Ce que je déteste : l\’hypocrisie et la jalousie des hommes.
Je n\’ai pas fréquenté l\’école des oiseaux se cachent pour mourir. Je suis loyal rien qu\’à mon pays, à l\’Afrique et à l\’humanisme. Cette loyauté gouverne ma vie.
Quand je découvre sur mon chemin des gens qui combinent humanisme et talent intellectuel dans le pragmatisme pour la résolution des problèmes sociétaux, je les prends en amitié, mais de façon sincère sans aucune recherche de profit matériel personnel. C\’est mon genre humain et je ne le regrette pas.
J\’ai discuté de l\’avenir du Bénin avec Joël et nous avons une compréhension partagée des leviers de réformes publiques à visage humain pour transformer le cœur et la conscience des Béninois. Nous avons la conviction forte que c\’est par l\’éducation qu\’on change une société et non par la force brutale et la fête de la corruption. Sur ce point, on se complétait sans faille.
Joël a un rêve pour son pays. Ce rêve pour le Bénin est d\’abord une ambition personnelle légitime avant d\’être une aventure humaine collective portée par des formations politiques et le peuple. Arrêtons cette hypocrisie qui veut que ce soit le parti qui précède l\’ardent désir d\’une personne. Évidemment dans les sociétés bondées de mystificateurs empêtrés dans toutes sortes de magouilles, il n\’y a ni école de partis ni débats démocratiques pour opérer via des primaires des sélections de potentiels candidats. Ce sont les dynausores qui dictent leurs volontés et celles-ci sont au-dessus des lois électorales du pays.
Je préfère des hommes et des femmes qui rêvent de devenir chefs d\’État, ministres, présidents d\’institutions à des personnes empêtrées dans les magouilles et les immoralités. Celles-ci recherchent ces hautes fonctions pour des gloires personnelles avec des titres de ronflement de moteur pour utiliser la politique à des fins de réussite matérielle.
Le mal de l\’Afrique est la conception affairiste et hyper corrompue que nous avons de la politique. Avec les incapables et les parvenus, la politique est l\’ascenseur pour avoir des nominations, des grades et des marchés publics. C\’est cette conception de la politique qui a ruiné la conscience de toute la classe politique béninoise. Je l\’affirme pour avoir côtoyé certains politiciens et pas des moindres dans ce pays.
J\’ai beaucoup appris des jeux d\’acteurs. C\’est horrible et honteux! Quand certains se passent pour des patriotes, j\’en ris. Allez chercher à savoir le parcours de ces fonctionnaires milliardaires et vous comprendrez qu\’ils sont les causes principales des AMIWO-CLUBS ayant été à la base de l\’enracinement des populations dans la misère dans de nombreuses contrées du Bénin.
Si j\’ai choisi de m\’investir dans l\’éducation à la citoyenneté, c\’est bien pour ces pourritures dans lesquelles ces faux politiciens ont embourbé et enlisé mon pays et sacrifié l\’avenir de sa jeunesse. Ils sont prêts à corrompre et faire danser les populations pour se faire élire mais depuis, quelles formations politiques développent un programme national d\’éducation à la citoyenneté? Aucun!
C\’est pourquoi, on n\’abandonne pas un ami dans les ondulations de l\’histoire. J\’ai vu et vécu le merveilleux travail que faisait Joël quand il présidait l\’association béninoise du droit constitutionnel. C\’est du bon boulot d\’éducation à la citoyenneté. J\’ai eu une grande admiration pour son courage d\’aller animer la vie politique partout dans le pays. Aucun parti politique ne l\’a fait depuis 60 ans avant lui.
L\’histoire politique du Bénin retiendra son nom comme un leader serviteur qui a su mettre l\’éducation à la citoyenneté à la portée des populations. Je serais un amnésique en négligeant cet exploit inédit même si par le fait de leur envoûtement par la peur, de nombreux intellectuels n\’osent plus parler. Sont-ils compromis à ce point pour être incapables de poser des actes de plaidoyer à l\’endroit du chef de l\’État pour apaiser le pays. Le président Yayi a joué sa partition et je l\’en félicite. Ce pays me fait franchement pitié et même beaucoup honte.
Joël est et demeure donc un ami et un frère que fortement je porte en estime. C\’est un brave homme, une personnalité d\’audace et d\’espérance dont je partage sans la moindre gêne le projet politique humaniste. Si on n\’est pas ambitieux en étant jeune, ce n\’est pas à la vieillesse avec sa canne qu\’il faut se battre pour ses convictions et son pays. Je dis non!
Que d\’admiration pour lui hier, aujourd\’hui et demain. J\’ai du respect pour des hommes et femmes comme toi qui ont de la détermination.
J\’ai fait aussi mes enquêtes de moralité avant de choisir de porter avec Joël son rêve pour le Bénin. Les lâches te lâcheront mais Tomety ne peut pas te lâcher. Le Bénin appartient à nous tous. Qui a toutes les qualités et ne traine aucun défaut? Que celui-là s\’autoproclame devant Dieu, les Mânes des Ancêtres et le peuple.
Le rôle de l\’élite d\’un pays n\’est pas de naviguer à contre-courant de la vérité. Il faut dire la vérité quoiqu\’elle vous coûte pour libérer votre conscience, honorer votre patronyme et célébrer les sciences qui fondent vos professions et postures institutionnelles. Pour le reste, quelqu\’un d\’omniprésent, d\’omniscient et d\’omnipotent que nous les hommes s\’en chargera. Je crois fortement à la loi d\’attraction car le bien et le mal font partie de nos comptabilités spirituelles. Cette vie éphémère demande trois choses : amour, sagesse et pardon.
Bon courage mon cher ami et frère. L\’histoire te distinguera, j\’en suis persuadé.
Professeur Simon-Narcisse TOMETY
Seul Dieu à le dernier mot.courage à mon professeur.