Présent à Cotonou pour le premier congrès des réseaux africains de conservation des tortues marines, le professeur Hyacinthe ANGONI, puisque c\’est de lui qu\’il s\’agit, est président de l\’association nationale de la protection des tortues marines, avec son Ong créée en 1993.
Avant d\’aborder, la problématique sur la conservation des tortues marines au Cameroun, le professeur Hyacinthe ANGONI, se dit très heureux d\’être au Bénin, avec l\’Ong soeur qui est Nature Tropicale qui fait partie des précurseurs de la conservation des tortues marines en Afrique, avec le Cameroun, le Togo, le Gabon et la Guinée Équatoriale.
En effet, depuis 20 ans, nous œuvrons pour la conservation des tortues marines au Cameroun. Et la problématique tortues marines, touche les populations et touche également la forêt. Alors, on essaie d\’aligner cette protection des tortues marines avec la protection des environnements cotiers, tout en recherchant une meilleure situation de nos populations aux niveaux des cotes. Parce que nous sommes conscient que si les populations ne sont pas sensibilisés puis formés à la reconversion, nos efforts seront vains.
Car, nous avons 02 problématiques qui expliquent très bien le phénomène du braconnage des tortues marines. La première est parce que petit-à-petit les pollutions prennent du pas dans nos environnement, ce qui justifient que les poissons se sont de plus en plus éloignés. Et sachant que, nos pêcheurs qui n\’ont pas les moyens de se procurer des filets de qualités, donc ce n\’est pas pas plaisir que les tortues entrent dans leurs filets. Cependant, la deuxième problématique, vous voyez un pêcheur qui revient bredouille de la pêche, et qui rencontre une tortue qui ponds des œufs, en rentrant chez lui. Il fait comment? Il a le choix entre cette tortue qui est en train de pondre et rentré chez bredouille, pour que personne ne mange à la maison. Et c\’est pour cela que nous conscients que les projets sur la conservation des tortues marines doit prendre en compte la situation des populations riveraines.
Et pour y parvenir au Cameroun, nous engourageons les élevages, le tourisme propre et l\’écotourisme. C\’est pour cela que nous demandons à l\’État Camerounais de faire le travail à tous les niveaux, que ce soit la lutte contre la pollution, que ce soit la lutte contre le braconnage, mais également rechercher des compensations pour ces pêcheurs sur les côtes camerounaises. Cependant, dans la reconversion des populations riveraines, nous encourageons le reboisement pour donner la beauté et garder les plages stables, a-t-il indiqué.
Alain Kolawolé ALAFAÏ
