La première édition des Journées vétérinaires du Bénin s’est déroulé du 26 au 28 septembre 2024 au palais des congrès de Cotonou. C’était l’occasion de montrer au grand public, le rôle du vétérinaire dans la société. « Le vétérinaire, un agent essentiel au cœur de l’approche One Health », c’est le thème des échanges et discussions, durant les 03 jours d’intenses travaux.
Pour Kamilou Ouaké SEIBOU, médecin vétérinaire, président du comité d’organisation des journées vétérinaires du Bénin, « Le premier succès, c’est de constater que les participants sont arrivés massivement, les autorités également, tous les acteurs clés du secteur vétérinaire, de l’élevage et tous les acteurs alliés sont tous présents. On peut également parler de succès, dans la mesure où l’intérêt que les participants ont accordé aux différentes communications, ce qui dénote de la pertinence et la qualité des communications. Les informations qui jusque là, n’étaient pas connues et qui touchent le secteur du vétérinaire. La grande satisfaction, c’est d’avoir des communicants de ce niveau, de cette qualité et les sommités du secteur, c’est une première fois, que nous le faisons », a-t-il indiqué.
Cependant, « les vétérinaires, sont dans la société béninoise de façon discrète. Et, quand on dit vétérinaire, tout de suite ce qui vient dans l’esprit des gens, c’est ceux qui traitent les animaux.
Néanmoins, nous sommes pas seulement dans la santé animale. Nous intervenons également dans la production et la santé publique. Aujourd’hui, pour que la population se porte bien, en mangeant les aliments saints, il faut le vétérinaire en première ligne. Mais, on le fait discrètement. Ce que les gens ne savent pas, de l’ abattoir, en passant par les boucheries, jusqu’au restaurant, derrière il y’a un travail fait par le vétérinaire. Même, dans l’élaboration des politiques d’Etat, en matière de production animale et de santé publique, les vétérinaires sont également impliqués. Et, nous avons pensé, qu’à partir de maintenant, nous devons expliquer, ce que nous faisons, voilà l’objectif des journées vétérinaires du Bénin », a-t-il expliqué.
Quant à Elecho Abibola ABDOUL RAIMY, Para-professionnel vétérinaire, « C’est, une journée très importante pour nous, parce que c’est un plaisir pour nous de débattre de tout ce qui concerne la santé animale, ainsi que la santé humaine. Également, les populations ne connaissent pas encore l’importance des vétérinaires au Bénin. Alors, il faut ce genre de rencontres pour qu’il puisse mieux connaître l’importance d’un vétérinaire. Et comme, la santé des hommes passe par celle des animaux, le vétérinaire est en même temps, un environnementaliste. Le vétérinaire assure cette liaison. C’est dans ce sens qu’il plusieurs cordes à son arc dans la société. Et celui qui soigne les animaux, soigne tout », a-t-il renchéri.
« On a l’habitude même de le dire, si le médecin soigne l’homme, le vétérinaire soigne plus l’humanité. Comme vous le savez, la profession vétérinaire s’intéresse à la santé animale et au bien-être animal, à la sécurité sanitaire des aliments et à la santé publique », a décliné Mabalo KOSSI, médecin vétérinaire, président de l’ordre des médecins vétérinaires du Togo et président du collège des présidents docteurs vétérinaires de l’UEMOA.
Et, « ce qu’on peut retenir de notre panel, c’est comment faire en sorte que les services vétérinaires soient très bien organisées ? Parce que si, vous avez des services qui ne sont pas bien organisés dans l’opérationnalisation, ça va causer problème. Il est clairement défini que les services vétérinaires sont composés des services publics et des services privés. Ensuite, on a essayé de définir les attributions du public, les attributions du privé et on a fait des recommandations pour l’amélioration de ces services », a-t-il indiqué.
Ensuite, « en tant que président de l’ordre vétérinaire du Togo et président du collège des présidents des ordres vétérinaires de l’UEMOA, j’ai profité pour partager, 02 informations importantes, notamment la directive, N°7 relative à la pharmacie vétérinaire qui organise tout ce qui est comme médicament vétérinaire et pharmacie. Et, c’est de là, qu’on a pu expliquer comment se fait l’enregistrement des médicaments au niveau de l’UEMOA. Le but final de cet enregistrement, c’est pour avoir des médicaments de qualité, des médicaments sûr qui ne soient pas toxiques pour l’utilisateur, pour la santé du consommateur, pour l’animal et pour l’environnement. Pour finir, je dirais que la profession vétérinaire est pleine d’avenir. Et, j’invite toute la jeunesse à pouvoir embrasser cette profession. C’est vraiment prometteur et le métier de vétérinaire, a de beaux jours devant lui », a-t-il mentionné.
Pour, Christian Enonkpon DOVONOU, président du conseil de l’ordre des médecins vétérinaires du Bénin, c’est « Un événement incontournable qui célèbre l’engagement des vétérinaires envers la santé animale et le bien-être de nos communautés. Ces journées demeurent importantes pour la corporation », a-t-il martelé devant ses pairs.
« En tant que professionnels de la santé animale, nous avons la responsabilité de veiller à la santé des animaux qui jouent un rôle crucial dans le développement économique de notre pays. En intervenant à la croisée des enjeux sanitaires, économiques et environnementaux, nous contribuons à bâtir un avenir meilleur pour notre pays », a-t-il indiqué.
Il faut également insister sur, « l’importance de travailler dans une approche << One Health >> qui reconnaît le lien indissociable entre la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale. Cette approche est essentielle pour relever les défis sanitaires mondiaux », a-t-il indiqué.
« Je dirais que mes attentes sont plus ou moins comblés, parce que les grands points essentiels, ont été revisités et débattus, surtout la relation entre un para-professionnel et un vétérinaires. Les insuffisances également ont été relevés et j’ai également entendu des grandes décisions qui sont en cours, qui pourront peut-être, nous soutenir l’exercice de nos activités. Alors, j’ai espoir que d’ici peu de temps, les choses vont s’améliorer », a confié Abassoum ABDOURAME, para-professionnel vétérinaire (Ppv), venu de la commune de Djougou
« Mon cri de cœur, c’est qu’on évite beaucoup de marginaliser les Ppv, parce que les Ppv, reconnaissent vraiment leur place. Et, le Ppv est un assistant et collaborateur du médecin vétérinaire, et les collaborateurs se traite avec dignité et respect, et les collègues seront obligés de mieux se soumettre », a-t-il ajouté.
Alain Kolawolé ALAFAÏ