COORDINATION NATIONALE DE LA RESISTANCE NATIONALE
A propos de la rencontre entre l’Ancien Président Boni YAYI et le Président Patrice TALON
L’Ancien Président de la République, Monsieur Boni YAYI a rencontré le mercredi 22 septembre 2021, le Président Patrice TALON au Palais de la République à COTONOU.
Le protocole affiché pour cette rencontre est inapproprié car dépouillé de tout honneur et de toute solennité, et malheureusement déshonorant en de pareilles circonstances pour le statut de Monsieur Boni YAYI, Ancien Président de la République.
La forme renseignant nécessairement sur le fond, il apparaît en conséquence que cette rencontre n’a revêtu qu’un caractère interpersonnel entre ces deux personnalités dans le but d’une inversion inacceptable de sa juste lecture par les populations et par l’opinion publique.
Cette tentative d’inversion de lecture de la situation politique délétère au Bénin viserait à amnésier à la fois l’imposture politique et les dérives criminelles du pouvoir dit de la rupture.
Il s’agit dans les faits d’une démarche personnelle du Président Boni YAYI sous le prétexte, a – t – il rendu public, de transmettre au Président Patrice TALON une série de doléances dans la perspective d’une « décrispation politique ».
A l’effet de ce qui précède, la Résistance Nationale prend le Peuple Béninois et la Communauté internationale à témoin.
La Résistance Nationale tient en conséquence à avertir une fois encore les uns et les autres que tous, nous devons plus que jamais nous méfier des mises en scène périodiques de mauvaises augures devenues récurrentes auxquelles nous exposent ces deux personnalités ces dernières années.
Par le passé et à plusieurs reprises, la Résistance Nationale avait alerté, et avait publiquement mis en garde contre toute instrumentalisation de l’intérêt général par de calculs à courte vue, inavoués et opportunistes.
La Coordination Nationale de la Résistance Nationale rappelle une fois encore que le conflit Boni YAYI/ Patrice TALON est totalement différent du conflit ouvert contre le Peuple béninois par le Président Patrice TALON.
Nul ne devra prétendre passer par perte et profit les graves torts qu’inflige au vaillant Peuple béninois le pouvoir dictatorial dit de la rupture, un pouvoir imposteur ayant pour mode opératoire la terreur, l’instrumentalisation des institutions civiles et militaires, la prédation des Libertés, le mépris de la Démocratie et le démantèlement de l’Etat de droit sur fond de destruction systématique du Renouveau démocratique, de saccage des Acquis de la Conférence Nationale et de ruine des ressources de la Nation.
L’auteur et le seul responsable de la perturbation de l’ordre démocratique, de mise à mal du fondement du pacte national et républicain hérité de la Conférence Nationale, trublion de la quiétude sociale, fâcheux de la paix et de la cohésion nationales est manifestement le Président TALON.
Pour preuve factuelle, l’opinion nationale et internationale retiennent que c’est sous le prétexte de réformes politiques révélées mortifères et rejetées par le Peuple Béninois que le pouvoir dit de la rupture a ordonné de tuer. Aucun silence ne doit être fait sur de tels crimes.
L’opinion nationale et internationale retiennent que le pouvoir dit de la rupture a recouru à l’exclusion politique pour confisquer tout le pouvoir législatif et dans la foulée, s’en est prévalu pour imposer nuitamment un coup de force constitutionnel enfonçant du coup notre pays dans une atmosphère de coup d’Etat permanent.
Le Président TALON a plongé la République du Bénin dans un régime de coup d’Etat permanent, vidant par conséquent le pouvoir dit de la rupture de toute légitimité et de tout crédit. Aucun silence ne doit être fait sur une telle forfaiture.
Aucune fraude autour des concepts tels que « décrispation », « main tendue », « réconciliation », « dialogue », « paix » hypocritement agités comme des farces par le pouvoir dit de la rupture ne saurait faire le solde ni des innocentes victimes froidement abattues par les forces armées ni de la cause encore moins de l’objectif de la Résistance Nationale.
La Coordination Nationale de la Résistance Nationale, à l’issue d’un examen responsable de la situation politique délétère actuelle, et se fondant sur une analyse minutieuse des dessous de la dernière rencontre YAYI/ TALON sus – évoquée, tient à rappeler ce qui suit :
I/ La cause de la Résistance Nationale demeure:
- les lois liberticides
- l’exclusion
- la confiscation du pouvoir législatif
- les tueries
- les coups de force institutionnel,
- les persécutions politiques de tout genre,
- le déni de l’Etat de droit,
- l’instauration d’un climat de terreur et d’inquiétude sociale,
- la menace de la paix et de la concorde nationales,
- le ternissement de l’image de la Nation béninoise jadis pionnière de la Démocratie,
- la mal gouvernance des ressources du Pays, II/ L’objectif de la Résistance Nationale demeure:
- La Réhabilitation de la mémoire des victimes innocentes,
- Le Rétablissement des Libertés et de l’Etat de droit,
- La Restauration de la Démocratie,
- La Sauvegarde des Acquis de la Conférence Nationale.
- La Réconciliation de la Nation avec elle même,
L’image offerte par la rencontre du 22 septembre 2021 entre l’Ancien Président Boni YAYI et le Président Patrice TALON a projeté ostentatoirement une atmosphère fétide de « sur – méfiance » d’un côté et de vantardise d’un « égo – surdimensionné » de l’autre côté.
La Résistance Nationale s’indigne contre une telle atmosphère ruineuse de l’image de la Nation.
Prétendre s’en remettre à une prétendue bienveillance d’un dictateur pour le rétablissement de la Démocratie est une vaine et puérile illusion.
Le grief du Peuple résistant contre les dérives despotiques du pouvoir dit de la rupture reste intact. Le combat contre la dictature ne devra en aucun cas céder aux manœuvres de bas étages d’implorations de la bienveillance du fauteur de trouble.
Ce combat doit plus que jamais s’intensifier.
Les Béninoises et les Béninois, victimes innocentes tuées sont des Matyrs dont tous, nous exigeons la réhabilitation des mémoires comme préalable indiscutable.
Les derniers prisonniers politiques tout comme les premiers qui croupissent dans les geôles du pouvoir dictatorial dit de la rupture ne sont rien d’autres que des otages politiques. Ils ne doivent faire l’objet d’aucun troc ni d’aucun chantage. Nous exigeons qu’ils soient libérés sans délai et sans condition.
La Résistance Nationale réitère son approche de lutte politique pacifique et non violente totalement résolue et déterminée face aux dérives despotiques.
Une lutte de résistance nationale doit contraindre au dialogue et non quémander aux détours d’obscures compromissions la condescendance du prédateur de la paix et de la cohésion nationale.
Le dialogue politique pour être vecteur de solution partagée devant garantir la reconstruction de la paix , la réhabilitation de la démocratie et le renouement avec la quiétude nationale, doit être inclusif et ne doit sous aucun prétexte être dilué dans le seul monologue injonctif du dictateur .
Le dialogue doit être l’aboutissement de la lutte de résistance nationale pacifique et non violente à partir de la totale adhésion de l’ensemble des composantes de la Nation.
C’est tout l’intérêt de la nécessité de détendre l’atmosphère publique et politique.
La libération de tous les détenus politiques, l’abandon des poursuites contre tous les exilés politiques constituent un préalable non négociable sans lequel il n’y aura aucune possibilité de dialogue politique inclusif.
Aucune dictature n’a aucun lendemain de quiétude face à la détermination organisationnelle, intelligente, disciplinée et courageuse lorsque l’union sacrée du Peuple combattant porte le sacrifice pour l’intérêt général.
Comme le prévenait SHUN TSU, « … sous l’appât fumant, il peut avoir un hameçon »
Peuple Résistant , Debout !
Cotonou, le 23 septembre 2021.
La Coordination Nationale de la Résistance Nationale.