Je n\’ai rien retenu de pertinent de ce premier procès sur le terrorisme au Bénin : procès sans consistance scientifique
Procès politique en pauvreté!
Procès politique en escroquerie!
Procès en lâcheté et fuite politiques!
Procès de tentatives d\’assassinat.
Est-ce que c\’est suffisant pour qualifier ce qu\’est le terrorisme et ce qu\’il n\’est pas?
Au premier constat, tout tourne autour de la politique, de l\’argent et de l\’humiliation. Voilà ce qu\’est la politique au Bénin et nos rapports de force merdiques. Ces politiciens viennent se servir sans scrupule pour user le peuple et voilà dans leurs agissements ce qui constitue leurs grandes et longues carrières et expertises en politique. A quoi sert le droit et à qui profite la justice des hommes ? Je m\’interroge très fortement. Mon pays s\’égare et le Bénin est confisquée par les politiciens puis confiné par nos tribunaux car je suis gêné de parler de Justice au service du peuple.
Ce peuple béninois affamé avec sa jeunesse déprimée est obligé de suivre et de se soumettre à ces escrocs qui nous dictent leurs lois hypocrites. Après leur procès autour du pouvoir et l\’Argent du pouvoir, c\’est maintenant le tour de chaque Béninois de faire le procès de ce procès sur le terrorisme sans terroristes. Nous n\’avons entendu qu\’un PROCES EN MENDICITÉ ET EN ESCROQUERIE DE GENS QUI SE DISENT POLITICIENS DE CARRIÈRE. Ils vivent de la politique et sont dans toutes les magouilles inimaginables. C\’est un procès tenant lieu d\’un match de MANGEURS DE POUVOIRS.
Démontrez-nous ce qu\’il y a de terrorisme dans ce sale temps pour le Bénin rabaissé. Je n\’ai vu qu\’une stratégie merdique de confiscation de pouvoir. On nous dira que c\’est ça la politique. On ira jusqu\’à démontrer que c\’est la méthode recommandée par MACHIAVEL déjà mort depuis plus de 500 ans.
J\’indexe les retards de ces Facultés de Droit et des Sciences Politiques qui sont incapables d\’actualiser leurs enseignements afin d\’expliquer à leurs étudiants ce qu\’est le terrorisme et ce qu\’il n\’est pas. Et pourtant, les mouvements de rébellion et le terrorisme malmènent l\’Afrique de l\’ouest et du centre depuis près de 40 ans au moins. Nous sommes en insécurité juridique. Nous comprenons de mieux en mieux pourquoi nos compatriotes sont, malgré leur amour pour le pays sont obligés de fuir le Bénin pour ne pas aller écoper dans ses tribunaux de la mort des condamnations pour des péchés non commis.
Chaque fois que je croise un Béninois où échange avec un compatriote en exil, c\’est avec un cœur serré et une sensation de révolte. Je l\’avoue.
Je ne serai jamais un hypocrite et on ne dira jamais qu\’ici gît un hypocrite et un malhonnête homme du Bénin. C\’est pourquoi, je tiens à tracer mon combat citoyen contre toutes les formes d\’insalubrités comportementales qui rabaissent notre pays et affectent la dignité humaine. C\’est trop facile de faire taire tout le monde par la peur de la guillotine politicienne. Je ne peux être indifférent à l\’escroquerie intellectuelle qui autorisent des agents assermentés à jouer astucieusement avec des mots graves pour terroriser tout un peuple et asservir l\’élite.
TERRORISME dit-on! A la fin de ce procès, qui peut honnêtement dire qu\’il a compris le sens de ce mot qui a autant de complexités et que de variantes comme le Covid19? J\’aimerais que les professeurs les plus titrés de nos facultés de droit et ceux qui se considèrent comme des vétérans de la politique béninoise me répondent. Et ce n\’est pas tout!
Que disent nos juristes, nos magistrats et nos politologues sur le concept et les determinants du TERRORISME? Que disent ou refusent de dire les officiers béninois sortis des écoles de guerres et les soldats engagés dans des opérations de maintien de la paix sur plusieurs théâtres d\’opération? J\’en ai croisé à Mopti en 2017 quelques uns quand je faisais une étude sur la maîtrise d\’ouvrage de la sécurité par les communes à titre expérimental dans le centre et le nord du Mali. On ne peut pas toujours jouer avec la vacuité des mots, c\’est un jeu dangereux en sciences.
\ »DE L\’IGNORANCE, JE N\’AI NUL DESIR\ » disait le sage.
Rien n\’est démontré scientifiquement et techniquement sur les déterminants et le mode opératoire du terrorisme. On est où là? Nous sommes dans un jeu de duperie intellectuelle. Ce que nous avons suivi comme le premier procès sur le terrorisme au Bénin n\’est pas de la science mais de l\’occultisme.
Une tentative d\’assassinat n\’est ni du mercenariat, ni de la rébellion encore moins du terrorisme. Je demande aux étudiants en droit et en criminologie de jeter leurs prises de notes concernant ce procès du 10 décembre 2021 sur le terrorisme. C\’est tout sauf un discours de vérité sur le terrorisme. Que personne ne vous endorme sur des choses approximatives non documentées et non éprouvées.
Ce n\’est pas à la radio et sur les écrans de télévision, sur la base des bilans macabres, qu\’on apprend à connaître le terrorisme. Il faut que les juges africains qui jugent le terrorisme cessent de faire un traitement bureaucratique du terrorisme car c\’est un phénomène majeur de violence asymétrique qui bouscule et bascule tous les pays du monde. Et ce phénomène est devenu une réalité tangible au Bénin.
Les juges africains doivent faire du terrain pour comprendre ce qu\’est l\’exposition au péril terroriste. Ça leur manque pour qualifier le terrorisme. La CRIET a désormais de la pâte sur la planche à pétrir pour sauver les institutions, nos territoires et les citoyens des griffes du vrai terrorisme. Au moment où la patrie doit affronter solidairement ce phénomène compliqué et complexe, c\’est en ce moment qu\’on élargit la division des Béninois en les opposant. Dans quel but?
Franchement, le monde entier doit se moquer de l\’incapacité du Bénin à conduire un procès éclairé sur le terrorisme. Où est le terrorisme dans ce conflit politico-électoral? Vos étudiants en Droit vont retenir quoi de ce procès sans consistance scientifique?
A titre personnel, ce procès ne m\’a rien et rien du tout appris alors sur le terrorisme. On s\’est amusé juste avec un mot dangereux. Toutes les tentatives d\’assassinat et même de déstabilisation d\’un État ne relèvent pas du terrorisme. De grâce! Sinon, l\’enfant malade de l\’Afrique que fut le Benin du 28 octobre 1963 au 26 octobre 1972 avec ses six coups d\’État réussis aurait été pris pour un pays de terrorisme comme l\’est encore la Libye post Colonel Kadafi.
Apprenez à donner de l\’eau à vos coqs avant de les égorger. C\’est ce que recommandent nos traditions ancestrales dans le Golfe de Guinée. YE NAN WO YE signifiant ça va se savoir tôt ou tard.
Permettez-nous d\’être fiers un jour du retour à l\’État de droit. Faites au moins cet effort de sagesse.
J\’ai accompli ainsi mon devoir d\’éducateur en citoyenneté et développement. Libre à chacun d\’interpréter à son tour ma lecture de la relation incestueuse entre la politique et le judiciaire avec le pouvoir de l\’argent comme le cordon ombilical. L\’État policier est un recul des droits de l\’homme. Nous devons relire le rapport des Nations unies de 1994 sur la sécurité humaine qui est le fondement du développement humain.
Je veux que dans leurs tombes et partout où ils sont dans le cosmos que mes ancêtres soient fiers que je porte dignement leur nom. C\’est le plus beau cadeau que j\’ai à offrir à mon pays, ce pays de plus en plus beau mais aussi de plus en plus maléfique et insécure par manque de respect des politiciens et des agents de l\’État malhonnêtes pour le peuple souverain.
Professeur Simon-Narcisse TOMETY