Du 19 au 21 janvier 2022, l\’université d\’Abomey-Calavi, précisément l\’amphithéâtre Idriss Debi Itno, a servi de cadre à l\’organisation du colloque scientifique international 10 janvier: et après ?. Pendant, 03 jours, les scientifiques et les dignitaires de culte vodoun ont échangé, puis ont partagé les expériences pour la valorisation de la culture et des valeurs endogènes. Parmi les participants, le professeur Raymond ASSOBGA, maître de conférence des universités du CAMES, sociologue, anthrophologue, boologue, expert en spiritualité du développement, secrétaire scientifique de la formation doctorale à l\’école de développement et de pluridisciplinarité espace culture et société, a donné ses impressions à la fin du colloque.
\ »Il faut reconnaître qu\’aujourd\’hui, le colloque scientifique international du 10 janvier: Et après ?, donne une réponse à la réinitialisation de la pensée au Bénin et en Afrique de l\’ouest. Ce colloque a permis de créer la rencontre les dignitaires du culte vodoun et les scientifiques. Il faut que cela rentre dans nos habitudes de considérer nos réalités. Et la grande victoire dudit colloque est la mise en place d\’un cadre de rencontre des dignitaires du culte vodoun et des scientifiques, appelé campus de Boologie. C\’est un colloque qui relève ce qu\’on appelle le changement de paragdimes et de vision\ ».
\ »Le campus de Boologie est déjà fonctionnelle avec le concours du syndicat national des médecins traditionnels et assimilés à Sékou. Et les dignitaires de culte vodoun qui veulent implanter un campus de Boologie, il suffit qu\’ils nous saisissent et nous allons reconnaître ce centre du savoir, où nous allons définir les modalités et conditions d\’organisation. Mais sachez que se sont des espaces de rencontre, c\’est pourquoi que nous avons dit que se sont des espaces de co-réflexion, de co-travail. Il ne s\’agira pas pour le scientifique d\’espionner, mais nous allons faire un travail de co-inventivité\ ».
\ »Cependant, parmi les résolutions, nous avons définir les méthodes de travail dans les campus de Boologie. Nous allons utiliser les mots en langues nationale, comme structure de nomination, structure de rédaction, structure de problématique. Les scientifiques vont apprendre et les dignitaires du culte vodoun vont aussi apprendre la methodologie. Nous voulons sortir de la prétention cartésienne, où les scientifiques confrontent leurs idées, tandis que les dignitaires du culte vodoun, eux se complètent. Chez eux, c\’est la complémentarité\ ».
Alain Kolawolé ALAFAÏ