Dans une tribune, Iréné DOSSAVI-YOVO, membre du parti Les Démocrates fait un diagnostic sur les conditions de détention des personnes dans les espaces carcéraux du Bénin. Pour lui, la vie humaine est sacrée, et ne peut être bafouée, sous un prétexte d’être dans une geôle. Il interpelle les consciences à plus d’humanisme et rend hommage aux martyrs. L’intégralité de sa réflexion.
Les besoins fondamentaux de la personne humaine devraient être totalement pris en charge par l’état dans nos prisons. Les conditions de maintien en détention doivent faire l’objet d’une attention particulière de la part du pouvoir central. Une ration alimentaire équilibrée, le maintien d’un environnement sain et l’accès au soins de qualité sont des conditions non négociables pour faire régner une atmosphère de vie dans nos prisons. L’Etat doit garantir Les droits fondamentaux de la personne humaine pour ces personnes qui pour une situation, un problème où une faute se retrouvent privées de circuler librement.
Cependant, une inquiétude capitale taraude l’esprit du commun des Béninois, il s’agit de la possiblité pour nos compatriotes dans ces conditions de bénéficier des soins adéquats et de qualité aussitôt que le mal s’empare d’eux sans pour autant attendre que leurs conditions cliniques ne se détériorent jusqu’à un niveau où leur prognostic Vital soit engagé avant de leur permettre de sortir du centre pénitencier pour bénéficier des traitements. Un autre constat qui saute également à l’oeil, ce sont les décès de ces compatriotes dans les centres pénitenciers où certains après avoir recouvré leur liberté finissent par perdre la vie, juste quelques mois, après leur sortie de prison.
L’on se pose beaucoup de questions également sur le cas des prisonniers politiques où d’opinions. Car, en effet, de nombreux de nos compatriotes qui du fait de leurs engagements politique, citoyen, de leur activisme et de leur propension à ne pas être en phase avec le régime de Cotonou croupissent dans nos prisons au mépris du respect de la dignité humaine. Nous avons peur du sort qui leur sont réservés. Un centre pénitencier ne saurait se constituer en un couloir de la mort, il faudrait que nos gouvernants puissent prendre leurs responsabilités.
Une pieuse pensée pour tous ces camarades de lutte décédés en prison où peu de temps après leur sortie de prison. Nous nous prosternons en mémoire du combat qui a été les vôtres. L’histoire retiendra que vous avez mené le bon combat et le très haut saura vous accueillir dans sa félicité éternelle. Union de prières pour le repos de toutes ces âmes.
Iréné DOSSAVI-YOVO, membre du parti Les Démocrates
