Un dernier test d\’honnêteté électorale : toujours Etat voyou ou enfin Etat sérieux
Si le régime actuel peut avoir le courage, pour une première fois, d\’organiser une élection législative sans tricherie, sans bains de sang et sans des députés sans circonscriptions électorales, alors le peuple béninois pourrait dire à ses dirigeants, à l\’examen de la réforme du système partisan, s\’ils ont remis des feuilles blanches ou des copies bien remplies de chantiers de réformes intelligentes, dignes et non opportunistes.
Le premier acte que pose un politicien africain est toujours comment organiser et réussir une fraude électorale pour s\’autoproclamer victorieux, simplement parce que les politiciens ont toujours peur de perdre le pouvoir, ne sachant pas la direction et la force du vent quand ils seront en dehors du pouvoir.
Les Béninois connaissent très bien maintenant les risques des corruptions électorales et ce qu\’elles engendrent comme système de confiscation de tous les pouvoirs d\’État et pouvoirs locaux. Les risques majeurs sont les monopoles systémiques par le monopole sur les institutions, le monopole sur toute la chaîne décisionnelle de l\’État, le monopole sur la justice, le monopole sur les forces de défense et de sécurité, le monopole économique, le monopole sur le budget général de l\’État et aucun député ne peut broncher sauf pour faire semblant d\’interpeller, le monopole sur ceux qui doivent jouir du bien commun et sur ceux qui doit serrer leurs ceintures afin que le pays puisse devenir Singapour d\’Afrique en 10 ans.
S\’il vous plaît, ayez le courage de ne pas organiser une élection législative frelatée comme par le passé afin que le peuple béninois désigne librement qui il veut et qui il ne veut pas ou plus.
Laissez les Béninois vous évaluer avec leurs bulletins de vote au moins cette fois-ci.
Nous ne voulons plus que le Bénin soit électoralement désigné comme l\’un des États les plus voyous d\’Afrique : qui vole les résultats d\’une élection législative est un voleur de la volonté du peuple et volera aussi la marmite du bien commun. Ainsi, va la république en danger.
Nous voulons d\’une élection sans fautes mineures, sans fautes majeures et sans des condamnations d\’acteurs politiques, les uns pour fait de terrorisme et les autres pour blanchiment de capitaux. Il faut que ça cesse toutes ces stratégies d\’exclusion pour organiser le monopole systémique du pouvoir d\’Etat avec des griots jouisseurs d\’actes gratifiants pour défendre la dictature au moyen d\’une scientificité douteuse.
Personne ne parle de ceux qui publiquement affirment lors des meetings politiques qu\’ils sont des rentiers qui trimballent des centaines de millions de fcfa de façon occulte pour préparer une élection législative corrompue. Ceux-là et leurs commanditaires sont des intouchables de la cité. Parce qu\’ils sont intouchables qu\’ils ont peur un jour d\’être touchables.
Est-ce que ce comportement puant est derrière nous désormais ? On le saura bientôt.
Professeur Simon-Narcisse TOMETY