Pouvoir politique et pouvoir de l\’argent
Les deux pouvoirs ont entretenu jusqu\’ici des relations incestueuses, ce qui engendre la clochardisation de la puissance publique au Bénin avec des réseaux vivaces de trafics d\’influence.
En dehors du président de la république, aucun président d\’institution n\’est élu au suffrage universel. Etre élu par ses pairs et être élu directement par le peuple souverain ne peuvent donner lieu à une fonction de représentation à la retraite dans les mêmes conditions. Le président de la république représentera toujours le peuple car sa voix restera toujours consultative après ses hautes fonctions, sauf si le titulaire actif de la fonction en décide autrement.
Monsieur le président de la république, les autres présidents ne représentent pas la république mais une institution alors que le président de la république, malgré la séparation relative des pouvoirs, représente au nom de la légitimité populaire, tout le pays, ses institutions et ses habitants. En guise d\’exemplarité et de compassion pour le peuple, tous les présidents d\’institutions, en dehors du président de la république, doivent se contenter des pensions dues à leurs métiers. Ces économies faites sur les fonctions politiques pourront sauver des vies et éduquer les enfants béninois.
Il est temps que le pouvoir politique cesse de déboucher systématiquement sur le pouvoir de l\’argent au Benin. C\’est cette interaction négative entre le pouvoir politique et le pouvoir de l\’argent qui rend aléatoire toute réforme du système partisan. On court après les fonctions politiques et politico-administratives parce qu\’elles comportent d\’énormes privilèges mais rarement suivent la morale et l\’éthique.
Quand on aura cassé le pouvoir de l\’argent en politique, la nouvelle race d\’hommes et de femmes ne viendraient plus en politique pour profiter des postures mais servir véritablement le peuple béninois. Tel est mon rêve pour le Bénin.
En détruisant le pouvoir de l\’argent en politique, la corruption électorale cessera d\’être une échelle pour aller au sommet de la pyramide de commandement. C\’est cela la méritocratie politique.
Avec mes civilités monsieur le président.