Présente lors de la journée de la femme du secteur sanitaire privé, ce vendredi 1er avril, madame Annick Gnononhoun épouse Agani Yayi, sage-femme d\’État, juriste publiciste, présidente fondatrice du réseau des soignants, amis des patients et activiste des droits humains en milieu sanitaire a présenté une communication qui a abordé 03 sujets majeurs à savoir, les mauvais comportements des professionnels de santé sur les patients avant de déboucher sur l\’égalité en milieu obstétricale et l\’accouchement humanisé.
Je suis très émue, très contente d\’être parmi les siens pour célébrer la journée internationale de la femme. Je défend un sujet qui n\’est pas accepté de tous. D\’abord, les violences obstétricales, les gens n\’en parle pas. Cependant, exposer un peu les mauvais comportements des professionnels de santé, sachant très bien qu\’on est du corps médical, ce n\’est pas facile. Pourtant, c\’est cette voie que j\’ai choisi. Néanmoins, j\’ai constaté que les participants ont eu un grand intérêt à me suivre. Et cela me motive à aller de l\’avant.
Et parlant d\’égalités obstétricales, c\’est un problème. Je suis allée dans les détails lors de ma communication. Mais, ce qu\’il faut retenir déjà entre médicaux et paramédicaux, ça ne marche pas. Entre médicaux, gynécologue et sage-femme, ça ne marche pas également. Même entre les patients, il y\’a des riches et des pauvres. Et quand un agent de santé fait le combat que le patient doit être égale au soignant, cela relève du point de vue droit et dignité. Ce que les soignants oublient, c\’est quand eux aussi se retrouvent dans le cas où ils sont patients, on les traitera comme ils ont traité les gens. Et cela ne fait avancer notre société. Mais, c\’est dommage que les gens n\’ont pas encore perçu cela. C\’est pour cela que quand, je me rend sur ce genre d\’activité, je partage mes expériences avec tout le monde. Pour qu\’ils soient désormais ma porte voie, a-t-elle insisté.
Cependant, savez-vous que nous sommes à l\’ère de l\’accouchement humanisé? Les gens ne savent pas trop, ce que cela veut dire. Désormais, la femme doit accoucher en position libre. Elle peut s\’accroupir. Elle peut rester debout. Elle peut monter l\’échelle. Il revient à l\’accoucheur de s\’adapter et de sécuriser le bébé. Ce sont les choses que les gens ne connaissent pas. Parce que dans les établissements de santé ou dans les maternités africaines, c\’est toujours la position couchée ou gynécologique qui est adoptée à près de 98%. Et quand, on en parle, on reçoit assez de coups, a-t-elle précisé. Mais, quand on est leader, c\’est normale de recevoir des coups. Et c\’est précisément cela qui doit nous motiver à aller de l\’avant, a-t-elle conclu.
Alain Kolawolé ALAFAÏ