Vous pouvez changer un paysage et vous aurez accru ainsi la valeur paysagère de la cité et il ne s\’agit que du changement du milieu physique. C\’est beau à contempler mais c\’est peu de chose dans ce qu\’il faut changer pour qu\’un peuple change de perspective. Chaque peuple a son référentiel culturel qui fait ses caractéristiques distinctives.
Quand on a le pouvoir, on est heureux de s\’en servir en produisant beaucoup de lois surtout répressives pour imposer son autorité et sa volonté, croyant pouvoir changer le cœur et la conscience de l\’homme par des mesures radicales, un peu comme nous dressons nos chevaux pour la course, nos bœufs et nos ânes pour les travaux champêtres ou nos chiens de compagnie.
Si le dresseur ne véhicule pas un peu d\’amour à l\ »endroit de ces animaux pour les rassurer et continue de les faire stresser en permanence en déversant ses animosités sur ces animaux sous dressage, ces animaux finiront par se coaliser contre lui au moment où il se croit toujours dans ses illusions de puissance. Ces animaux de dressage refuserons de se soumettre aux pratiques déshumanisantes et d\’obéir à l\’autorité du dresseur embourbé dans ses abus, oubliant que le fondement de l\’autorité c\’est l\’éthique.
Quand le peuple commence par douter de la sincérité et de l\’exemplarité du dresseur, ce peuple finit par faire la révolution pour démolir le socle du système d\’injustice en place. C\’est aussi un changement populaire pour changer de comportement à tous les dresseurs qui se refusent de se redresser eux-mêmes avant de redresser les autres, leurs PEUPLES.
Changer de méthodes, humaniser vos regards sur les autres et c\’est la meilleure façon pour un bon dresseur de se tirer d\’affaire plus tard.
L\’humilité en action pour la paix, tel est notre choix de vie et notre message à tous les dresseurs africains. Le peuple n\’est un troupeau que pour un temps.
Professeur Simon-Narcisse TOMETY