se retrouvent dans des situations de handicap ponctuel ou chronique et cela constitue une charge à la fois pour les familles mes aussi pour l\’environnement professionnel ou social. C\’est la première fois qu\’un tel événement se produit en Afrique et nous sommes fiers de l\’avoir fait au bénin. Je souhaite que le Bénin devienne une référence dans le diagnostic, la prise en charge et l\’accompagnement de ces patients\ », a-t-il conclu.
Alain Kolawolé ALAFAÏ