45 ans du Parti Communiste du Bénin: Entre retrouvaille et commémoration, la jeunesse du parti assure la relève

C\’est dans l\’une des salles de la bourse du travail qui a servi de cadre aux membres, militants et sympathisants du parti Communiste du Bénin (PCB) de célébrer ses 45 ans d\’existence. C\’était devant certains aînés, les jeunes du parti, ce vendredi 30 décembre 2022 à Cotonou.

Tout a commencé par l\’hymne du PCB pour entonner les moments glorieux du parti, le plus chargé de l\’histoire politique du Bénin. Car, en croire les responsables dudit parti, si le régime dictatorial du général Mathieu KÉRÉKOU est tombé en 1989 et a finalement basculé vers la démocratie en 1990, c\’est bien grâce aux différentes luttes menées par les leaders de ce parti.

Mais, ce que choquent les responsables actuels dudit parti, c\’est bel et bien le mépris de la mémoire collective vis-à-vis des luttes qui ont conduite à ce changement de régime. Car, selon eux, dans les rapports de causes à effets, on célèbre les effets et on oublie les cause. C\’est-à-dire que dans ce cas d\’espèce, seul Mathieu KÉRÉKOU est vénéré pour avoir accepté et conduire son pays vers la démocratie. Pourtant, les témoins oculaires des faits affirment que \ » ce sont les luttes clandestines déclenchées par le Parti Communiste du Bénin, qui ont non seulement ouvert les yeux à de nombreux béninois, mais aussi forcé la main au général de jeter l\’éponge\ ». Pour eux, \ »il est impératif qu\’on restitue la vraie histoire et qu\’on célèbre qui de droit\ ».

Et en ce qui concerne l\’héritage démocratique, le PCB pense que chaque régime installé après la conférence nationale des forces vives de la nation a contribué de façon directe ou indirecte à dégrader les acquis de cette conférence chèrement acquise, jusqu\’à aujourd\’hui subir les méandres des restrictions (droit de grève, des libertés individuelles et collective et même de vote). C\’est pour cela que la branche politique dudit parti qui est l\’Alliance pour la patrie (Ppp), dénonce et attire l\’attention des béninois sur le scrutin du 08 janvier 2023. \ »Il ne s\’agit pas d\’une élection inclusive, mais plutôt exclusive déguisée\ ». Car, les partis politiques en compétition ont reçu la bénédiction du pouvoir de la rupture à y participer. C\’est pourquoi, \ »il faut intensifier le combat pour l\’avènement d\’un pouvoir patriotique au Bénin\ », ont-ils fait savoir.

Alain Kolawolé ALAFAÏ