Après les sanctions économiques, financières et diplomatique de la CEDEAO à vis à vis du Mali, les autorités maliennes pensent que les chefs d\’Etats de la CEDEAO ont préféré tourner le dos à leur frère. En agissant ainsi, ces chefs d\’Etats viennent de prouver à suffisance que la raison n\’habite plus cette organisation. Ils vont plus loin en disant \ » que cette organisation n\’est plus une organisation des peuples, mais plutôt des chefs d\’États qui sont à la solde de l\’étranger\ ». La crise que vit notre pays, est une crise de complexité extraordinaire. Les chefs d\’États doivent chercher à comprendre. Car, le Mali est le cœur du sahel. Et si le Mali tombe, c\’est le sahel qui tombe. Et ce n\’est dans l\’intérêt de personne à continuer dans cette situation d\’escalade.
Pour un soutien de la junte au pouvoir, c\’est une déception. Les réalités maliennes ne sont pas prise en compte par la CEDEAO et par l\’UEMOA. Nous sommes dans une situation très difficile, où tout le monde doit nous aider, à sortir de cette situation pour ne pas laisser le pays sombré. Mais malheureusement, la CEDEAO veut nous pousser à aller à une élection présidentielle en février. Or, ce qu\’ils oublient, l\’élection n\’est pas une fin en soi. Aller aux élections présidentielles en mois de février, ce sont des rêves, voire de l\’utopie pure. Pour eux, c\’est de mettre des sanctions, menacer le peuple malien et d\’amener le Mali dans une situation chaotique.
Il faut cependant rappeler que les caisses de l\’État malien n\’aurait tout au plus en réserve, que 02 mois de paye des fonctionnaires. Le Mali pourra-t-il résister et faire face à ses sanctions ?
Alain Kolawolé ALAFAÏ