Tomety revolté contre la destruction des oeuvres touristiques au Bénin: \ »Comment célébrer une mémoire effacée? (…) Il faut cultiver l\’héritage pour en faire un mythe fédérateur, fondateur et de souvenir\ »

Et si Sarkozy avait raison !

Comment célébrer une mémoire effacée? Il faut cultiver l\’héritage pour en faire un mythe fédérateur, fondateur et de souvenir.

Quand vous êtes incapables de le faire et vous vous réjouissez d\’avoir effacé les traces du passé sans aucune capitalisation et aucune résistance citoyenne, demain, d\’autres aussi effaceront vos oeuvres comme le vent du désert emporte les empreintes des hommes sur le sable.

Une élite démissionnaire qui a fini dans la captivité avec plus d\’agitation que de bons sens. Le syndrome de Stockholm est passé par-là. De nombreux cadres dirigeants dans les appareils d\’État se comporte comme des êtres perdus dans le désert. Le désert où le défaut de sagesse est une captivité.

Lorsque votre culture est de noircir tout l\’héritage des autres, demain, quelle que soit la beauté apparente de vos oeuvres, des effaceurs de la mémoire collective seront très nombreux pour juger votre système de gouvernance non plus seulement par vos lois et réalisations militairement, policièrement et politiquement protégés protégées mais en questionnant le degré de respect des mânes des ancêtres, des humains de votre époque. C\’est prétentieux de se passer pour un Dieu terrestre en livrant une bataille perdue d\’avance au DIEU UNIQUE de la terre et des cieux.

Aucune prière ne sauve un récidiviste de l\’autoritarisme. Dieu be vous demande que d\’être une autorité positive. Un groupe où un peuple n\’obéit jamais durablement à l\’abus de pouvoir et à l\’autoritarisme. Les gens obéiront un temps mais pas tout le temps. Vient le moment où votre pouvoir et votre autorité se retrouveront sur les tas d\’ordures des espaces publics sans que vous ne soyez plus capables de vous blanchir pour une quelconque réhabilitation. Les masques et les cagoules ne transforment pas le cœur et le vrai visage de l\’homme qui mènent une lutte acharnée contre l\’histoire de son pays.

Lorsque plus rien n\’arrête l\’homme qui se sert de militarisme pour son refuge institutionnel, on parle alors de l\’autorité autoritariste. Le désir d\’écraser, d\’humilier pour dominer parce que nous sommes souvent tentés de confondre deux notions essentielles de la gouvernance des hommes : le pouvoir et l\’autorité.

Ce qui est minable dans la conception de la gouvernance publique, c\’est le pouvoir qui est étroitement lié à l\’État donc à l\’intérêt général alors que l\’autorité est attachée à la république et à la nation pour le bien commun, autrement dit pour le bien-être des peuples.

Aussi, il me paraît important de souligner qu\’une gouvernance qui efface tout le passé pour ne considérer que le présent et le futur est une gouvernance hypocrite, sournoise et de vengeance.

Quand certains intellectuels africains se surchauffent avec le discours creux mais provocateur de Nicolas Sarkozy à Dakar que l\’Africain et l\’Afrique ne sont pas assez entrés dans l\’histoire, n\’a-t-il pas pleinement et piteusement raison et quand nous-mêmes, malades de nos complexes d\’infériorité face aux Blancs, nous combattons notre propre histoire avec des élites voyous et chronoohages?

Cette élite cafouilleuse et corrompues qui laissent penser que les vivants n\’ont pas de passé. C\’est la pire des absurdités que l\’intelligence humaine ne peut durablement accepter.

Pourquoi alors ce paradoxe d\’aller exiger des descendants des colonisateurs de restituer aux Africains les objets pillés dans nos palais royaux lors des conquêtes coloniales?

Pourquoi basons-nous l\’économie touristique sur les dons de généreuses Dame NATURE et ces patrimoines culturels et cultuels hérités de l\’histoire ou du passé ?

Je suis révolté face à nos incohérences et impertinences. C\’est pourquoi, je me méfie des politiciens, des politologues, des économistes, des ingénieurs financiers et de nombreux faux conseillers juridiques payés chichement avec les deniers publics pour blinder comme dans les armées les stratégies de rasage de la mémoire. Le peuple souverain et son histoire ne sont pas des ennemis d\’une gouvernance humaniste.

Les morts ne sont jamais morts et c\’est eux que nous désignons par les MÂNES DES ANCÊTRES car c\’est leur esprit qui illumine notre présent et notre devenir.

Et si nous passons notre temps à démolir leurs œuvres incarnées par leurs esprits, ils finiront par poser des voiles pour nous basculer dans les ténèbres. C\’est de cette façon que l\’autoritarisme aveugle finit dans un décor et avant les des actes jubilatoires des hypocrites et des imbéciles dépourvus de conscience autonomes toujours prêts pour changer de veste, même aller se coucher dans les rails pour se faire tuer. L\’imbécile rôde!

Lorsqu\’une élite se comporte comme des béni-oui-oui, il.ne reste que la décadence des empires par ce que le président français appelle en français facile \ » coup d\’état dans coup d\’état\ ».

Le cafouillage et le manque de courage de cette élite affairiste qui n\’a que ses calculettes pour faire des calculs de ce qu\’il engrange sous chaque régime me révoltent. C\’est immoral et indécent simplement alors qu\’un jour vous serez aussi de l\’autre coté comme Mânes des ancêtres.

On sait maintenant que tous les ancêtres ne sont pas de vrais saints. Dans l\’au-delà, pullulent beaucoup de faux saints.

Bonne méditation

Professeur Simon-Narcisse TOMETY