𝗗𝗘𝗖𝗟𝗔𝗥𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗡° 𝟬𝟬𝟴 𝗗𝗘 𝗚𝗘𝗡𝗘𝗥𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗘𝗧 𝗣𝗘𝗨𝗣𝗟𝗘𝗦 𝗦𝗢𝗟𝗜𝗗𝗔𝗜𝗥𝗘𝗦 (𝗚𝗣𝗦) 𝗥𝗘𝗟𝗔𝗧𝗜𝗩𝗘 𝗔 𝗟𝗔 𝗩𝗜𝗘 𝗗𝗘 𝗟𝗔 𝗡𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡
11 septembre 2024
À l’occasion de sa réunion du samedi 07 septembre 2024, plusieurs sujets ont retenu l’attention du Cadre restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) dans le cadre du volet consacré à l’analyse de l’actualité socio-politique internationale et nationale.
𝗗𝗲𝘀 𝗲𝗻𝗷𝗲𝘂𝘅 𝗱𝘂 𝟵𝗲 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘁 𝗱𝘂 𝗙𝗼𝗿𝘂𝗺 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗼𝗽é𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝗶𝗻𝗼-𝗮𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝗲 (𝗙𝗢𝗖𝗔𝗖)
Le 9e sommet du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC) s’est tenu à Pékin du 4 au 6 septembre 2024, marquant une étape cruciale dans les relations entre la Chine et l’Afrique. Axé sur le thème : « Travailler ensemble à promouvoir la modernisation et à construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau », ce sommet a rassemblé autour du président chinois Xi Jinping, les chefs d’État et de gouvernement de 53 pays africains, le président de la Commission de l’Union africaine, ainsi que des chefs d’entreprises et experts des deux continents. Les principaux objectifs étaient de :
- renforcer la coopération stratégique sino-africaine ;
- promouvoir le développement et la modernisation de l’Afrique ;
- consolider la solidarité entre les pays du Sud face aux défis mondiaux ;
- rééquilibrer les relations commerciales entre la Chine et l’Afrique.
Ce sommet a abouti à la Déclaration de Pékin dans laquelle les engagements suivants ont été pris :
- la Chine a réaffirmé son respect des choix politiques des États africains et son principe de non-ingérence dans leurs affaires intérieures ;
- les pays africains ont renouvelé leur attachement au principe d’une seule Chine ;
- les deux parties ont exprimé leur opposition à la « politisation de l’agenda des droits de l’Homme » et se sont engagées à lutter contre l’utilisation abusive des sanctions unilatérales.
La Chine s’est également engagée à octroyer 50 milliards de dollars de nouveaux financements à l’Afrique sur les trois prochaines années. Ce soutien sera dirigé vers des secteurs clés tels que :
- les infrastructures ;
- l’agriculture ;
- les énergies vertes ;
- le transfert de technologies ;
- la modernisation industrielle ;
- la lutte contre les changements climatiques.
En résumé, ce 9e sommet du FOCAC marque un tournant dans les relations sino-africaines en consolidant les bases d’une coopération renforcée dans les domaines économiques, de la modernisation et de la solidarité Sud-Sud.
Créé en 2000, ce sommet diplomatique, qui se tient tous les trois ans, a connu un regain de dynamisme ces dernières années. Il est important de rappeler que les relations entre la Chine et l’Afrique remontent à la deuxième moitié du XXe siècle, notamment à la suite de la Conférence de Bandung en 1955, où les pays dits du « tiers-monde » ont refusé de s’aligner sur l’un ou l’autre des blocs de la Guerre froide. Cette conférence a été le point de départ d’engagements réciproques entre la Chine et les États africains, matérialisés par l’envoi de missions économiques simultanées. Ces relations ont pris une nouvelle dimension à partir de la fin des années 1990, lorsque la Chine a lancé une politique africaine visant à répondre à ses besoins économiques croissants et à renforcer son influence mondiale.
Deuxième économie mondiale, la Chine est devenue le principal partenaire commercial de l’Afrique au cours des 20 dernières années avec des échanges bilatéraux atteignant 167,8 milliards de dollars au premier semestre 2024, selon les médias officiels chinois. Le positionnement de la Chine vis-à-vis de l’Afrique se distingue par son principe de non-ingérence qui préserve la souveraineté et l’autonomie décisionnelle des pays africains. Cela constitue une alternative aux pressions et chantages politiques des partenaires occidentaux.
De plus, la Chine apporte un soutien diplomatique significatif à l’Afrique sur la scène internationale, notamment à l’ONU, défendant les intérêts africains face aux pressions occidentales sur divers dossiers. Sa coopération avec l’Afrique repose davantage sur des priorités économiques et pragmatiques, ce qui permet aux pays africains de diversifier leurs alliances, de réduire leur dépendance vis-à-vis des anciennes puissances coloniales et de renforcer leur position dans les négociations internationales.
Enfin, GPS relève que des sommets comme le FOCAC permettent à la Chine de contribuer à l’émergence d’un ordre mondial plus multipolaire. Ce cadre renforce son rôle dans les affaires internationales, amplifie la voix du Sud global sur les grands enjeux mondiaux et contribue à rééquilibrer les rapports de force avec les puissances occidentales.
𝗗𝗲 𝗹’𝗶𝗺𝗺𝗶𝘅𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗲𝗳𝘀 𝘁𝗿𝗮𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘅 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗮𝗻𝗱𝗶𝗱𝗮𝘁𝘀 à 𝗹’é𝗹𝗲𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗿é𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟱
GPS note avec préoccupation une implication de plus en plus marquée des rois et chefs traditionnels dans les activités des partis politiques en Côte d’Ivoire, notamment au sein du parti au pouvoir. Ce phénomène, qui s’intensifie à l’approche des élections générales, suscite des interrogations sur la neutralité des chefs coutumiers et les risques de tensions sociales qu’il pourrait engendrer. Cette situation regrettable compromet l’intégrité de la fonction des rois et des chefs traditionnels, brouillant ainsi la ligne entre tradition et politique. Pourtant, leur neutralité est indispensable pour qu’ils puissent continuer à jouer leur rôle de médiateurs impartiaux au sein de la société. Il est indéniable que l’engagement politique des chefs traditionnels a des répercussions négatives sur la cohésion sociale.
En effet, en s’ingérant dans la politique, ces figures coutumières perdent leur impartialité, ce qui affaiblit leur autorité morale et leur capacité à intervenir efficacement dans les conflits. De plus, leur participation active dans la sphère politique risque de diviser les communautés qu’ils ont en charge, puisque leur alignement avec certaines forces politiques peut créer des fractures internes et exacerber les tensions. La politisation de la chefferie menace également de saper le lien social, en les détournant de leur mission essentielle de médiation et de cohésion pour devenir des agents d’influence au service d’un camp.
Enfin, leur implication dans les affaires politiques remet en cause la neutralité de l’État et l’équilibre nécessaire entre le pouvoir spirituel et le pouvoir politique, deux principes fondamentaux d’une démocratie moderne.
GPS appelle donc les rois, chefs de province, chefs de canton, chefs de tribu et chefs de village de Côte d’Ivoire à se maintenir en dehors de l’arène politique, conformément à la loi n° 2014-428 du 14 juillet 2014 portant statut des rois et chefs traditionnels dont l’article 6 stipule : « Les rois et chefs traditionnels sont soumis aux obligations de neutralité, d’impartialité et de réserve. Ils doivent s’abstenir d’afficher leur appartenance politique. »
En respectant la loi et ces obligations, ils préserveront leur légitimité et leur autorité morale, tout en restant au service de l’harmonie sociale, de la médiation et du respect des valeurs traditionnelles. Leur neutralité est essentielle pour prévenir les tensions sociales et maintenir un équilibre entre les traditions et les exigences d’une société moderne et démocratique.
𝗗𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝗶𝗽𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗶𝘃𝗼𝗶𝗿𝗶𝗲𝗻𝗻𝗲 𝗮𝘂𝘅 𝗝𝗲𝘂𝘅 𝗽𝗮𝗿𝗮𝗹𝘆𝗺𝗽𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗣𝗮𝗿𝗶𝘀.
Les Jeux paralympiques de Paris, qui se sont tenus du 28 août au 8 septembre 2024 dans le prolongement des Jeux Olympiques, ont marqué une étape importante pour le sport paralympique mondial. À cette occasion, GPS tient à saluer chaleureusement tous les athlètes ivoiriens qui y ont participé. Leur dévouement, leur ténacité et leur volonté inébranlable de porter haut les couleurs de la Côte d’Ivoire, malgré les ressources limitées mises à leur disposition, méritent notre respect et notre reconnaissance.
Bien que la Côte d’Ivoire n’ait remporté aucune médaille, la participation de nos athlètes a eu une portée symbolique et concrète essentielle. Elle a contribué à accroître la visibilité du sport paralympique dans notre pays et à mettre en lumière les défis auxquels font face les personnes en situation de handicap.
Grâce à leur courage et leur détermination, ces athlètes ont su démontrer que le handicap n’est pas un obstacle insurmontable, mais une occasion de faire preuve de résilience et de force. Ils incarnent des modèles inspirants pour tous et plus particulièrement pour les personnes en situation de handicap en Côte d’Ivoire, à qui ils offrent l’exemple qu’il est possible de surmonter les limites physiques et de s’illustrer sur la scène internationale.
La participation de nos champions a également permis de sensibiliser davantage la population ivoirienne à la cause du handisport et à la capacité des personnes en situation de handicap à s’accomplir dans des domaines divers, y compris sportifs. Cet événement a favorisé une prise de conscience collective sur l’importance de l’inclusion sociale et a souligné la nécessité de développer une société où chacun, quelle que soit sa condition physique, puisse pleinement s’épanouir.
GPS tient à rappeler que les sportifs, représentant la Côte d’Ivoire sur la scène internationale et en particulier ceux engagés dans les compétitions paralympiques, méritent des moyens à la hauteur de leurs ambitions. Une préparation adéquate et des infrastructures adaptées sont essentielles pour qu’ils puissent rivaliser avec les meilleurs. Le développement du sport paralympique doit devenir une priorité pour le gouvernement ivoirien qui se doit de mettre en place des programmes et infrastructures dédiés, afin de permettre à nos athlètes de se préparer dans des conditions optimales et de hisser notre nation au rang des meilleures en matière de sport inclusif.
GPS appelle le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour faire du développement du sport paralympique une partie intégrante de ses engagements. C’est en soutenant nos athlètes, en valorisant leurs efforts et en leur offrant les moyens nécessaires à leur épanouissement que nous contribuerons à bâtir une société plus inclusive, plus équitable et plus forte.
𝗗𝗲 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗹𝗶𝗱𝗮𝗿𝗶𝘁é 𝗱𝗲 𝗚𝗣𝗦 à 𝗹’𝗲𝗻𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁 𝗱𝗲 𝘀𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗼𝗻𝗻𝗶𝗲𝗿𝘀
Générations et Peuples Solidaires (GPS) tient à exprimer sa profonde indignation face à l’injustice flagrante dont sont victimes ses cadres, Traoré Mamadou Labib et Kando Soumahoro, actuellement emprisonnés suite à des procès manifestement illégaux et politiquement orientés. Ces condamnations, basées sur des accusations infondées, illustrent une fois de plus les dérives de l’État de droit en Côte d’Ivoire.
GPS réaffirme ici son soutien indéfectible à ses cadres injustement emprisonnés, ainsi qu’à leurs familles éprouvées par cette situation inique. GPS reste pleinement mobilisé et met en œuvre tous les moyens de droit pour obtenir leur libération rapide et sans conditions.
En ces moments difficiles, nous tenons à assurer à M.M. Traoré Mamadou Labib et Kando Soumahoro, ainsi qu’à tous ceux qui subissent des injustices similaires, que GPS ne reculera pas dans son combat pour la justice, la liberté et l’établissement d’un véritable État de droit en Côte d’Ivoire. Notre mouvement, avec le soutien de ses militants et sympathisants, continuera à lutter sans relâche pour que la vérité et la justice triomphent.
Pour finir, GPS renouvelle sa solidarité à l’endroit des populations ivoiriennes qui continuent de plier l’échine sous le poids de la précarité, notamment en cette période difficile de rentrée scolaire, à laquelle elles doivent faire face.
GPS réaffirme sa position que, loin des slogans et propagandes politiques, le bien-être des populations devrait être une véritable préoccupation pour le gouvernement en place.
Le Cadre restreint de GPS souhaite une bonne rentrée scolaire 2024-2025 à tous les élèves et étudiants de Côte d’Ivoire, ainsi qu’à leurs parents.
Fait le 11 septembre 2024
𝗟𝗲 𝗖𝗮𝗱𝗿𝗲 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗿𝗲𝗶𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗚é𝗻é𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗣𝗲𝘂𝗽𝗹𝗲𝘀 𝗦𝗼𝗹𝗶𝗱𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 (𝗚𝗣𝗦).