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Alliance Conclave de la Jeunesse sur les élections législatives de 2023: \ »Crédibiliser ces élections avec vos pensées sur des prisons remplies d’opposants, d’innocents citoyens chassés du pays, en corrigeant ces lois taillées sur mesure et toutes institutions qui selon nous, sont toujours aux ordres\ »

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ALLIANCE CONCLAVE DE LA JEUNESSE

Tel : 97-42-75-72
Mail: allianceconclavedelajeunesse@gmail.com
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DÉCLARATION DE PRESSE

A PROPOS DES CONDITIONS POUR LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES DE 2023

Excellence Monsieur le médiateur de la République, excellences messieurs les présidents de parti politique.

Eu égard aux immenses espoirs placés en vous pour la résolution de la crise actuelle en République du Bénin et suite au dialogue politique que vous avez engagé par la lettre n°54/Mr/Dc/Sg/Cm-p/S en date du 02 avril 2022 du Médiateur de la République avec pour objet « Invitation à la rencontre des partis politiques avec le Médiateur de la République », adressée aux partis politiques, très cher monsieur en les invitant au dialogue pour ce 25 avril 2022 à Grand-popo, nous avons l’honneur de s’adresser publiquement mais très respectueusement à vous tous, pour proposer, à titre de contribution, un remède destiné sûrement à guérir notre pays.

Avant de commencer notre plaidoyer, nous voudrions humblement vous inviter à vous souvenir de cette phrase du Mgr Isidore de SOUZA, de sainte mémoire, qui indiquait le 28 février 1990 au PLM ALEDJO devant un des anciens médiateur de notre République au nom de professeur Albert TEVOEDJRÈ que «le droit est la première route à suivre pour atteindre la paix». Si, lors de vos prochaines concertations avec nos frères, en particulier, tous les Présidents de parti politique, vous empruntez cette voie, notre pays pourra assurément retrouver le chemin de la paix et de la vraie réconciliation pour une fois depuis 2016.

Mais avant cette étape, nous allons nous permettre de rappeler à votre très haute attention à tous, des évènements qui ont eu un impact certain sur le cours de l’histoire de notre pays que nous vivons. D’abord,

– La LOI N° 2019-40 DU 07 NOVEMBRE 2019
portant révision de la loi numéro 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin. Déclaré et adopté par l\’Assemblée nationale en sa séance du 31 Octobre 2019

-Les élections législatives du 28 avril 2019, adoptée par décret le 9 janvier 2019 durant le Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Patrice Talon, qui soumettait les candidats aux règles qui figurent dans le nouveau code électoral, entré en vigueur en juillet 2019 et contesté par l’opposition.

-Des COMMUNALES ET MUNICIPALES DE MAI 2020 où seuls les partis traditionnels BR, UP, PRD, UNDB et FCBE étaient en compétition. En ce qui concerne : FCDB, PER, MOELE BÉNIN et MPL, ils étaient reconnus mais jamais aux élections pire pour -MOELE BÉNIN et FCDB ils s\’étaient toujours arrêter au récépissé provisoire dans le temps.

-En 2021, les modifications de la Constitution et du calendrier électoral initiées par le président de la République Patrice Talon en novembre 2019 avaient déjà créé des protestations et des frustrations politiques. Le 22 février 2021, la Commission électorale nationale autonome CENA a décidé de rejeter les dossiers de candidature à l’élection présidentielle de 17 opposants politiques, décision confirmée par la Cour constitutionnelle. Ce choix a augmenté les soupçons d’illégitimité qui planaient déjà sur le processus électoral dans notre pays.

-Ce climat d’incertitude semble gagner en intensité. Des manifestations ont éclaté dans plusieurs localités, exigeant le départ du Président. C\’est ainsi qu\’un document de l’état-major a fuité dans les réseaux sociaux indiquant que les troupes sont placées en alerte maximale numéro 3. Ce niveau d’alerte indique une sécurité critique pouvant impliquer le recours à la force, la répression des mouvements de protestation et l’arrestation d’acteurs politiques. Ce qui fait qu\’aujourd\’hui, certains opposants font l’objet d’arrestations arbitraires et de détention dans des conditions sanitaires très préoccupantes pouvant caractériser un traitement dégradant. Bien même que l\’organisation mondiale contre la torture (OMCT) et Changement Social Bénin (CSB), exprimaient de vives inquiétudes sur les risques de contestations et d’escalade de violences suite à un processus électoral émaillé de tension et d’abus.

Ensuite, le 15 Avril 2021, par la décision N° EP 21-017 du 22 février 2021, le scrutin du 11 avril 2021 est régulier, sincère et transparent, a déclaré le président de la Cour constitutionnelle, Joseph Djogbénou et \ »Le duo Patrice Talon et Mariam Talata a remporté 1.982.534 voix, et a ainsi obtenu la majorité absolue des suffrages pour être élu au premier tour\ » , a-t-il poursuivi, confirmant ainsi l’élection du président sortant Patrice Talon , mais ne donnant aucun pourcentage . Il a annoncé que le taux de participation au scrutin était de 50,63% , bien que le chiffre interroge. Après les déclarations des observateurs internationaux annonçant une \ »faible\ » participation… Les contestations de ce scrutin ont été la cause d’un conflit post-électoral faisant plus de victimes, des morts, des blessés, des exilés et des prisonniers dont fais encore une fois partie aujourd\’hui aujourd\’hui même le président de notre mouvement ACJ. C’est pourquoi, lors de ce dialogue, et vous notre cher médiateur, et vous chers Présidents de parti politique « …Dites-vous la vérité et reconnaissez que par la faute de certains d’entre vous, le peuple au nom de qui vous rendez la justice et qui est votre juge, n’est pas loin de vous retirer sa confiance, si ce n’est déjà fait. Le Bénin est entrain de rebondir, mais il suffirait d’une décision de justice malheureuse, une seule, bien relayée par la presse et par internet pour briser cet élan. Malheur donc à celui par qui un tel scandale arrivera.»

Aujourd’hui encore, il est relevé malheureusement que, comme en 2019, la paix sociale est gravement troublée, l’unité nationale ébranlée et le sang d’innocents versé…

Excellences Messieurs les Présidents,

La valeur des vies humaines en souffrance dans nos prison et hors de leurs pays ne pourra jamais être indemnisée. En revanche, elle impose aux gouvernants et gouvernés un regard, une introspection, un questionnement sincères relativement à notre constitution. Lorsque la justice ensanglante et sème les germes de la guerre dans un pays, c’est qu’elle est malade. Vous avez le pouvoir et le devoir de la guérir pour sauver ce pays de l’abîme par cette rencontre, toute en oubliant pas les conditions ci-après pour une bonne participation aux élections législatives de janvier 2023 :

«… libérer les détenus politiques et créer les conditions favorables au retour au pays des exilés politiques. Assurer la présence de l’opposition à tous les niveaux du processus électoral. Mettre en œuvre ces exigences salutaires à la paix, aux droits de la personne humaine et à la restauration de notre démocratie, aller résolument à un dialogue politique national au plus tôt. Tout cela afin d’aller ensemble dans la sérénité et le consensus aux législatives du 8 janvier 2023 dans un climat politique rassurant et apaisé même si le porte parole adjoint monsieur Wilfried Léandre HOUGBEDJI voit le contraire… »
De telles conditions ont toujours été posées. C\’est d\’ailleurs ce qui fait que beaucoup
d’opposants sont injustement en exil, tandis que d’autres croupissent dans les prisons.

Crédibiliser ces élections avec vos pensées sur des prisons remplies d’opposants, d’innocents citoyens chassés du pays, en corrigeant ces lois taillées sur mesure et toutes institutions qui selon nous, sont toujours aux ordres.

Nous espérons, que vous serez éclairé par la lumière qui a éclairé l’esprit de tout Béninois en 1990.

Cotonou le 23 avril 2022

Le bureaux exécutif National

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