Nous voici encore à notre fête commune, la fête du 1er août qui, quand bien même amène à se poser des questions reste un moment fort pour nous citoyens béninois.
Je me donne le devoir de souhaiter à tous les béninois et béninoises, une bonne journée de réflexion plutôt que festive à l\’occasion du 63e anniversaire de l\’accession de notre pays à la souveraineté nationale.
Je souhaite une bonne journée de réflexion au Président Patrice TALON tout particulièrement. Oui, un souhait particulier pour lui rappeler que l\’indépendance n\’est pas qu\’un mot, mais tout comme la paix, un état d\’esprit. Un état d\’esprit censé se traduire par la sécurité et le respect des droits des citoyens, non par un défilé d\’hélicoptère, d\’engins et troupes des armées contre d\’énormes dépenses.
Il ne sera pas décent que nous célébrions les mots à cette occasion qui nous rappelle notre sortie de l\’oppression occidentale, notre sortie de l\’ère des sans voix que la colonisation a jadis fait de nos peuples.
Bonne fête à lui car je crois que quelque soit son épaisseur, la fibre patriotique est cachée quelque part en TALON Patrice et qu\’il lui faudra la retrouver pour se faire moteur de la solution (tout comme il l\’a été pour les causes) aux nombreux maux dont souffre le peuple béninois.
Oui!
Le peuple souffre des dirigeants incapables de s\’incliner devant la mémoire de nombreux béninois victimes d\’attaques terroristes, alors qu\’il en font quand un seul français tombe dans le même contexte.
Il est inconcevable que les prévisions de notre loi fondamentale soient prises en compte selon les humeurs d\’un seul homme.
Le décret établissant le CFO introuvable à ce jour , une CC monocolore, c\’est une cata pour notre démocratie.
Il est anormal que l\’industrialisation réduise le béninois en esclave dans sa propre maison, je veux parler du corps agricole.
Il est injuste que le béninois soit ôté de son droit d\’opiner et d\’exprimer son mécontentement.
C\’est honteux qu\’un régime sape sans vergogne les fondements mêmes de notre nation.
C\’est un leurre de célébrer l\’indépendance pendant qu\’on tient de bons citoyens en prison pour \ »terrorisme\ » et que les vrais terroristes font des veufs et orphelins au nord sans inquiétude.
L\’indépendance est une désolation pour un pays qui après 63 ans est incapable de se doter les cadres qu\’il faut dans les domaines très sensibles au point de faire venir d\’ailleurs, des gens pour tenir le noyau même de son organisme.
Un directeur de l\’ANIP non béninois, c\’est une insulte à l\’élite locale et une preuve de dépendance organisée pour le Bénin.
Je suis de ceux qui pensent que l\’indépendance ne devrait pas être seulement vis à vis du colon mais également des autres nations sur des aspects clés.
On ne peut pas parler du Bénin sans sa population, reconnaissez cher Président le péché à l\’ANIP afin que vous puissiez trouver la voie du repentir.
Une nation indépendante avec des dirigeants sérieux et patriotes privilégie le dialogue et s\’ouvre aux critiques pour s\’améliorer.
Notre pays doit cesser d\’être un pays au régime oligarchique maquillé en démocratie.
Monsieur le Président, vous avez encore de la chance pour corriger le tir , il vous suffit d\’écouter la voix de la vraie majorité.
Le dialogue n\’a jamais eu d\’impacts négatifs sur un peuple, nous vous invitons une fois encore, à rassembler toutes les représentations, vous asseoir et résoudre nos problèmes en toute maturité que de nous exposer au KO…
Votre \ »ex-homologue\ » du Niger, Bazoum a eu le même cri de ses compatriotes quand tout comme vous il faisait exactement le contraire de ce qu\’il dit devant les médias, mais son indifférence a donné ce que vous et nous savons, épargnez-nous le pire.
L\’excès de colère ne se contient pas, l\’appel du peuple souverain ne doit pas rester longtemps sous répondeur.
Chers élus mouvanciers de la 09e législature, quoique élus par la chimie du chef pour certains, vous restez légalement des représentants de ce peuple qui attend la libération de tout ceux qui du fait de leurs opinions se trouvent sous les geôles ou forcés à l\’exil.
Gagnez en légitimité en votant tous la loi d\’amnistie initiée par vos camarades démocrates. C\’est en même temps la balance d\’évaluation votre patriotisme et de votre compréhension du terme \ »Indépendance\ ».
Que Dieu délivre le Bénin !
Gnanki SAKA SERO, du parti Les Démocrates
