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Sa majesté Dah Djomamousso sur le colloque scientifique international \ »10 janvier: et après?\ »: \ »Notre culture doit cesser d\’être une culture de théâtralisation, pour cela, elle doit proposer, innover et inventer des solutions aux problème que la nature nous impose (…) Si notre culture ne peut rien proposer au reste du monde, nous serons traînés comme un pion entraîné\ »

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Du 19 au 21 janvier 2022, l\’université d\’Abomey-Calavi, précisément l\’amphithéâtre Idriss Debi Itno, a servi de cadre à l\’organisation du colloque scientifique international 10 janvier: et après ?. Pendant, 03 jours, les scientifiques et les dignitaires de culte vodoun ont échangé, puis ont partagé les expériences pour la valorisation de la culture et des valeurs endogènes. Parmi les participants, sa majesté Dah Djomamousso, ministre chargé des valeurs culturelles et endogènes au palais royal d\’Agonli, a donné ses impressions à la fin du colloque.

\ »D\’abord, je voudrais remercier tous les professeurs pour cette initiative qui contribue à la promotion de nos cultures et valeurs endogènes. Mon constat est que, l\’Académie de notre culture commencé à se mettre en place. Et il faut préciser qu\’un peuple ne peut se développer que lorsqu\’il fait la promotion et la perfection de sa culture. Désormais, notre culture doit devenir une culture de recherche, une culture de prospection, une culture d\’invention, parce que notre culture regorge beaucoup d\’inventions qui se sont cachées. Je tiens cependant à remercier le président Nicéphore SOGLO qui a décrété la date du 10 janvier pour la commémoration de la fête du vodoun et remercier le président Patrice TALON pour la constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle. Parce que vous savez, nos chefs traditionnels et coutumiers sont les garants des us et coutumes, dont le vodoun en fait partie. Si on peut promouvoir le vodoun, regardez ce que cela peut apporter comme devise touristique. C\’est une innovation qu\’une ressource humaine de qualité a commencé par prendre en charge la promotion de nos valeurs culturelles et endogènes. Car si nous n\’avons pas de ressource humaine de qualité pour promouvoir et vendre notre culture vers l\’extérieur, nous ne pourrons rien faire. Et notre culture doit cesser d\’être une culture de théâtralisation. Cela doit commencé à être une culture qui propose, qui innove, qui invente des solutions aux problème que la nature nous impose. Pare que si vous n\’avez pas de solution aux problèmes que la nature nous impose, dans notre culture, nous serons obligé d\’importer les solutions de l\’extérieur (Europe). Dans ce cas, si notre culture n\’est pas compétitive, elle ne peut pas proposer des solutions. Quand on parle du Covid-19, qu\’est-ce qui nous avons pu produire dans notre culture pour guérir la maladie pour que cela soit importé par les autres. Si notre culture ne peut rien proposer au reste du monde, nous serons traînés comme un pion entraîné\ ».

Et parlant des choses secrètes de nos religions endogènes, sa majesté Dah Djomamousso précise, qu\’on ne peut pas amener quelqu\’un du cours d\’initiation pour lui enseigner des choses à l\’université. Il n\’a pas les éléments ou le substratum sur lequel va se poser le savoir. Rien n\’est caché dans le vodoun, il faut s\’initier par étape. Donc, tout est a démonter. Lorsque vous avez \ »ahoyé\ », \ »atakoun\ » et \ »vi\ » qui constituent ce qu\’on appelle \ »n\’nida\ », c\’est comme une télécommande. Parce qu\’on ne peut pas se déplacer avec tout son vodoun. Quand vous avez \ »n\’nida\ » dans la bouche, on peut faire fonctionner son gris-gris de loin. Cependant dans notre académie de notre culture, nous allons chercher à savoir quel est le principe qu\’il y\’a dans \ »atakoun\ », qu\’est-ce qu\’il y\’a dans \ »ahoyé\ » et qu\’est-ce qu\’il y\’a dans \ »vi\ » et quand on met le tout ensemble, cela donne cette vibration, et c\’est ça la recherche scientifique. Nous allons sortir de notre culture d\’importantes solutions aux différents problèmes que la nature nous impose et sortir notre doigt du cul du con, a-t-il ajouté.

Photo de famille

Cependant, sa majesté Dah Djomamousso a clarifié ce pourquoi, la culture endogènes stagnait et ne proposait pas de solutions aux problème que la nature nous impose. Pour lui, notre culture était abandonné aux analphabètes et aux illetrés. Et ils faisaient ce que leur niveau d\’instruction leur demandait de faire. Demain est meilleur pour le vodoun, car tout dépend du niveau d\’instruction de ceux qui veulent prendre la promotion de notre culture. \ »Moi, par exemple, je travaille à ce que je puisse me rendre en France, sans prendre l\’avion. Et le jour où les béninois et les africains vont pouvoir se rendre en France, sans prendre l\’avion, le visa sera caduque et l\’avion n\’aura plus de sens. A ce moment, un nouveau ordre du monde va se rétablir. Et c\’est en ce temps que les ingrédients qui ont servi à aller en France sans prendre de l\’avion, deviendront un enjeu de guerre. J\’ai toujours dit que le diamant, l\’or, le pétrole, le cuivre et bien d\’autres, ne sont pas des richesse

pour les africains, parce que ces minerais n\’ont pas de code dans notre culture et cela ne servent à rien dans notre culture. Nous avons peut-être même pas besoin de voiture, parce que nos parents se déplacaient. Nous avons une manière d\’aller d\’Abomey-Calavi à Bohicon sans prendre la voiture et on a même pas besoin de la route. Pendant ce temps, le développement que nous miroite l\’Occident, c\’est comme une ambition inventée dans la tête des africains. Parce que se développer pour l\’africain, c\’est tendance à se conformer à l\’Europe, l\’Amérique ou l\’Asie, en un mot aux occidentaux. Mais, qui fixe les critères de développement ? Ce sont les occidentaux, et 99% de tout ce qu\’il faut pour être un pays développé vient d\’où ? Chez eux. Finalement, à qui profite le développement ? C\’est une ambition que les africains ne vont jamais atteindre. On ne se développe que dans sa culture. Et c\’est lorsque nous allons sortir nos doigts dans cet engrenage que nous allons nous développer. Et pour le faire, ce n\’est pas une affaire de 10 ans et de 50 ans. C\’est une affaire de 200 ans ou de 300 ans. Cependant, il faut qu\’on comprenne et qu\’on commence quelque part. Et nous devons faire le choix, entre nous allons nous développer, ou nous allons continuer à suivre les autres. Nous devons secréter le développement et non acheter le développement.

Alain Kolawolé ALAFAÏ

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