Ni coup d\’État militaire, ni coup d\’État constitutionnel mais remarquable coup d\’État populaire.
Lorsque les impertinences, les imprudences et l\’immoralité se conjuguent pour incarner une gouvernance publique d\’un pays alors le peuple couve jusqu\’au ras-le-bol ses insatisfactions avant de lancer sa révolution populaire. Il faut le savoir, car aucun peuple n\’a indéfiniment peur d\’un pouvoir d\’État qu\’il a établi lui-même ou mis en place en son nom. Tout pouvoir d\’État arrogant court à son propre déclin pendant et après le pouvoir. Là aussi, il faut le savoir pour revoir sa pratique du pouvoir.
Le pouvoir d\’État appartient aux peuples et non à un élu, fût-il un président de la république.
Colombo : quand un président de la république de Sri-Lanka est obligé de prendre la clé des champs, débordé par la fureur d\’un peuple déchaîné qui a mis au respect ceux qui ont la gâchette facile pour tirer sur leurs compatriotes à cause d\’un président dont le pouvoir d\’État est déjà dans la rue en train de se balader sans qu\’il ne le sache lui-même.
Le naïf président qui ne présidait plus aucun bien commun au nom de l\’intérêt général a cru que son clan des corrompus allait toujours être en train de manger chichement pendant que le peuple doit jeûner par la force et en permanence.
Les cons aveuglés par l\’argent facile, spécialistes de la démagogie monétariste et alimentaire qui considèrent que le peuple n\’existe que dans l\’imaginaire collectif des imbéciles se trompent. Et voilà cette marée humaine, comme des vagues déferlantes, révélée comme un vrai peuple souverain qui a pris d\’assaut le palais présidentiel et la résidence officielle du président montrant ainsi que la présidence de la république appartient au peuple et non à un élu locataire orgueilleux qui ne pense qu\’à ses propres intérêts et ceux des assistants prédateurs jouisseurs sans scrupule qui l\’entourent.
Que d\’admiration pour ce peuple srilankais qui a déboulonné encore un chef d\’État qui n\’a pas compris que le pouvoir d\’État qui ne sert pas les intérêts du peuple est un pouvoir corrompu qui, à force de tanguer, finit toujours par tomber ou de noyer.
Vive le peuple souverain courageux et ingénieux de SriLanka car peu de chefs d\’État respectent leur peuple.
Belle leçon de pouvoir du peuple. Le SriLanka est allé à l\’école du Burkina Faso. Comme la vérité populaire n\’a pas de limites continentales, de l\’Afrique de l\’ouest en Asie du sud-est, les peuples ont les mêmes réactions quand ils sont insatisfaits face aux comportements de dirigeants incapables.
Professeur Simon-Narcisse TOMETY