Le West african college of nursing (Wacn), s\’est réuni du 02 au 09 septembre 2021, au palais des congrès de Cotonou pour 03 grandes activités. Il s\’agit entre autre du 16èm assemblée générale biennale, de la 25ème session scientifique et de la 40èm réunion du conseil.
Placée sous le thème, \ » infirmières et sage-femmes: piliers de la couverture sanitaire universelle dans la sous-région ouest africain\ », ces infirmiers, infirmières et sage-femmes sont venus de tous les pays membres ainsi que du nouveau pays adhérent le Mali. Pendant ces 07 jours d\’intenses travaux, les 03 premiers jours étaient consacrés pour le conseil, c\’est-à-dire le renouvellement des instances dirigeantes. Par contre, le lundi 06 septembre et le mardi 07 étaient consacrés aux travaux scientifiques. C\’est le lieu de préciser que l\’ouverture des travaux a été procédé respectivement par le représentant résidant de l\’OMS au Bénin et du ministre de la santé.
Pour Laurence MONTEIRO, secrétaire général du West african college of nursing (Wacn), c\’est la 25ème session scientifique et la 40èm réunion du conseil que nous célébrons, et c\’est une chance de célébrer cela à Cotonou au Bénin. Le but que nous visons lors de ces assises qui a réuni les infirmières et sage-femmes pour montrer l\’importance des infirmières et sage-femmes dans le dispositif sanitaire, a-t-elle précisé.
Les grands axes de ces assises est le conseil qui s\’est tenu les jeudi 02, vendredi 03 et samedi 04 septembre 2021 ici à Cotonou. C\’est ce conseil qui prend les grandes décisions du (Wacn). Et c\’est ce conseil qui élit un autre bureau. Et depuis le lundi 06 septembre, le conseil scientifique a commencé. Nous avons eu droit à des communications et présentations des sage-femmes et des infirmières sur l\’avenir de la profession. Et montrer aussi comment les infirmières et les sage-femmes sont les piliers de la couverture sanitaire dans tous les pays du monde. On peut également retenir la mise en oeuvre d\’un nouveau bureau, a-t-elle ajouté.
Cependant, le représentant du gouvernement de mon pays qui est le ministre de la santé est venu procéder à l\’ouverture des travaux. C\’est déjà un grand signe pour nous. Car, nous avons hésité sur cette organisation de ces assises à cause des dégâts liés à la crise sanitaire du Covid-19. Je remercie tout le monde, le gouvernement, mes collègues infirmières et sage-femmes pour l\’effort que nous avons fourni pour la réussite de cette assemblée générale, a-t-elle conclu.
Nouvelle adhésion
C\’est le Mali qui est le pays qui a rejoint le West african college of nursing (Wacn).
Pour Boubacar Sidiki Diabaté, président du conseil national de l\’ordre des infirmiers et infirmières du Mali, j\’ai été très content de l\’accueil sur la terre béninoise, parce que c\’est un jour mémorable comme j\’ai eu à le dire le West african college of nursing (Wacn), on dit ouest africain, mais regroupe les pays anglophone qui sont à la tête, et il n\’y a qu\’un seul pays francophone qui est le Bénin. Aujourd\’hui, si moi j\’arrive à intégrer le groupe, on fera 02 pays francophones dans le groupe. Vraiment, voilà pourquoi je dis que c\’est un jour mémorable pour moi et je ne vais jamais oublier le Bénin parce que, c\’est au Bénin que j\’ai été intronisé, a-t-il affirmé.
Ce que le Mali pourrait apporter à cette organisation, comme on le dit, nous faisons tous partie de la profession infirmière. Et j\’ai l\’habitude de dire aux gens, les infirmiers sont le sous-bassement de la maison. Quand le sous-bassement de la maison est mal fait, ça c\’est la catastrophe. Rien ne peut se faire sans nous. Nous constituons le pilier de la pyramide sanitaire. Donc, il faut que nous nous donnons la main pour faire avancer cette profession qui est une profession noble. Nous exhortons tous les autres collègues à se donner la main et à venir nous rejoindre pour essayer de rehausser le niveau de la profession infirmière dans l\’espace ouest africain, a-t-il ajouté.
Les communications et les exposés
Parmi les communications, 03 ont retenu l\’attention du grand public. Il s\’agit entre autres, des stratégies de prise en charge globale des adolescents consommants les drogues à Yaoudé, les infections postopératoires et le rôle de l\’éducation thérapeutique sur la qualité de vie des patients en maux dialyse.
Théodore SOUSSIA, docteur, enseignant chercheur à l\’Université d\’Abomey-Calavi, précisément à l\’Institut national medico-sanitaire
Ma communication a porté sur les infections postopératoires. En effet, une infection postopératoire, est une infection que développe un patient qui a été opéré dans un hôpital pendant le séjour d\’hospitalisation.
C\’est une thématique que nous avons choisi et étudié parce que, vous savez un patient qui vient à l\’hôpital pour un problème de santé, souhaite avoir rapidement la solution à son problème et vite rentrer chez lui. Mais, il y\’a des situations qui amènent à ce que le séjour à l\’hôpital soit long, tels que les infections postopératoires. Quelqu\’un qui est opéré d\’un appendicite par exemple, normalement il ne doit pas faire un séjour de plus de 10 jours à l\’hôpital. Mais après le premier pansement, on constate que la plaie est propre et qu\’au second pansement, on constate une suppuration. C\’est qu\’il y a un gène qui est rentré dans la plaie et qui l\’a infecté. Cela a pour conséquence, la prolongation de son séjour et un surcoût. Parce que le matériel qui lui faut pour le pansement de la plaie va être augmenté et les médicaments qu\’il faut pour jubiler cette infection ont un coût.
Du coup, le séjour à l\’hôpital revient plus cher pour le patient et le coût d\’hospitalisation lui revient plus cher. Et le plus dur, c\’est le préjudice moral que porte cette infection pour le patient.
Carole EMEGNI, étudiante en fin de formation en faculté de médecine, section centre supérieur d\’enseignement en soins infirmiers
J\’ai présenté une communication portant sur le rôle de l\’éducation thérapeutique sur la qualité de vie des patients en maux dialyse chronique à l\’hôpital générale de Yaoudé.
Les maux dialyse chronique, ce sont des patients qui sont en insuffisance rénale chronique terminale. Et tout patient en insuffisance rénale chronique terminale est soumis à des séances de maux dialyse. Les maux dialyse sont en effet, le fait du traitement de substitution de rein pour le moment au Cameroun. Ce sont des patients qui sont diminués, donc des patients qui sont umino-deprimés. Ce sont les patients pour lesquels, il faut beaucoup d\’attention. Ce sont des patients qui doivent être entourés, c\’est pour ça que l\’éducation thérapeutique est très important pour ces patients là.
Cependant, l\’éducation thérapeutique vise à aider les patients et leurs familles à mieux les accompagner à vivre leurs maladies au quotidien, car ce sont des traitements lourds. L\’hypertension artérielle est malheureusement une co-morbidité à l\’insuffisante rénale. Au Cameroun, les études ont montré pour le moment que les patients insuffisants rénaux ont comme co-morbidité majeure l\’hypertension. Donc, il faut comprendre par là que l\’hypertension entraine beaucoup de patients à l\’insuffisante rénale chronique terminale.
Cependant, beaucoup de gens ignorent cette maladie. Nous demandons aux médias de faire la lumière sur cette maladie, afin de sensibiliser les gens à se faire dépister très rapidement. Parce que dès qu\’on identifie vite la maladie, on peut encore circoncrire la maladie, ou du moins arrêter l\’évolution de cette maladie. C\’est pour dire que beaucoup de patients arrivent dans notre contexte, très tardivement dans les centres de santé des grandes villes. Car, malheureusement en périphérie, les gens ne sont pas à mène de prendre en charge les patients qui ont les problèmes de reins.
Innocente MANTSANA, infirmière en fin de formation en spécialisation santé mentale à l\’Université de Yaoudé 1 au centre d\’enseignement supérieur en soins infirmier au Cameroun.
Notre présentation portait sur les stratégies de prise en charge globale des adolescents consommants les drogues à Yaoudé, la capitale politique du Cameroun.
Ce qu\’on doit retenir à travers la communication, c\’est que les adolescents sont sur le plan morphologie et psychologie, des êtres en développement. Donc ils apprennent la drogue par imitation des pères. Et c\’est un problème qui mine que ce soit le milieu urbain, qu\’en milieu rural. Donc, c\’est le problème de tout le monde. Il se trouve chez le pauvre, comme chez le riche, les consommeurs de drogue. La deuxième chose qu\’il faut retenir, c\’est que la prise en charge est un circuit, un cycle. Ça veut dire que les parents sont impliqués dans la prise en charge, les éducateurs, même les chefs culturels et cultuels, les responsables sanitaires et politiques ont aussi leur part à jouer dans cette prise en charge globale. Ce n\’est pas qu\’une histoire du personnel soignant. Mais, il faut que chacun joue sa partition pour que la prise en charge soit globale et que l\’adolescent se remette rapidement.
Toutefois, les auteurs pensent que la prise en charge aujourd\’hui échoue parce que quand l\’adolescent arrive à l\’hôpital, il est discriminé et est marginalisé. Or l\’adolescent qui consomme la drogue, c\’est parce que chacun n\’a pas joué son rôle comme il le fallait. Il faut préciser que dans le traitement, on observe souvent des cas de rechutes. Si l\’enfant n\’a pas le soutien nécessaire de ses parents et de la communauté, il va s\’enfoncer et nous allons vivre les conséquences que nous voyons aujourd\’hui avec ces actes de violences.
Alain Kolawolé ALAFAÏ