Mutualiser les expériences du terrain et se doter d\’un agenda régional de conservation des tortues marines, voilà le sens du premier congrès africain dédié aux tortues marines. Ledit congrès réunit les acteurs du RASTOMA, WASTCON et NAST-Net et se tient du 07 au 12 mars 2022, à Cotonou.
Les tortues marines qui beneficient d\’une attention particulière sont entre autres, les tortues olivâtres, les tortues vertes, les tortues imbriquées, les tortues caouannes, les tortues luths et les tortues de kemps. En effet, les tortues marines séjournent et vivent sur la façade atlantique et méditerranéenne du continent où, elles sont soumise à de nombreuses pressions et menaces, liées aux activités humaines comme la pêche, le braconnage, la pollution marine et l\’érosion côtière. Et le congrès des réseaux africains de conservation des tortues marines avec le concours du réseau des acteurs de la sauvegarde des tortues marines en Afrique centrale (RASTOMA), le réseau des tortues marines en Afrique de l\’ouest (WASTCON) et le réseau des tortues marines en Afrique du nord (NAST-Net) vise à établir un dialogue franc avec les experts théoriques, académiques et institutionnels, afin de mieux mener la lutte de conservation des tortues marines.
Les objectifs du congrès des réseaux africains de conservation des tortues marines sont entre autres, échanger et partager les expériences entre les acteurs travaillant sur la problématique de recherche et de conservation des tortues marines en Afrique centrale, de l\’ouest et du nord, renforcer la dynamique collaborative de la société civile, insérer cette dynamique dans le jeu institutionnel pour déployer une stratégie efficace de conservation des tortues marines dans les eaux atlantique d\’Afrique, réfléchir sur les voies et moyens d\’initier des collaboration entre les réseaux d\’Afrique, fournir un accompagement stratégique et organisationnel au réseau WASTCON en vue de renforcer leur operationnalité et leurs impacts, renforcer les capacités des membres des 03 réseaux, jeter les bases d\’une stratégie régionale pour les tortues marines en Afrique atlantique en collaboration avec les institutions régionales et des acteurs issus des secteurs public, privé et des organisations de la société civile.
Pour Abdel Aziz BABA-MOUSSA, directeur du CENAGREF, et représentant du ministre, au niveau national, malheureusement malgré tout l\’arsenal juridiques et règlementaires, les tortues marines sont très menacées. Et c\’est conscient de ces enjeux que le gouvernement du Bénin a pris des mesures ardues non seulement, pour la sauvegarde des espèces marines, mais aussi de préservation et de protection des écosytèmes cotiers et marins, d\’où la création de 02 aires marines protégées. Il faut cependant, reconnaitre que la société civile, en l\’occurrence l\’Ong Nature Tropicale ne ménage aucun effort et prend ses responsabilités aux cotés des structures étatiques. Le présent congrès, se veut un outil efficace visant à renforcer les cadres de protection de ces espèces en Afrique, a-t-il fait savoir.
Le Bénin, en accueillant le premier congrès des réseaux africains de conservation des tortues marines lance un vibrant message non seulement au gouvernement, mais aussi aux différents acteurs afin que chacun puisse jouer sa partition dans la conservation des tortues marines, a lancé Joséa BODJRENOU, président de l\’Ong Nature Tropicale et président du comité d\’organisation dudit congrès, dès l\’entame de ses propos.
Nous devons nous engager dans la préservation des tortues marines, car elles peuvent procurer de la richesse et attirer les touristes à venir voir comment ces espèces marines sont protégées. Nous pouvons aussi développer des activités génératrices de revenues, il suffit de bien s\’organiser et de le faire avec passion, a-t-il ajouté.
Alain Kolawolé ALAFAÏ
