Quand on dirige un Etat, il ne faut jamais perdre de vue qu’on est élu d’abord par un peuple et non par des envahisseurs inconnus à qui il faut livrer une guerre en mettant toutes les composantes de l’armée à sa trousse lorsque votre gouvernance est de nature à opposer les enfants du pays et à banaliser leurs conditions de vie.
Le défi de la modération lorsqu’on a le pouvoir concentrationnaire est souvent perdu de vue. On préfère l’usage de la force militaire démesurée, l’instrumentalisation de la justice. Et du sexe violé, on passe à la corruption de la jeunesse pour empêcher la compétition électorale.
L’Afrique est malade de l’impopularité voulue, de la confiscation du pouvoir et des élections présidentielles frelatées Et quand ça se passe ainsi, c’est qu’on a peur de quitter le pouvoir; on recrute alors des constitutionnalistes étrangers qui, une fois leur pognon empoché, vous livre la clé pour déverrouiller la constitution en vue d’un troisième mandat, un peu comme si la cour constitutionnelle et tous les juristes sénégalais de haut niveau sont des incompétents. Si on est sûr de la qualité de sa gouvernance avec un bon bilan et qu’on est de bonne foi et surtout, ne traînant pas des casseroles dont le peuple s’en servira pour vous faire escalader le mur, qu’est-ce qu’on a à craindre. C’est l’histoire de l’humiliateur qui commence par être humilié en attendant le moment des grands déballages et salissures dissimulés. Vous aurez choisi de tourner le dos à une sortie du pouvoir par la grande porte.
Les instruments de répression forgeant la puissance de l’Etat que vous aimez utiliser sans modération dès la moindre tension, ce sont les mêmes instruments que le peuple utilisera pour clôturer votre deuxième et dernier mandat. Les cas de la Mauritanie et de l’Angola au travers de l’opération main propre reste un bel exemple d’interpellation des anciens chefs d’Etat et de leurs cliques. Les peuples ne supportant plus les jeux de mots sur le deuxième mandat, ils se radicalisent car il faut respecter son peuple et son serment.
Au Sénégal, il existe une tradition de respect scrupuleux des franchises universitaires, parce qu’on respecte la science et la sagesse de la connaissance. Macky Sall est coincé par la science. S’il force, le Sénégal sera le prochain brasier incandescent de l’Afrique. Bien dommage pour cette Afrique dont les gouvernants ne savent pas quitter le pouvoir dans l’honneur. Macky Sall, ancien président de l’Union Africaine, en 2024 sera obligé devenir l’ancien président du Sénégal et sorti par la fenêtre. L’histoire retiendra qu’il fait partie de la longue liste des chefs d’Etat africains qui empêchent les armes de se taire en Afrique,,.
C’est une honte qu’on soit arrivé à ce niveau de responsabilité et obligé de recourir à une expertise occidentale pour avoir la clé permettant de défoncer la porte d’un faux troisième mandat. Voilà ce qui arrive quand votre gouvernance n’est attentive qu’à vos obligés et beni-oui-oui. L’Africain jubile quand il accède au pouvoir mais il est toujours malade et agressif quand vint le moment de passer le témoin. Quelle admiration pour le président Buhari qui est sorti par la grande porte malgré le terrorisme dans le nord.
Tout est éphémère, tout passe et tout finit par finir. Personne ne demeurera le plus puissant à l’infini au nom de la loi de la glissade : monter, briller, descendre. Et tout le monde descendra. La deuxième loi, c’est la loi d’attraction qui traite de la bienveillance et de la malveillance de toute personne. Chacun paiera avec le châtiment divin de ses abus de fonction, chacun moissonnera ce qu’il aura semé.
Et voilà comment Macky Sall qui a combattu maître Abdoulaye Wade pour un troisième mandat avec son matelas en main et prêt à dormir dans la rue avec la jeunesse sénégalaise. Voilà aussi le même Macky Sall qui manipule pour faire un troisième mandat avec un procès illisible et incompréhensible pour le peuple sénégalais.Heureusement, la jeunesse et l’élite sénégalaises patriotes ne se laissent pas faire. Elles sont aux aguets.Le peuple sénégalais a toute notre admiration. L’Afrique doit barrer desormais la route à tous ceux qui, dans leur peur de quitter le pouvoir d’État, choisissent de compromettre la paix,.
Vive la jeunesse sénégalaise !
Simon-Narcisse Tomety