Le comité technique du projet d’appui au renforcement de la cohésion sociale, à la prévention de l’extrémisme violent et à la lutte contre les conflits liés à la transhumance (Pacoso-Pev-Lct) s’est réuni pour passer en revue les résultats et les performances de la mise en œuvre du projet. Une initiave soutenue et financée par l’ambassade des Pays-Bas et le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD). C’était en présence des membres et des partenaires dudit projet, ce mardi 14 janvier 2025 à Bénin Royal hôtel de Cotonou.
Prévu en décembre 2024, le comité technique du projet d’appui au renforcement de la cohésion sociale, à la prévention de l’extrémisme violent et à la lutte contre les conflits liés à la transhumance (Pacoso-Pev-Lct) s’est finalement réuni en ce début d’année 2025 pour faire le point des résultats et performances du projet.
Les communes bénéficiaires
Au total 16 communes essentiellement frontalières du nord du Bénin sont les bénéficiaires du projet d’appui au renforcement de la cohésion sociale, à la prévention de l’extrémisme violent et à la lutte contre les conflits liés à la transhumance (Pacoso-Pev-Lct), où les activités génératrices de revenues sont mis en avant, pour lutter contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Les 16 communes sont des départements de l’Atacora, la Donga, l’Alibori et le Borgou. Il s’agit entre autres, de Djougou et de Ouaké, en ce qui concerne la Donga, de Natitingou, Boucoumbé, Cobly, Tanguéita, Matéri et Kérou pour l’Atacora. Dans le Borgou, c’est Parakou, Nikki et kalalé. Et dans l’Alibori, c’est Kandi, Malanville, Karimama, Ségbana et Banikoara.
Les témoignages des élus locaux des communes bénéficiaires
« Globalement la satisfaction est au top niveau, seulement que la question de la cohésion sociale est une question vraiment transversale qui concerne beaucoup d’acteurs, ce qui porte à croire qu’on ne pas totalement finir avec cette problématique. En ce qui concerne les objectifs définis dans le projet, on peut constater que les prévisions ont été atteintes même au delà. En effet, il était prévu former un certains nombres d’acteurs, notamment les leaders religieux, les transporteurs, les conducteurs de taxi-motos et les Forces de défense et de sécurité. Et, toutes ces formations ont été réalisées avec satisfaction », a décliné Abdou Wahabe SEÏDOU, premier adjoint au maire de Kandi.
Cependant, « il faut respecter à la mise en application des informations reçues de ces formations, ce qui traduira l’impact des résultats. À ce niveau, on peut dire les résultats sont satisfaisants, puisqu’on a constaté sur le terrain, un certains nombres de bon comportements de nos populations à travers les questions de dénonciation suspecte, la façon dont l’information est relayées en passant par les élus communaux que nous sommes et nous servons souvent de point, afin de passer les informations aux forces de défense et de sécurité. En ce moment où nous traversons une période très sensible, ou la sécurité va être l’apanage de tout le monde. À ce niveau également, l’initiative du projet est appréciée par les communes bénéficiaires », a-t-il ajouté.
« Comme le phénomène n’est pas terminé, on a souhaité que les actions puissent se perpétuer surtout pour les 02 prochaines années. En 2025, on constate dans les communes du nord, un certains nombres de cas d’incidents, de cas graves d’attaque. L’année 2026 va être aussi une année électorale, c’est aussi foyers de tensions, des sources potentiels de mésentente. C’est pour cela qu’on souhaite que le projet puisse se poursuivre », a-t-il énuméré.
Sachant que le chômage et la misère des populations sont facteurs qui poussent les populations à se radicaliser, le projet d’appui au renforcement de la cohésion sociale, à la prévention de l’extrémisme violent et à la lutte contre les conflits liés à la transhumance (Pacoso-Pev-Lct) en plus des actions liées au renforcement de la cohésion sociale, a prévu des activités génératrices de revenues pour occuper les populations afin qu’elles soient autonomes financièrement. « Ladite session vise à passer en revue les résultats et les performances de la mise en œuvre du projet. On retient globalement que les résultats sont atteints au delà de nos attentes. Malgré la situation sur le terrain, en matière de cohésion sociale et de vivre ensemble, nous avons fait un grand progrès. Et les témoignages des autorités locales et partenaires sur le terrain, par rapport à leur attentes en disent long et renforcent les objectifs en ce qui concerne les résultats du projet », a indiqué Sakinatou BELLO, coordonnatrice nationale projet extrémisme violent au Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).
« Nous avons également échangé avec les membres sur le Plan de travail annuel (Pta) du projet que nous allons faire pour 2025. On s’est entendu sur les moyens et profiter pour décliner notre Pta en Plan de travail trimestriel (Ptt). Nous restons positifs pour la suite. 2025 étant une année politiquement chargée qui nécessite que nous travaillons davantage pour renforcer la cohésion sociale, le vivre-ensemble avec tous les acteurs et les populations béninoises pour une paix durable », a-t-elle conclu.
Alain Kolawolé ALAFAÏ