⬇ Pascal Feindouno, un surdoué désinvolte ⬇
Feindouno est un précoce qui aime la vie autant que le football. C\’est un ambianceur de vestiaires, mais c\’est aussi un génie du football. Il a besoin de vivre à fond sa vie pour être efficace sur le terrain. Les relations humaines sont aussi importantes pour lui que de marquer de buts. Il est fidèle en amitié. Les meilleures preuves de cela, ce sont ses relations amicales fortes avec Elie Baup et Jean-Claude Darcheville.
⏯ Un diamant brut aux Girondins de Bordeaux.
Il arrive de sa Guinée natale pour, tout d\’abord, un essai au FC Lens. Il souffre du froid. Il décide de partir sur les bords de la Garonne où le climat est plus doux. Il intègre donc les Girondins de Bordeaux. Elie Baup, l\’entraîneur, remarque ce jeune garçon de 17 ans. Il voit en lui un talent en devenir, un diamant brut qu\’il va polir avec de la rigueur et du travail à l\’entraînement. Une relation forte va naître entre ces deux-là qui ira au-delà des intérêts footballistiques. Feindouno confiait alors à un journaliste : « Elie Baup est un papa spirituel pour moi ».
Le guinéen joue son premier match en décembre 1998 contre Le Havre. Il remplace alors Kaba Diawara. Il joue 29 minutes, mais ce n\’est pas suffisant pour marquer les esprits. Le match clé qui va ouvrir sa carrière a alors lieu le 29 mai 1999. En effet, Elie Baup décide de faire rentrer son jeune poulain pour le match du titre de champion de France de Bordeaux au Parc des Prince contre le PSG. C\’est un sacré pari. Le môme est encore inconnu. Avant de rentrer sur le terrain à la 83 ème minute, Elie Baup dit à Pascal :
« Petit, tu rentres et tu me fais gagner ».
L\’injonction est claire et nette. Le « petit » fonce. A la toute fin du match, il trompe Bernard Lama d\’une frappe du gauche et offre le titre aux Girondins. Voilà, c\’est simple. « C\’est ça, petit » comme lui dira son mentor. Il suffisait de savoir parler au « petit » qui deviendra, à n\’en pas douter, un grand.
Néanmoins, le chemin pour grandir est semé d’embûches. En deux saisons, Feindouno ne joue qu\’à 24 reprises. Il se morfond sur le banc. Elie Baup sait que le jeune guinéen doit s\’aguerrir et partir pour revenir « plein d\’usage et raison ».
⏯ Épanouissement au FC Lorient.
Les Girondins prêtent donc Feindouno au FC Lorient. Le climat breton, rien de tel pour éprouver sa valeur ! Paradoxalement, Pascal est heureux. Son entraîneur, Yvon Pouliquen, le laisse s\’exprimer sur le terrain. Le footballeur joue enfin une saison pleine avec une trentaine de matchs. Il trouve surtout son frère de jeu avec lequel il va former un duo de choc, Jean- Claude Darcheville. Amis sur le terrain comme à la ville, ils enchaînent les buts dans la joie et la bonne humeur. Rien de tel pour offrir aux « Merlus » la Coupe de France en 2002.
Les deux hommes deviennent inséparables et lorsque Feindouno repart à Bordeaux, Darcheville le suit pour faire revivre le duo sur d\’autres terres pendant deux ans.
⏯ Sa meilleure saison finalement à Saint-Etienne.
En 2004/ 2005, Elie Baup part à Saint-Etienne. Feindouno, son fils spirituel le suit alors. Les valeurs humaines sont essentielles pour « Pasky » qui, derrière son sourire et ses facéties, est un vrai sentimental, fidèle à ceux qui lui donne leur confiance. En une saison , il joue 36 matchs et plante 13 buts. Il devient l\’idole du « Chaudron » où il fait bouillonner de joie les supporters. En effet, grâce à sa technique rare, il permet à l\’ASSE de renouer avec l\’Europe.
Feindouno, sur les terrains français, a su évoluer et montrer toute l\’étendue de son talent. Certes, on pourrait lui reprocher son irrégularité, mais c\’est oublier son beau parcours. Ce footballeur, qui a la nonchalance apparente des surdoués, a su séduire ses coéquipiers et les supporters des trois clubs français grâce à ses coups de pattes de génie. Il a aussi suscité l\’estime par sa sincérité dans ses relations humaines. Pascal croit en l\’amitié et sait être reconnaissant envers ceux qui lui ont donné la chance de s\’exprimer sur les terrains.
Sources extérieures