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Le néolibéralisme radical et la question électorale en Afrique: \ »A la place des élections présidentielles, parlementaires et locales frelatées, autant constituer un collège de grands électeurs qui seraient les maîtres du Fa pour que l\’Oracle désigne désormais en lieu et place du peuple souverain, son président de la république, ses députés et ses élus locaux\ »

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Le néolibéralisme radical et la question électorale en Afrique

A la place des élections présidentielles, parlementaires et locales frelatées, autant constituer un collège de grands électeurs qui seraient les maîtres du Fa pour que l\’Oracle désigne désormais en lieu et place du peuple souverain, son président de la république, ses députés et ses élus locaux. Mais pourquoi ?

C\’est en démocratie qu\’on organise librement une élection et le peuple choisit librement ses délégataires du pouvoir d\’État.

Mais quand le pouvoir d\’État se trouve entre les mains de néolibéraux radicaux, leur arme, c\’est la confiscation durable de ce pouvoir avec un parlement pour voter des lois frelatées et très toxiques desservant une stratégie bien huilée pour exclure, envoyer en exil ou en prison.

Le pouvoir d\’État pour les libéraux est comme un biberon dans la bouche d\’un bébé qui possède huit dents de lait. Il défend son biberon même sans le lait, convaincu que sa maman va encore le recharger.

Il faut connaître ce qu\’est le néolibéralisme radical pour bien comprendre son pouvoir de manipulation du jeu électoral.

En Afrique, le néolibéralisme est belliqueux et qui ose le faire partir sera dévoré. Donc, quand un néolibéral vous promet de partir à la fin de son mandat, c\’est qu\’il est sûr qu\’un néolibéral en cache un autre et que la relève est assurée et la retraite sera apaisée pour ne pas avoir à faire face à des poursuites judiciaires aux niveaux national et international. Le néolibéralisme repose sur un système d\’empilement de magouilles, de meurtres, d\’injustices. C\’est un lourd fardeau et deux pays sont en train de donner de bons exemples c\’est l\’Angola et la Mauritanie. L\’effet boomerang de la loi d\’attraction est en train de faire un travail colossal de redressement ethnique.

Contrairement à ce qu\’on croit les dictateurs sont de gros poltrons qui sont très méchants envers leurs compatriotes mais qui sont eux-mêmes demandeurs en permanence de sécurité, d\’affection et d\’assurance. Ce sont des personnes qui ne sont à l\’aise qu\’en se comparant au lion, roi de la forêt oubliant qu\’il suffit que deux insectes à piqûres dangereuses se mettent dans les narines de ce lion pour le neutraliser.

Dans la vie, il ne faut jamais oublier qui on était avant d\’être qui on devient et qui on est. Il faut être simple et faire de sa parole une lumière et un chemin pour son peuple. Mais à force de mentir, de manipuler, de s\’autoproclamer le meilleur des meilleurs, le peuple souverain passe du doute à la méfiance. Alors, le peuple ne croit plus en vous et il finit par se transformer à ces insectes piquants.

On ne peut pas être un néolibéral radical et organisé une élection libre, indépendante et transparente. Ce faisant, dépenser des milliards de francs C.F.A dans une élection malhonnête où les victorieux sont connus d\’avance est une incongruité. Cette somme peut servir à relever le plateau technique des hôpitaux ou construire des modules de classes dans les écoles. Sur le plan économique chaque élection peut aider à créer 30 000 micro entreprises bien équipées avec des ressources renforcées en compétence technique et managériale.

Alors, les grands électeurs de la science du Fa doivent faire cette proposition à tout régime dictatorial qui veut se transformer en régime directorial.

Un régime démocratique ne s\’accroche pas au pouvoir parce qu\’il connaît l\’importance de l\’alternance politique dans la revitalisation de la souveraineté nationale et de la gestion des frustrations collectives d\’un peuple silencieux.

C\’est pourquoi quand un démocratie digne perd le pouvoir, il félicite le gagnant. En revanche quand un néolibéral est proche de sa défaite électorale, il déclenche son appareil de production et de propagation de la violence avec au besoin, l\’organisation d\’un holdup électoral.

Les observateurs nationaux et internationaux vont commencer alors leurs mystifications du \ »oui mais électoral\ » puis commence la pluie des félicitations des chefs d\’État africains, ensuite de certains chefs d\’État étrangers pour tenir compte des intérêts géopolitiques, tout en accumulant des dossiers compromettants sur l\’après-pouvoir du dictateur élu ou réélu.

Professeur Simon-Narcisse TOMETY

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