Depuis que le président Mohamadu Buhari a lancé son vaste programme de lutte contre la corruption, les détracteurs du gouvernement dénoncaient régulièrement une politique controversée et une chasse aux sorcières. L\’arrestation d\’Ahmed Idriss, contrôleur général des finances publiques prouve l\’inverse et montre que la campagne de transparence concerne tout le monde.
C\’est l\’agence de lutte contre la corruption qui annonce l\’arrestation d\’Ahmed Idriss soupçonné de fraude et de blanchiment d\’argent. Il aurait détourné près de 184 millions d\’euros. En effet, Ahmed Idriss avait été nommé contrôleur général des finances publiques en juin 2015. L\’agence de lutte contre la corruption l\’accuse : << d\’avoir soutiré des fonds par le biais de fausses sociétés de conseils. Ahmed Idriss aurait ainsi mené des activités illégales en utilisant des mandataires, les membres de sa famille et des associés proches >>.
L\’accusé aurait ensuite investi ces fonds dans des biens immobiliers à Abuja et à Kano. Il faut préciser qu\’Ahmed Idriss n\’avait pas répondu aux multiples convocations de l\’agence qui avait fini par le placer sous surveillance, avant de l\’interpeller ce lundi 16 mai 2022, à Kano. Ses avocats ne se sont pas encore exprimés sur cette affaire qui touche le fonctionnaire de l\’État en poste depuis 07 ans.
Alain Kolawolé ALAFAÏ