Populations africaines
Peuple africain
A l\’entame de ce message, nous présentons toutes nos compassions à tous les pays d\’Afrique francophone notamment le Mali, la Guinée, le Burkina Faso et tous les autres qui souffrent le martyr depuis des siècles sous la domination occidentale qui arrache aux jeunes africains tout espoir de voir leur pays et leur continent se développer.
La situation actuelle des coups d\’État est également liée à la gouvernance politique et économique dans nos pays.C\’est justement la raison pour laquelle l\’organisation sous régionale CEDEAO qui est censée régler les conflits politiques dans l\’espace ouest africain est très mal perçue par les populations africaines parce qu\’elle serait passée à côté de sa mission.
Pour preuve, les peuples africains attendaient à travers le projet ECO leur libération financière et monétaire. Mais malheureusement un échec a été fait à ce projet sous le prétexte que la monnaie de servitude qui est le FCFA est la bonne pour les africains.
Le peuple africain ne veut que le pain et la paix , avec l\’amélioration des conditions de vie de sa jeunesse , une stabilité sociopolitique et cela passe par la bonne gouvernance politique et économique. Ce qui fait défaut aujourd\’hui en Afrique et qui pose véritablement problème.
Il faut rapidement trouver une porte de sortie de crise.
Quand à la politique internationale, il est également temps que l\’Afrique révise les termes de collaboration avec l\’occident.
Il est vrai que nous vivons dans le concert des nations.
Mais pour une Afrique véritablement indépendante et épanouie, il va falloir que nos dirigeants se donnent les moyens d\’avoir le courage nécessaire pour faire équilibrer les conditionnalites dans les accords dans un esprit de partenariat gagnant gagnant.
Dans les relations internationales, les États n\’ont pas d\’amis en réalité. Ils ont des intérêts. Il revient donc aux dirigeants africains de savoir défendre les intérêts des populations africaines et se départir des influences occidentales qui constituent parmi tant d\’autres, l\’une des causes des conflits sociopolitiques en Afrique.
L\’armée africaine a une mission républicaine. Celle d\’assurer la sécurité des populations et l\’intégrité territoriale de nos pays.
Mais en tant qu\’observatrice de la situation sociopolitique, elle se sent parfois obligée de prendre ses responsabilités pour rétablir l\’ordre constitutionnel et institutionnel et enfin retourner en caserne.
Au regard des malheureuses tensions politiques marquées par des coups d\’État dans l\’espace ouest africain, loin d\’être observatrice, la jeunesse Africaine a le devoir d\’apporter sa contribution pour des gouvernances politiques et économiques participatives et inclusives axées sur la bonne gouvernance et le respect des règles démocratiques gage de la stabilité sociopolitique, économique et du développement de notre continent.
Pour éviter ces malheureux événements de coup d\’État avec leurs conséquences sur le développement, les dirigeants des pays non touchés devront dans une démarche d\’anticipation, travailler à se faire plus proche de leurs populations. Ils devront tirer leçons des griefs portés à l\’encontre de leurs pairs au nom de la salubrité démocratique et de la bonne gouvernance. Cela s\’entend que les dirigeants des pays non touchés par cette épidémie devront s\’assurer de la prévalence de la démocratie dans leur gouvernance pour chercher à faire passer avant tout l\’intérêt général en tournant dos aux manœuvres de règlements de comptes politiques. Libérer les détenus d\’opinions et faire rentrer sans craintes les exilés au profit de la réconciliation et de la cohésion.
Dans cette dynamique, l\’on ne doit pas perdre de vue les défis notamment sur le plan sécuritaire pour des stratégies plus corsées contre le terrorisme.
Pour une sortie rapide de crise, la COALITION 2021 que j\’ai l\’honneur de diriger apporte des propositions ci-après :
1- Que la CEDEAO lève dans un bref délai les mesures d\’ambargo en guise de sanctions contre le Mali et les autres pays en situation de coup d\’État ;
2- Mettre sur pied une Commission Dialogue et Sortie de Crise (CDSC) composée des chefs d\’État en exercice ou leurs représentants, des juntes au pouvoir ou leurs représentants, des anciens chefs d\’État, des membres de la Commission de la CEDEAO, des juristes, économistes et intellectuels ;
3- Réviser les textes et redéfinir les bases du fonctionnement des organisations sous régionales en tenant compte des exigences contemporaines pour leurs permettre d\’êtres plus efficaces dans le processus de développement de nos pays.
4- Au delà des frustrations et des sanctions contre le mécanisme d\’avenement au pouvoir de la junte au Mali, la jeunesse Africaine par notre voix invite les chefs d\’État de la sous région et de toute l\’Afrique d\’ailleurs à tirer exemple du courage et du pragmatisme avérés de ses derniers, notamment les avancées notoires dans le domaine monétaire en si peu de temps qui force admiration.
Pour finir, je voudrais lancer un grand et sincère appel à la jeunesse Africaine, la jeune élite africaine pour des réflexions approfondies et des synergies d\’actions pour relever les défis de notre génération.
Je vous remercie.
Moussiliou DJABOUTOUBOUTOU
Président de la COALITION 2021
