Intelligence artificielle et substitution de la vérité au mensonge
Où en sommes-nous pour les mesures de précaution au Bénin ?
L\’intelligence artificielle peut biaiser les décisions de justice de façon dramatique et davantage dans les pays de culture de l\’arbitraire et des passe-droits.
Si c\’est réel que la justice se base sur des \ »preuves\ » pour rendre ses décisions alors qu\’elle s\’attende à connaître des manipulations lors des instructions pour produire de fausses preuves. Un marché de fabrication en série de preuves biaisées se développera pour innocenter les vrais coupables et condamner les vrais innocents. Ce qui signifie que les vrais délinquants seront dans la nature en train de commettre des crimes en toute impunité en brouillant les pistes de la manifestation de la vérité. Doit-on associer les adeptes du Fa pour contrôler l\’intelligence artificielle? Pourquoi pas!
L\’intelligence artificielle est une forme d\’immunité plus puissante que celle des élus roublards qui se réfugient dans les institutions de l\’Etat. Ils ont désormais de potentiels concurrents.
C\’est l\’amorce du déclin de la justice et désormais l\’apologie de l\’injustice à grandeur nature.
La délinquance technologique a une longueur d\’avance sur les sciences juridiques et l\’exercice des professions du Droit.
Quels types de réformes sont en cours ou tout au moins, quel est l\’état de la réflexion dans les facultés de droit, les écoles de police face à l\’accélération de l\’introduction de l\’intelligence artificielle dans nos modes de vie? Est-ce que le gouvernement a mis en place déjà un groupe de travail pour réfléchir à cette innovation appelée à bousculer l\’Etat dans tous ses modes opératoires?
Nous sommes des champions en fait accompli. Cette fois-ci, même si nos capacités d\’anticipation sont faibles, tout au moins soyons dans la dynamique au lieu d\’être à la marge. De grâce, n\’importez pas encore d\’autres Africains ou des occidentaux sous le prétexte moqueur que le Bénin est un désert de compétences. Des Béninois de l\’intérieur et de l\’extérieur peuvent bien s\’investir dans cette réflexion pour donner un appui à la chaîne décisionnelle de l\’Etat. Le recours à des non-Béninois doit être en dernier recours et surtout pas en substitution des compétences nationales mais en appuis ponctuels perlés.
Simon-Narcisse Tomety