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Message de Valentin DJENONTIN-AGOUSSOU au peuple béninois à l\’orée de 2024: \ »Les prisonniers et exilés politiques réclament restauration et réparation (…) Le peuple réclame sa souveraineté, la paix, le pain, l’équité et le mieux-être\ »

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Valentin DJENONTIN-AGOUSSOU

MESSAGE AU PEUPLE BENINOIS.

Béninoises,
Béninois,
Chers compatriotes,

A l’orée de l’année 2024, je rends grâce à Dieu pour ses merveilles dans ma vie et celle de ma famille ; dans la vie du peuple béninois ; des citoyens africains et du monde entier au cours de l’année finissante.

J’adresse ma reconnaissance aux parents et amis pour leurs divers soutiens financiers, matériels et moraux depuis plus de cinq ans où je suis contraint à vivre hors de la terre de mes aïeux.

Chers compatriotes,
Il y a 8 ans vous aviez démocratiquement confié la destinée de notre pays à Patrice TALON en tant que Président de la République.
Il y a 2 ans, il s’est accaparé du pouvoir d’Etat par usurpation dans le sang, des pleurs et lamentations des Béninois pour un second et dernier mandat. Les âmes des personnes assassinées continuent de crier vengeance dans les cimetières, les forêts, les maisons réclamant justice.

Les prisonniers et exilés politiques réclament restauration et réparation.

Le peuple réclame sa souveraineté, la paix, le pain, l’équité et le mieux-être.

L’année 2023 se ferme avec un douloureux souvenir qui va hanter encore le peuple béninois des décennies durant en raison des conséquences multi dimensionnelles du crime de haute trahison dont le président Patrice TALON devra répondre pour avoir engagé le processeur d’élimination du Port Autonome de Cotonou ; notre Port, poumon de l’économie nationale. En effet, suite à la tentative manquée d’agression militaire du peuple frère du Niger sous le couvert de la CEDEAO, il a non seulement fermé les frontières de Malanville au Niger, mais également interdit l’usage du port de Cotonou à ce pays frère pour ses importations malgré les conventions internationales et l’Ordonnance N° 70-10 du 7 février 1975 portant ratification de l’Accord entre le Gouvernement de la République du Dahomey et le Gouvernement de la République du Niger sur l’utilisation du Port de Cotonou et sur le Transit signé à Niamey, le 5 janvier 1975.
Du coup, avec les nouvelles opportunités qui s’offrent aux pays du Sahel pour l’acheminement de leurs importations et exportations avec les ports du Togo, Côte d’Ivoire, Maroc et autres, le Bénin est parti pour perdre à jamais son port.

Imaginez les conséquences économiques, sociales et humaines d’un tel drame juste à cause de l’égoïsme, de la mégalomanie, de l’arrogance, de l’orgueil d’un individu qui n’a jamais su faire la part des choses entre ses intérêts privés et la charge présidentielle qui lui impose la préservation de l’intérêt général.

En 2016, le peuple béninois a commis une grave erreur dont les conséquences négatives vont impacter plusieurs générations.

  • Dettes extérieures : explosion inégalée de l’endettement dépassant 6000 milliards en 7 ans sans contreparties conséquentes : pas un seul nouveau dispensaire, hôpital construit ; pas un seul amphithéâtre construit, pas une seule résidence universitaire construite, pas une seule nouvelle université créée; pas un seul tribunal construit, pas une seule maison d’arrêt construite, pas un seul pont construit, pas un seul échangeur construit, pas un seul aéroport construit, etc. Au contraire, le régime a procédé à la fermeture de quelques universités, écoles et aéroport construits par le régime précédent avant son avènement.
  • Education : pénurie d’enseignants dans les universités, lycées, collèges, écoles primaires ; insuffisance d’amphithéâtres, de salles de classe, de tables, de laboratoires, de bibliothèques.
  • Diplomatie : fermeture imprudente et irrationnelle de certaines ambassades du Bénin à l’étranger ; crises ouvertes avec tous les pays voisins.
  • Justice : instrumentalisation des juges avec des condamnations fantaisistes et de règlement de compte personnel.
  • Défense et sécurité : progression du terrorisme et de l’extrémisme violent dans la partie septentrionale du pays.
  • Emploi et main d’œuvre : clochardisation des travailleurs avec des contrats à durée déterminée à vie ; licenciement sur saut d’humeur avec indemnisation maximum de 9 mois de salaire comme droits quelle que soit la durée du travail de l’employé.
  • Economie nationale : monopole des secteurs vitaux par le prince entouré de son clan, chômage des jeunes, mévente généralisée dans les marchés, cherté des produits de première nécessité, misère galopante.
  • Politique : constitution, code électoral, charte des partis politiques : ils sont corrigés et révisés comme un cahier de devoirs de maison suivant le désir et le besoin ponctuel de Patrice TALON lors de chaque scrutin, conscient de son impopularité qui ne lui garantit pas de gagner une élection inclusive, ouverte, crédible et transparente; vassalisation de toutes les institutions de contre-pouvoir ; embrigadement des institutions et organes chargés des élections ; nomination aux postes électifs (assemblée nationale et municipalités) ; autocratie, répression.
  • Médias : mise sous contrôle de la presse avec à la clé la fermeture de Soleil FM ; Sikka TV ; Béninoise TV, Golfe TV ; Etc.
  • Sociétés d’Etat et Postes régaliens : liquidation et privatisation des sociétés d’Etat au profit du chef : les sociétés du ministère de l’Agriculture ; la SONACOP ; le CNCB ; la gestion des grandes sociétés d’état et les postes stratégiques de la République sont confiés à des expatriés, le pays étant déclaré un désert de compétence : SBEE, PAC, SONEB, ANIP, Douanes, etc. ;
  • Pillage et détournements des fonds publics en milliards : DGI, ANATT, CNSS, SBEE, SONEB, PAC, CNLS, ORTB, Ministère Cadre de Vie, etc.
  • Agriculture : réformes hasardeuses sur fond de chosification et de brimade des producteurs, chute libre de la production cotonnière.
  • Trafic de Drogue : le Bénin est devenu la plaque tournante de la drogue avec plusieurs dossiers jusque dans les entrepôts des sociétés appartenant aux autorités ou leurs parents.

Face à ce tableau sombre, nous abordons l’année 2024 avec moins de sérénité puisque les gouvernants n’offrent aucune crédibilité. La gestion chaotique de l’économie et des relations de bon voisinage expose le pays à un avenir sombre.

A ce titre, pour inverser ce tableau, nous devons travailler avec foi et détermination à créer les conditions d’un Bénin nouveau.
J’invite respectueusement chaque béninoise et chaque béninois de l’intérieur et de la Diaspora à répondre à l’appel du destin pour un Bénin qui nous honore.

Allons conquérir notre dignité !

Rangeons nos égos et agendas individuels ;

Sauvons la patrie en danger !

Chaque citoyen doit se résoudre dans un élan de solidarité, d’abnégation, de sacrifice et de devoir à se battre aux côtés des forces progressistes pour redonner espoir au vaillant peuple béninois.

Assez d’être des observateurs passifs remettant leur destin entre les mains des autres. Le relèvement du Bénin incombe à nous tous.
Chers compatriotes, si nous ne voulons pas hypothéquer l’avenir de nos enfants et compromettre davantage notre vivre ensemble, le slogan de 2024 devra être celui de la révolution : « Oser lutter, Oser vaincre ».

Je profite de l’occasion qui m’est offerte pour avoir un mot de compassion et de solidarité envers la majorité des Béninois aux prises avec la misère et les difficultés du quotidien, les maladies, le désespoir et le sentiment d’abandon. Je leur dis, ne désespérez pas. Votre combat est aussi le nôtre et c’est ensemble que nous verrons la levée d’une aube nouvelle.

Chers amis, abonnés à mes différents canaux digitaux, chers camarades de lutte et chers compatriotes, je vous promets par la grâce de Dieu, une année 2024 riche en informations pour un Bénin nouveau et rayonnant où fleuriront la fraternité, la solidarité et l’unité nationale, gages du développement.

« Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. » 3 Jean 1 : 2

Heureuse année 2024 et joyeuses fêtes à tous.

Que Dieu bénisse et protège le Bénin.

Amen.

DJENONTIN-AGOSSOU Valentin.

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