L’éloge des tueurs de l’éthique
La vérité est pudique, le mensonge est puante, l’indifférence est lâche.
- Le mensonge est un songe pour le mal débité avec un esprit indécent, surtout lorsque le menteur refuse de présenter des excuses pour se purifier.
Le menteur est un manipulateur-corrupteur qui cache ses actes malsains et humilie sans pudeur toutes les fois que ses intérêts orgueilleux sont en jeu et le rapport de force momentané est en sa faveur.
- Le menteur n’a pas appris à perdre, il veut toujours être le gagnant, sous-estimant l’intelligence des autres avec son complexe de supériorité.
Le mensonge est très souvent au service de la vanité et puisqu’il se pratique sans limite, le menteur est forcément une personne qui méprise l’éthique et c’est là son déclin.
Même pris les mains dans le sac, sa version des faits est toujours triomphante, la corruption aidant, il refaçonne la réalité en imposant sa fausse vérité pour dynamiter la vraie vérité.
- Le menteur vit de deux types de baisers : le baiser conventionnel qui est son masque séducteur tenant lieu d’appel d’air avant la manipulation et le baiser de Juda, son second masque pour la nuisance systémique destinée à asphyxier.
L’amitié d’un menteur est une consommation d’un verre de toxines au quotidien. On est en danger en permanence avec le compagnonnage d’un menteur. Quelle est cette vie faite de roublardise et de cruauté?
Le menteur est un tueur de la vérité et de la décence, à l’exception du mensonge de politesse.
Pourtant, il faut Éros et Thanatos pour que la vie de chacun et de tous soit un combat. Il faut se battre pour la simplicité et l’humanisme. Tout le reste est absolument inutile. Ne jamais capituler face à ceux qui, par jalousie ou par haine, vous accablent de mensonges.
- Quand le mensonge devient un mode de vie, on meurt avec. Ici, gît ce menteur, voilà le leg pour la postérité. Ce comportement ordurier est comme de l’encre indélébile qui peint qui vous avez été et accessoirement ce que vous avez fait.
La vérité et le mensonge sont constitutifs du miroir de la personnalité de l’homme, et tout dépend de l’usage que l’on en fait dans nos faux jardins secrets.
Le mensonge assassine la confiance, fragilise et finit par rompre toute relation humaine. En perturbant la géopolitique des États, il développe des élans belliqueux. Le mensonge alimente la révolte et la vengeance en raison de sa toxicité interpersonnelle, communautaire et intercommunautaire.
Le mensonge ronge le pouvoir des chefs et les déconsidère dans l’estime des collaborateurs, des usagers et des citoyens. Le mensonge a un pouvoir de banalisation insoupçonnée de toute personne en position de chef. Est-ce que vous le savez ? Il est le premier mécanisme de production des hypocrites.
Simon-Narcisse TOMETY
