Présent à Cotonou, dans le cadre du premier congrès des réseaux africains de conservation des tortues marines, Imed JRIBI, président du réseau nord africain des tortues marines (NAST-Net) a présenté les motivations de la création du réseau en Afrique du nord, les objectifs et sa participation au 1er congrès des réseaux africains.
- Presentez-vous à nos lecteurs ?
- Je suis Imed JRIBI, tunisien et président du réseau nord africain des tortues marines
- Presentez nous un peu le réseau ?
- Le réseau nord africain des tortues marines (NAST-Net) est pour le moment, un réseau d\’experts sur les tortues marines, donc vous trouvez les experts du Maroc, de l\’Algérie, de la Tunisie, de la Lybie et de L\’Égypte. C\’est suite à l\’une de mes interventions, lors d\’une réunion du RASTOMA, qu\’on a voulu faire quelque chose qui nous rassemble. J\’ai la chance d\’être un ancien, donc je connais pratiquement tous les experts de la région, ce qui a facilité notre rassemblement, avec le support financier de www.f.afrique et du centre d\’activité régional pour les aires spéciales protégées. Voila, comment nous avons pu faire notre réunion de la création du NAST-Net en 2019. Nous menons beaucoup d\’activités avec la société civile dans les différents pays concernés et nous avons établit notre stratégie et préparer des protocoles de tous les aspects des tortues marines.
- Quel est l\’objectif du réseau ?
L\’objectif, tel que le nom l\’indique, c\’est la conservation et la protection des tortues marines. Nous sommes en méditerranée, donc nous partageons ces espèces avec d\’autres pays de la côte nord et les pays européens sont un peu avancés au niveau de la recherche, au niveau de plusieurs aspects scientifiques. Et entre nous, de l\’Afrique du nord, nous avons la même culture, la même religion, nous avons beaucoup de point en commun, surtout la langue. Alors, on a voulu à travers ça, se rassembler et renforcer nos capacités, tout en travaillant en synergie pour protéger ces espèces.
- Et qu\’est ce qui motive, votre présence à Cotonou ?
Au départ, ce congrès était prévu se tenir en Tunisie, mais suite à des restrictions et à la pandemie du Covid-19, on a eu peur. Et nous sommes passés au plan B. Et le plan B, était Cotonou. D\’où, nous avons conclu avec les 02 autres réseaux amis. C\’est pour cela, que nous sommes très heureux d\’être ici, et nous avons programmé que le deuxième congrès aura lieu, dans 02 ans en Tunisie, inchallah.
- Êtes-vous satisfait du déroulement du congrès ?
- Certainement. On a pu, pendant 02 jours au moins, travailler entre nous du réseau nord africain. On a fait un travail qui normalement prend des mois. On a pu se rassembler facilement et on a travaillé de façon hardi. Et il y\’a l\’aspect renforcement des capacités avec nos collègues des 02 autres réseaux. Nous avons partagé les expériences et beaucoup de choses ensemble. Et c\’est très satisfaisant. On est très heureux pour cette première rencontre, que je considère comme une rencontre très réussie.
En résumé, qu\’est ce que nous allons retenir?
Là, on s\’est mis d\’accord à continuer à travailler ensemble, partager les expériences et préparer une stratégie entre les 03 réseaux pour qu\’ensemble, on continue de protéger ces espèces. Et pourquoi pas, s\’ouvrir à d\’autres espèces, parce qu\’on ne peut pas protéger uniquement les tortues, mais l\’environnement marin de façon générale.
Propos recueillis par Alain Kolawolé ALAFAÏ