Du 19 au 21 janvier 2022, l\’université d\’Abomey-Calavi, précisément l\’amphithéâtre Idriss Debi Itno, a servi de cadre à l\’organisation du colloque scientifique international 10 janvier: et après ?. Pendant, 03 jours, les scientifiques et les dignitaires de culte vodoun ont échangé, puis ont partagé les expériences pour la valorisation de la culture et des valeurs endogènes. Parmi les participants, le professeur Justin Cossi AHOGA, socio-anthropologue, théologien et spécialiste des question de dialogue interreligieux, a donné ses impressions à la fin du colloque.
C\’est ma spécialité qui a motivé ma présence à ce colloque. J\’ai enseigné les religions endogènes africaines pendant 27 ans à travers toute l\’Afrique. J\’ai fait l\’apologétique du vodoun, sinon des religions traditionnelles africaines (Rta) dans le monde entier, précisément au USA et en Angleterre. Ce colloque a eu l\’avantage de réunir des gens de différents compétences à la matière, de réflexion sur le vodoun. Il y\’a donc des débats contradictoires, ce qui est normale, quand les savants se rencontrent. Il y\’a eu une rencontre des pensées et c\’est la capacité d\’accepter la différence et la contradiction. L\’avantage, cela permet aux gens de comprendre davantage, lorsque nous parlons de vodoun. Vous allez voir certains dire vodoun n\’est pas une religion. Et si tel est le cas, d\’autres dire que si vodoun n\’est pas une religion, on ne peut pas avoir dialogue avec les autres religions, et par conséquence, on ne peut pas avoir une portée internationale.\ »
\ »Jai montré que la vision d\’un peuple part de ses histoires, des questions existentielles qui sont aux nombres de 04. Et c\’est dans les questions existentielles que chaque peuple a élaboré sa perception du monde ou de la réalité qui émerge de sa conscience en thème de croyance. Par conséquent, on pourrait dire que ce qui est désigné par le vodoun, pour moi, le thème est seulement approprié pour ceux qui parle les langues GBÉ. Mais, les réalités désignés par le vodoun est nationale et internationale. Je pense qu\’il y\’a des gens qui sont nés, qui ont grandi dans des contextes où, ils ont été formatés par l\’Occident, et vivent, pensent et espèrent vivre comme l\’Occident. Ceux là, il leur faut une crise. Parce que sans la crise, il n\’y a pas de transformation. C\’est lorsqu\’on arrive à une occasion où la crise se passe, qu\’on dit, je vais rechercher mon identité. Et dans la quête de son identité, il y\’a des recherches à faire. En principe, cette crise, on l\’a pas suffisamment créé aux niveaux des étudiants, surtout ceux qui vont à la recherche. Parce que s\’il n\’y pas de crise de son identité, on ne va pas chercher à connaitre, à maitriser et s\’approprier sa culture pour la restauration de notre identité\ ».
Alain Kolawolé ALAFAÏ