La réinsertion sociale des détenus était au cœur de la journée d’échanges et de réflexion, organisée ce vendredi 26 novembre 2021 au Codiam de Cotonou par l’Ong Prisonniers sans frontières Bénin ( PrSF-Bénin). C\’etait devant les responsables PrSF-Bénin des 11 prisons du Bénin, des représentants de la commission béninoise des droits de l’homme ( Cbdh), des Partenaires techniques et financier, des Ong partenaires intervenants en milieu carcéral et des représentants des corps de métiers.
« C’est une habitude pour Prisonniers sans frontières en fin d’année de réunir tous ses responsables au niveau des 11 prisons du Bénin; parce que pour chaque prison, nous avons une équipe qui intervient régulièrement à côté des détenus.
Donc pour définir les activités de l’année à venir, on essaie de se concerter pour voir ce qu’il faut faire. Mais comme cette année, c’est la réinsertion qui est définie pour l’année prochaine, nous avons décidé d’organiser une journée de réflexion et d’échanges sur cette thématique qui fait beaucoup de bruit aujourd’hui », a planché le président Babylas Gbaguidi pour clarifier le contexte dans lequel s’est tenue cette journée d’échanges et de réflexion sur la réinsertion sociale des détenus.
Et pour faire de la réinsertion, le président Babylas Gbaguidi poursuit en ces termes, \ » Prisonniers sans frontières ayant fait l’expérience pendant des années, a réalisé qu’il y a des maillons dans la chaîne qui n’ont pas été pris en compte: « C’est là que nous avons fait appel à nos partenaires au niveau des ambassades, au niveau des Ong qui interviennent en milieu carcéral comme nous. Nous avons appelé aussi les corps de métiers pour montrer que quand nous autres commençons une formation des détenus à partir de la prison, c’est eux qui doivent les prendre en compte au dehors pour permettre à ce qu’ils aillent aux finitions, qu’ils aillent aux examens de fin d’année pour être réinsérés dans la société. Car rien ne peut se faire seul. Donc c’est ce qui nous réunit aujourd’hui pour qu’on puisse échanger pour voir ce qu’on peut faire dans la mesure du possible et l’orientation à donner à la problématique de la réinsertion ».
Il faut dire que l’Agence pénitentiaire du Bénin fait de la réinsertion des détenus son cheval de bataille. « Aujourd’hui nous sommes venus parler de la réinsertion. Dans un but d’humanisation des établissements pénitentiaires, la réinsertion des détenus constitue une problématique au cœur de la politique carcérale. Il faut une formation professionnelle aux détenus. Et comme vous le savez, leur réinsertion fait partie des objectifs de l’agence pénitentiaire du Bénin. Un prisonnier dès qu’il arrive, on doit déjà penser en sa réinsertion. Le plan de réinsertion des détenus sera disponible dès l’année prochaine. Donc les activités de la réinsertion vont démarrer véritablement au cours de 2022 », a déclaré Mme Bénédicte Tchokpon Ouorou, directrice des études, de la réinsertion et des relations avec les autorités judiciaires de l’Agence pénitentiaire du Bénin.
Alain Kolawolé ALAFAÏ