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33 ans après la conférence nationale: \ »C’est pour cela qu’il est inadmissible qu’on puisse continuer à parler aujourd’hui de prisonniers politiques, d’exilés ou de victimes de violences électorales\ » Nicéphore Dieudonné SOGLO

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Nicéphore Dieudonné SOGLO, 1er président de l\’ère démocratique du Bénin

il y a 33 ans, message de Soglo à la Nation

Il s’agit des états généraux fondateurs du Bénin du Renouveau Démocratique dont l’impact a retenti sur tout le continent africain et au-delà…», écrit Nicéphore Soglo dans le présent message à la Nation.
Lisez ci-dessous l’intégralité dudit message. Message à la Nation

Semaine spéciale du souvenir de la Conférence nationale souveraine de février 1990
Cotonou, le 20 février 2023

Béninoises, Béninois,Chers compatriotes,

Du lundi 19 au mercredi 28 février 1990 s’est tenue à Cotonou l’historique Conférence nationale des forces vives de la nation Béninoise. Il s’agit des états généraux fondateurs du Bénin du Renouveau Démocratique dont l’impact a retenti sur tout le continent africain et au-delà. Cela a sonné le glas du système des partis uniques partout sur le continent et a donné lieu à un réveil des consciences sur la nécessité de se libérer davantage du joug de l’oppresseur.
En cette semaine du souvenir, il est de notre devoir de nous remémorer ces grands moments de l’histoire de notre pays et de nous souvenir de là où nous étions partis. Alors que tout nous prédestinait à une inévitable tragédie, que le pays était en banqueroute généralisée, que le fonctionnement de l’État était gravement compromis, que le pire était à nos portes, le demi-millier de délégués réunis dans la grande salle de l’hôtel PLM Aledjo, dans un sursaut extraordinaire, a fait le choix du consensus national autour du gouvernement de transition qui a conduit à l’installation des institutions définitives de notre actuelle République.
C’est le lieu d’avoir une pensée spéciale pour tous nos compatriotes présents à ces assises et partis depuis rejoindre la demeure céleste. A tous les autres encore parmi nous, le peuple vous doit une reconnaissance éternelle. Le devoir de mémoire est donc sacré et s’impose à nous.

C’est pour cela qu’il est inadmissible qu’on puisse continuer à parler aujourd’hui de prisonniers politiques, d’exilés ou de victimes de violences électorales.

Cela donne la nausée !J’en appelle donc à un retour sans délai dans nos cœurs de l’esprit de la Conférence des forces vives de la nation et du consensus national.

Vive la conférence nationale de février 1990 !

Vive le Renouveau Démocratique !

Vive le Bénin !

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