Les membres du parti Mouvement populaire de libération (Mpl) ont tenu une conférence de presse pour passer au peigne fin, l\’actualité sociopolitique du pays. Ils ont abordé les sujets, entre autres, le recul de la pauvreté, le crédit Alafia, la situation des aspirants, la loi sur la décentralisation, les désertions au sein de la police républicaine, la libération de quelques opposants politiques, la loi sur l\’avortement, la vindicte populaire et le retour des trésors royaux. C\’était, ce vendredi 29 octobre 2021 au siège dudit parti.
Si le parti Mouvement populaire de libération (Mpl) est satisfait de la démarche du gouvernement béninois à faire revenir les objets et trésors royaux de la France pour le Bénin et de la libération de quelques opposants politiques, le parti dirigé de main de maître par Expérience TEBE, par contre, n\’est pas d\’avis avec la gestion du gouvernement.
Le premier point qui semble fâcher cette formation politique, est la déclaration du ministre d\’État qui disait; \ » la pauvreté a nettement régressé dans notre pays\ ». Pour Expérience TEBE, président du parti Mpl, cette déclaration démontre que les autorités ne sont pas en phase avec les réalités du pays. Dans un contexte où, les gens ont du mal à s\’offrir un repas par jour, dans un contexte où, les parents ont du mal à inscrire les enfants à l\’école, dans un contexte où, les béninois ont du mal pour se soigner, dans un contexte où, les réformes ont engendré la flambée des prix des denrées alimentaires et la cherté de la vie qui sévit dans tous les secteurs, dans un contexte où, la majorité des jeunes sont sans emplois, dans un contexte de licenciements abusivifs continuent et les sociétés d\’Etat qui se ferment, la pauvreté ne peut pas reculer dans un tel contexte. C\’est une distraction, souligne-t-il. C\’est le moment pour les dirigeants de changer de fusil d\’épaule, afin de penser à la question de l\’emploi.
Cependant, parlant de la situation des aspirants, le mouvement populaire de libération pense que l\’école béninoise se meurt sous le regard impuissant des acteurs (parents d\’élèves, enseignants et les dirigeants). Pour eux, il est impossible de concevoir que l\’État qui est le premier employeur crédible dans un État de droit, puisse recruter un personnel qu\’il paie à la tâche 9/12 mois. Cela pose le premier problème. Et pire, ces enseignants aspirants n\’ont encore rien perçu depuis la rentrée des classes. Comment voulez-vous que ces aspirants qui ont les difficultés à joindre les 02 bouts et des difficultés à inscrire leurs enfants, partent enseigner d\’autres enfants?, s\’interroge Expérience TEBE. Et malgré ces aspirants recrutés, certains enfants manquent d\’enseignants dans les classe. Le gouvernement doit se pencher sur la situation des aspirants et écouter le cri de coeur de ces milliers de jeunes.
Abordant la nouvelle loi sur la décentralisation, le Mpl pense que la création du poste de Secrétaire Exécutif (SE) est inoportune et ne peut pas constituer une réponse efficace au problème de gestion de ressources dans les différentes mairies. Mais peut être tantôt, une difficulté au sein du conseil communal.
Une inquiétude, voire un stress pour le commun des béninois de voir ou d\’entendre que les désertions s\’effectuent au sein de la police républicaine. Et pendant ce temps, aucune explication n\’est apporter pour apaiser et rassurer les uns et les autres. C\’est pourquoi, ils profitent pour poser la question de savoir, que se passe-t-il au sein de la police républicaine ? Et ils invitent le ministre de l\’intérieur et le directeur général de la police républicaine à rassurer les population.
Enfin la libération de certains opposants politiques est à saluer et à encourager, si nous voulons la décrispation de la crise, si nous voulons aller à la paix, si nous voulons que le pays se réconcilie avec lui-même, a lancé Expérience TEBE. Et si c\’est la garantie de representativité qui était reproché à ceux qui ont été libéré, nous pensons que cela doit être valable pour beaucoup d\’entre eux, puisqu\’ils ont été pratiquement arrêté à la veille des élections présidentielles. Alors, nous espérons que dans les heures et les jours qui suivent beaucoup d\’entre eux seront relâchés. C\’est le moment de lancer un appel au chef de l\’Etat, pour qu\’il fasse parler son coeur. Qu\’il échange avec les différents acteurs concernés pour qu\’on assiste à la libération d\’une vague, a-t-il souhaité.
Alain Kolawolé ALAFAÏ