Le déclin de l\’Afrique en français facile
Quand le chef abandonne la baguette de commandement, il devient un manager. Ceux qu\’ils commandent cessent alors d\’être appelés SUBORDONNÉS pour devenir COLLABORATEURS.
Quand il travaille sur lui-même avec l\’ambition de devenir un vrai chef manager, alors ses collaborateurs deviennent ses COMPAGNONS et quand vint le moment de se retirer, il laisse à la postérité institutionnelle une ÉQUIPE SOUDÉE qui prolonge et fortifie le niveau d\’efficacité impactante. Quand un chef s\’accroche au pouvoir, c\’est qu\’il est un vrai faux chef. L\’école des chefs de Gaston Courtier ne dit pas autre chose. Tout chef qui vit au dépens de l\’orgueil du pouvoir s\’alimente de gourmandises en consommant le pouvoir au lieu de l\’exercer. C\’est ce phénomène de pathologie institutionnelle invalidante que nous appelons le DOUGANISME.
Alors, au prix d\’une légitimité technique doublée d\’une légitimité sociale, le chef manager devient le leader dont rêve l\’Afrique et non ces faux chefs qui s\’autoproclament leaders parce qu\’ils tirent leurs sacres d\’une dune de fausseté électorale construite par des faussaires spécialisés en fraudes électorales avec des proclamations corrompues des résultats issus d\’élections frelatées.
Maintenant chacun peut se demander combien de vrais leaders comptent l\’Afrique. On les compte du bout des doigts sans pour pouvoir conter et raconter ce désert de leadership africain aux générations montantes et futures.
Oui quelques uns tout de même :
Boganda de la RCA
Bourguiba de la Tunisie
Nkruma du Ghana
Rawlings du Ghana
Koffi Anan du Ghana
Anta Diop du Sénégal
Louis Hounkanrin du Dahomey
Sylvanus Olympio du Togo
Modibo Keita du Mali
Gafar el Nasser d\’Égypte
Mandela d\’Afrique du Sud
Sankara du Burkina
Le mal de l\’Afrique c\’est que 99% de ceux qui sont à la fin de la chaîne décisionnelle de l\’État sont de FAUX CHEFS qui passent leur temps à faire du GARGARISME INTELLECTUEL DE TYPE PATHOLOGIQUE en ne faisant confiance qu\’à eux-mêmes et à leurs petits de parasites piqueur-suceurs des peuples.
Si vous constatez dans une institution ou une administration que la vie quotidienne est rythmée par l\’usage abusif du CACHET CONFIDENTIEL et des DOSSIERS URGENTS avec une AGITATION INCONTRÔLÉE du porteur de la baguette magique, il ne faut plus attendre, appelez vite s\’il vous plaît un MÉDECIN URGENTISTE DES ORGANISATIONS pour un EXAMEN APPROFONDI car toute EFFICACITÉ IMPACTANTE est AU PRIX d\’une INSTITUTION SAINE.
Pour qu\’une institution soit sainement managée, il ne faut surtout pas la confier à un chef malade accroché à la baguette comme une ventouse mais à une équipe harmonique et symphonique qui ferait passer l\’environnement interne et l\’environnement externe :
- de l\’incertitude à la certitude de progression, – de l\’inquiétude grandissante à la confiance en soi, en l\’équipe et en l\’avenir, et surtout,
- de l\’insatisfaction collective à la satisfaction d\’engagement de chacun pour poursuivre l\’effort d\’innovation afin servir des biens et services de qualité dans tous les domaines de la vie d\’une nation à chaque citoyen, sujet de droit et de devoir, sujet du présent et du futur. Mais le premier service public pour transformer l\’habitant, sujet biogéographique et socioculturel en sujet de droit, c\’est la JUSTICE AU DROIT.
Le droit reste le socle inchangeable de la citoyenneté responsable et d\’engagement patriotique.
Il faut passer du droit des tortionnaires qui gèrent des goulags aux droits humains confiés à de VRAIS MANAGEURS DE JUSTICE et non à des JONGLEURS spécialisés dans le bavardage et l\’errance juridique qui n\’ont jamais appris L\’ÉTHIQUE DU DROIT pour comprendre ce qu\’est la SÉCURITÉ HUMAINE dans le management des institutions judiciaires.
Les citoyens sont très nombreux à ne rien comprendre du bon sens des décisions de justice. Comme les tribunaux de justice en Afrique ne font pas l\’objet d\’enquêtes de perception et de représentation au niveau des justiciables, les hommes en toges ne cherchent plus à savoir ce que les citoyens pensent de leurs façons d\’incarner leurs serments. C\’est trop facile de chanter dans les oreilles des sourds ce fâcheux dicton : NUL N\’EST CENSÉ IGNORER LA LOI. Mais en Afrique, est-ce que les députés qui votent les lois savent ce qu\’ils votent souvent avec la bouche pleine et les yeux bandés ? Pourquoi des revirements juridiques ou des rétropédalage quand la toxicité d\’une loi ne permet pas de dire le droit alors même qu\’une telle loi a fait l\’objet de contrôle de conformité à la constitution qui un contrôle de qualité avant promulgation. Une loi spirituellement pauvre qui est promulguée sera exécutée les yeux bandés par les institutions et les administrations sans compter le nombre de lois qui foisonnent sans des textes d\’application pour améliorer leur compréhension et appropriation. Quelle anomalie angoissante pour le pauvre africain! Faut-il appeler Allah au secours ?
Les institutions législatives et judiciaires sont les premières sources de production de l\’insécurité humaine en Afrique. Les preuves sont patentes dans les zones de conflits du Mali, de la RCA et de la Côte d\’ivoire à certains moments.
Il faut procéder en priorité à l\’AUDIT INSTITUTIONNEL, ORGANISATIONNEL ET FONCTIONNEMENT des parlements africains, des cours constitutionnelles africaines, des palais de justice africains et des présidences de la république en Afrique.
L\’Afrique s\’égare et s\’enlise parce qu\’elle ne parvient pas à engendrer des dirigeants leaders qui savent conduire des hommes.
Les dirigeants africains ont de grands talents pour diriger des moutons, élever des poules pondeuses ou pour conduire comme des chauffards qui entraînent le véhicule, les voyageurs et leurs biens dans le ravin.
Trop c\’est trop et ça suffit, cette Afrique qui se comporte comme la benjamine de tous les continents alors qu\’il est prouvé que l\’homme est parti de l\’Afrique pour coloniser tous les continents, même si au cours des six derniers siècles, l\’Afrique a été recolonisée par ses enfants qui ont changé de couleur de peau et paraît-il qu\’il y a même un continent appelé le vieux continent comme si cette Europe dont il s\’agit était la terre-mère de l\’homme. Se joue une falsification de l\’histoire de l\’homme et de l\’humanité.
Retenons cette sagesse Herbert Von KARAJAN : \ » L\’ art de diriger consiste à savoir abandonner la baguette pour ne pas gêner l\’orchestre. \ »
Professeur Simon-Narcisse TOMETY