Les marchés du développement : essai sur le mythe des apparences et les vices cachés
Hommages de reconnaissance au Père Louis Joseph Lebret et au Professeur Albert Tevoedjre.
Ce n\’est pas la modernité mimétique qui fait le développement; au contraire, quand elle prend une allure grandiloquente en s\’éloignant du minimum social commun, elle crée un état de surendettement peu favorable au retour sur investissement avec des coûts récurrents difficiles à supporter sur la durée. Belles œuvres aujourd\’hui et répugnantes œuvres demain.
Les beautés de façade n\’empêchent pas la misère de prospérer dans un pays. Ce type de modernité enjolivé de belles parures crée un profond fossé entre la grande majorité au seuil de survie et la minorité opulente jouisseuse qui défend sa zone de confort.
La modernité mimétique étant une modernité de façade qui nourrit la valeur paysagère en flattant le regard est la pire des bombes 💣 💣 💣 à retardement car elle crée un environnement très stimulant pour l\’incivilité systémique. Il est important de le savoir pour moins se laisser éblouir afin de mieux définir les priorités en matière de bataille pour le bien-être des populations, en transformant chaque bassin de désespérance en bassin de vie.
Chaque fois que nous foulons un pays industrialisé et je vois des femmes et des hommes avec le fardeau d\’exclus sociaux en train de fouiller dans les poubelles pour la nourriture quotidienne, je pense aux porcs africains en déambulation sur les tas d\’ordures.
Je ne rêve pas de ce type de développement mimétique pour l\’Afrique.
Simon-Narcisse Tomety
