Ce n\’est pas neuf en Belgique, mais le débat est revenu sur la table, après le décès d\’un détenu dans la région du wallonne. Ce qui pointe du doigts l\’état des prisons. Des prisons qui sont en état déplorables à tous les niveaux. En effet, ce décès remonte à la fin de l\’année dernière et qui pose la question de l\’accompagnement médical dans les prison. Ce détenu serait resté sans soin pendant une nuit, malgré les appels à l\’aide de son co-détenu. Finalement, un médecin légiste a conclu cette mort de naturelle.
Manifestement, le cadre légal est insuffisant dans les prisons belges, en tout cas, par moment. Dans la prison de Mons, son directeur affirme qu\’il était confronté à un manque de médecin. \ » durant 02 à 03 mois, on n\’avait pas de médecin. Or la loi implique qu\’il ait une fois par jour, un médecin dans la prison. Mais voilà, où nous en sommes. Il a fallut trop de temps pour en trouver un. Oui, il peut avoir des manques au niveau des soins de santé\ ».
Cependant, le manque de soin dans les soins de santé des prisons belges a été dénoncé par l\’observatoire international des prisons. Cela fait des années que le constat est le même, surpeuplement, manque de personnel, manque de moyen, vétusté, voire carrément insalubrité. Les conditions de détendétent sont déplorables partout où les détenus sont bien trop nombreux. Même si les nouvelles prisons sont en construction, c\’est toujours trop tard comme l\’explique le même directeur. \ » 2017, j\’ai participé à un colloque, où on annonçait la construction de 1000 places pour 2022. Il n\’y a pas une qui soit ouverte. C\’est pour dire que les délais sont trop long et arrivent souvent tardivement\ ».
Des états incommensurables, déplorables des prisons qui s\’assimulent aux prisons des pays africains ou du tiers monde. Au lieu de s\’eriger en donnateur et partenaires techniques des pays dits pauvres, la Belgique doit s\’interroger sur la place et le sens de la prison et sur les alternatives à l\’incarcération.
Alain Kolawolé ALAFAÏ