Présent au colloque scientifique sur le développement des langues maternelles au Bénin: Bilan, perspectives et défis, qui se déroule du 04 au 06 septembre 2024 à l’université d’Abomey-Calavi, Michel FANGNIGBE, doctorant en science du langage et de la communication pense qu’il est plus que nécessaire d’inverser la tendance en mettant en valeur les langues maternelles du pays.
« Comme vous le savez, en tant que linguiste, les questions liées à la langue de façon générale nous intéressent. Et là, quand il s’agit des langues maternelles béninoises, c’est notre chose. Nous devons vraiment nous intéresser à cela et apporter tout ce qu’il faut non seulement pour la promotion, mais également le développement des langues nationales, afin que les langues maternelles, soient une réalité de notre pays. Et, c’est justement le motif de notre présence ici », a-t-il précisé.
Cependant, « Ce que nous recherchons, c’est que au-delà de la promotion annoncée oralement, il faut que de nos jours, on fasse des langues nationales, une priorité. Que l’introduction des langues maternelles dans le système éducatif soit une réalité et qu’on mette en place toutes les dispositions nécessaires qui pourront permettre véritablement d’introduire les langues maternelles dans système éducatif, de l’accompagner, pour que notre pays puisse amorcer le développement tant recherché, à partir donc de l’utilisation que nos langues. Comme le disait le professeur Joseph Ki-Zerbo: << nul ne peut véritablement se développer dans la langue d’autrui >> », a-t-il indiqué.
Un colloque qui vient recentrer les débats sur l’importance des langues maternelles. Les gouvernants doivent agir au plus vite, s’ils aspirent réellement au développement.
Alain Kolawolé ALAFAÏ