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Les parlements africains et la crise de représentativité dans un contexte d\’insécurité: Une exclusivité du professeur Tomety

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Les parlements africains et la crise de représentativité dans un contexte d\’insécurité

La démocratie doit être repensée à l\’Africaine par les Africains à partir de l\’Afrique pour les peuples africains en fermant tous les livres et les cahiers de sciences po. Et pourquoi?

Les partis politiques ont hérité d\’une conception occidentale d\’animation de la vie politique, mission incontestablement fondamentale, qu\’ils n\’ont jamais pu exercer depuis au moins 60 ans. Et pourtant, ce sont ces partis non représentatifs de la diversité des populations de chaque pays qui sont les seuls représentants du peuple au Parlement. La bataille pour le pouvoir d\’État est beaucoup plus la bataille pour le pouvoir de l\’argent et du pouvoir personnel.

Lorsqu\’on sait que c\’est par la corruption, le régionalisme et les trucages électoraux que ces personnes sont élues pour siéger au Parlement sachant bien que les partis politiques n\’ont aucune offre d\’éducation pour produire des militants citoyens, le statut de représentant du peuple devient alors une usurpation de légitimité.

Feu Eustache Prudencio avait raison d\’affirmer que le Bénin par exemple n\’avait aucun vrai parti politique, ce pays ne disposant que de clubs électoraux. En 2021, le Bénin a la même configuration concernant la gestion du pouvoir d\’État. Il n\’existe toujours aucun vrai parti politique.

Durant la période révolutionnaire, le Bénin a éprouvé une représentativité au Parlement basé les corps socioprofessionnels et les territoires. Ce modèle peut être amélioré pour être plus adapté à la réalité africaine pour mieux assurer le débat démocratique, la paix, la stabilité de nos Etats. Le parlement devient ainsi non seulement un instrument de production de lois, mais également de contrôle politique et de contrôle citoyen de l\’action gouvernementale avec l\’obligation de former des militants tant politiques que de la société civile. Dès lors, Il sera difficile à un pouvoir exécutif d\’avoir une emprise sur un tel parlement.

En réalité et en vérité, les organisations syndicales et de la société civile s\’investissent plus dans l\’éducation à la citoyenneté que les clubs électoraux qui n\’animent que des campagnes électorales pour produire des chefs. Il faut revoir le schéma de représentation car ces faux partis politiques ne pourront jamais favoriser la cohésion nationale et l\’unité nationale. Ils sont hyper corrompus et n\’ont aucun fonctionnement démocratique interne. Les membres ne se cotisent pas et ne sont que de faux militants à qui des cartes de membres sont délivrés.

Notre proposition de réforme politique pour reconfigurer les parlements.

Les partis politiques peuvent bénéficier du 1/3 des sièges au parlement, le 1/3 pour les organisations syndicales et le 1/3 pour les organisations de jeunes et des femmes. Une réflexion sera approfondie sur l\’approche territoriale et sectorielle.

Les clubs électoraux vont combattre une telle réforme mais il appartient au peuple souverain de revendiquer ce nouveau modèle à travers toutes les forces vives.

Professeur Simon-Narcisse TOMETY

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